Sport : le délit de « fraude technologique » en débat à l’Assemblée

Sport : le délit de « fraude technologique » en débat à l’Assemblée

La routourne va-t-elle tourner ?

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

12/01/2017 3 minutes
60

Sport : le délit de « fraude technologique » en débat à l’Assemblée

Alors que l’Assemblée nationale doit débattre jeudi 12 janvier de la proposition de loi visant à renforcer la régulation et la transparence du sport professionnel, plusieurs députés de l’opposition vont tenter d’introduire un nouveau délit dit de « fraude technologique ».

« Aujourd’hui, une nouvelle forme de tricherie voit le jour : l’utilisation avec les progrès de la miniaturisation par certains cyclistes professionnels ou autres de dispositifs d’aide mécanique dissimulés dans le cadre de leur vélo (moteur caché, aimant, batterie dissimulée dans un cadre) », explique le député Marc Le Fur dans l’exposé des motifs de son amendement. L’élu Les Républicains fait notamment référence à ce cas de triche découvert en janvier 2016 lors d’une course de cyclo-cross, en Belgique.

Pour lui, la France devrait être « à l’avant-garde » dans ce domaine, « en créant un délit pénal de manière à ce que, comme en matière de dopage, les services de gendarmerie ou de police puissent être saisis d’éventuelles affaires ». Soutenu par une trentaine d’élus de l’opposition, le parlementaire a ainsi « recyclé » une partie de la proposition de loi qu’il avait déposée en juillet dernier (mais qui n’a jamais été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale).

Du simple avertissement aux peines de prison

Concrètement, il s’agirait d’interdire « à tout sportif d'utiliser ou tenter d'utiliser » une ou plusieurs « aides mécaniques ou technologiques ayant pour conséquence d’améliorer ses performances physiques et de fausser le résultat des compétitions dans lesquelles il est engagé ». La liste de ces fameuses aides, considérées comme autant d’outils de triche, serait fixée ultérieurement par le ministre des Sports « en liaison avec les fédérations concernées ». Les adeptes des sports mécaniques seraient bien entendu exclus de ce dispositif.

Pour les sportifs, les sanctions encourues iraient du simple avertissement public à l’interdiction définitive de toute compétition. D’un point de vue judiciaire, les contrevenants deviendraient passibles de sanctions pouvant atteindre un an d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende pour la simple détention d'aides mécaniques et technologiques interdites.

Dès lors qu’on tomberait dans le domaine de la production, de l’exportation ou de l’acquisition de tels dispositifs, les peines encourues grimperaient à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende (voire même sept ans de prison et 150 000 euros d’amende en cas d’infraction en bande organisée).

Discussions prévues à l'Assemblée pour aujourd'hui

Restera maintenant à voir quelle sera la position de la majorité sur cet amendement, sachant que le gouvernement avait annoncé au moment du Tour de France qu’une expertise serait menée autour de la création d’un délit de fraude technologique, « en vue de son introduction dans un texte de loi qui sera soumis au Parlement à l’automne [2016] ».

Marc Le Fur a toutefois prévu un amendement de repli, pour obliger (en cas de rejet) l’exécutif à présenter au Parlement, avant le 31 décembre 2017, « un rapport relatif à la création d’un délit de fraude mécanique et technologique dans le sport et à l’élargissement des compétences de l’agence française de lutte contre le dopage à la fraude mécanique et technologique ».

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Du simple avertissement aux peines de prison

Discussions prévues à l'Assemblée pour aujourd'hui

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Commentaires (60)


Ça me fait rire cette ingérence de l’état dans des compétitions sportives et des jeux..



Je vais faire un procès à ma sœur la prochaine fois que je la vois gruger au monopoly.





Ceci dit, on peut remarquer que le cyclisme est toujours à la pointe de l’innovation. Une vraie locomotive de la french tech



“il s’agirait d’interdire « à tout sportif d’utiliser ou tenter d’utiliser » une ou plusieurs « aides mécaniques ou technologiques ayant pour conséquence d’améliorer ses performances physiques”



Ça craint pour le handi-sport ça <img data-src=" />








uzak a écrit :



Ça me fait rire cette ingérence de l’état dans des compétitions sportives et des jeux..



Je vais faire un procès à ma sœur la prochaine fois que je la vois gruger au monopoly.





Ceci dit, on peut remarquer que le cyclisme est toujours à la pointe de l’innovation. Une vraie locomotive de la french tech





il faut bien que quelqu’un le fasse puisque la fédération cycliste s’en tape



Bah oui, certains se sont fait choper avec des moteurs électriques dans des cadres de vélos !



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uzak a écrit :



Ça craint pour le handi-sport ça <img data-src=" />





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Ou alors accepter les aides techno ouvertement mais l’encadrer…


Ouf, toujours pas de vrais contrôles anti-dopage pour le foot (le temps que ce sport sain et avec des dirigeants sains puisse se développer certainement), l’honneur est sauf.








Xavier Berne a écrit :



un nouveau délit dit de « fraude technologique ».





Sachant que la triche est déjà interdite, il faut vraiment une loi pour le dire ? (j’ai peut-être lu l’article trop vite)

Par exemple le dopage est interdit avec une liste de substance, et on n’a pas le droit non plus de faire l’étape accroché à la portière de son directeur de course (ou sur une moto derrière quelqu’un).









uzak a écrit :



“il s’agirait d’interdire « à tout sportif d’utiliser ou tenter d’utiliser » une ou plusieurs « aides mécaniques ou technologiques ayant pour conséquence d’améliorer ses performances physiques”



Ça craint pour le handi-sport ça <img data-src=" />





Non, puisque que même dans les projets de lois, ils sont exclus.



Les adeptes des sports mécaniques seraient bien entendu exclus de ce dispositif.









ActionFighter a écrit :



Non, puisque que même dans les projets de lois, ils sont exclus.





adeptes de sports mécanique je pense plutôt que ce sont les motocyclistes



Est-ce que ca va concerner les joueurs , ie l’e-sport ?








Drepanocytose a écrit :



Est-ce que ca va concerner les joueurs , ie l’e-sport ?





A priori, oui sauf les joueurs disposants de clavier mécanique.



Je crois que Blizzard interdit les macros dans starcraft, donc oui ils sont concernés.








OlivierJ a écrit :



Sachant que la triche est déjà interdite, il faut vraiment une loi pour le dire ? (j’ai peut-être lu l’article trop vite)

Par exemple le dopage est interdit avec une liste de substance, et on n’a pas le droit non plus de faire l’étape accroché à la portière de son directeur de course (ou sur une moto derrière quelqu’un).



la news: “en créant un délit pénal de manière à ce que, comme en matière de

dopage, les services de gendarmerie ou de police puissent être saisis

d’éventuelles affaires”&nbsp;&nbsp;

Je suppose que les pouvoirs d’enquêtes de la fédération sont quasiment nuls… (et heureusement, je n’ai aps envie que des compagnies privées aient les droits de policiers)





uzak a écrit :



Ça me fait rire cette ingérence de l’état dans des compétitions sportives et des jeux..



Ca te fait aussi rire l’ingérence de l’état dans les contrats de travail ?&nbsp;





Je vais faire un procès à ma sœur la prochaine fois que je la vois gruger au monopoly.



Si cette partie de monopoly était supposée se dérouler sans triche, et qu’il y a de lourdes conséquences financières, alors évidemment que tu aurais le droit de porter plainte: ça s’appelle une arnaque.



Vraiment? Personne pour mettre <img data-src=" /> au sous-titre?



Et sinon, se faire porter asthmatique pour avoir droit de se droguer à coups de ventoline, ça gêne personne je suppose?


Rien ne t’empêche de le faire (mettre le 1010).



Est-ce qu’il faut vraiment l’interdire parce que certains en abusent?








uzak a écrit :



“il s’agirait d’interdire « à tout sportif d’utiliser ou tenter d’utiliser » une ou plusieurs « aides mécaniques ou technologiques ayant pour conséquence d’améliorer ses performances physiques”



Ça craint pour le handi-sport ça <img data-src=" />





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@ UZAK



Moi je voulais casser une jambe à mon voisin parce qu’il fait trop de bruit, mais l’état vient faire de l’ingérence entre mon voisin et moi… Non mais vraiment


@ UZAK



Moi je voulais casser une jambe à mon voisin parce qu’il fait trop de bruit, mais l’état vient faire de l’ingérence entre mon voisin et moi… Non mais vraiment


Edit désolé pour le double post… Mais depuis quelques jours impossible de citer / éditer / supprimer des commentaires sur le site… apparemment je ne suis pas le seul.


Quitte à faire une loi autant la rendre générique et parler de triche et non respect du règlement plutôt que de tenter de citer toutes les possibilités de fraude… il y a combien de sport et combien de règlement à respecter ? Combien d’amendement et de lois pour tous les encadrer ?








Drepanocytose a écrit :



Est-ce que ca va concerner les joueurs , ie l’e-sport ?





VACban :/

Même si tu n’as rien fait…









sentryman a écrit :



Edit désolé pour le double post… Mais depuis quelques jours impossible de citer / éditer / supprimer des commentaires sur le site… apparemment je ne suis pas le seul.





Tu as tenté de désactiver temporairement ublock origin ? Ou une option de l’affichage de polices distantes ? &nbsp;Un blocage de contenu intempestif ?



Parce que j’ai déjà eu un truc similaire









CryoGen a écrit :



blablabla …Combien d’amendement et de lois pour tous les encadrer ?







Je propose qu’on fasse un anneau <img data-src=" /> <img data-src=" />



Oui mais non car justement on peut jouer sur l’interprétation, par exemple, les évolutions matérielles rendant les vélos plus léger, sur les pédaliers, chaines et autre, au final, c’est de l’évolution technologique, au meme titre que les vélo électrique, donc les deux sont autorisé non? Non? Bon bah les deux doivent etre interdit alors, pour avoir un modèle standard de vélo pour éviter tout avantage. Ah? C’est pas le cas non plus?








Gritou a écrit :



Oui mais non car justement on peut jouer sur l’interprétation, par exemple, les évolutions matérielles rendant les vélos plus léger, sur les pédaliers, chaines et autre, au final, c’est de l’évolution technologique, au meme titre que les vélo électrique, donc les deux sont autorisé non? Non? Bon bah les deux doivent etre interdit alors, pour avoir un modèle standard de vélo pour éviter tout avantage. Ah? C’est pas le cas non plus?





Les vélos doivent respecter un poids minimum.



Il ne s’agit pas non plus de demander à la gendarmerie d’arbitrer les match de foot.



Il faut bien lister les tricheries contre lesquelles la lutte nécessite des enquêtes à base de perquisitions et autres écoutes téléphoniques, qui ne peuvent pas être confiées aux seules fédérations sportives mais à la police. Pour toutes les autres tricheries, c’est aux sportifs eux-mêmes d’organiser leurs arbitrages.


Yup, mais un poids minimum signifie qu’on peut varier au dessus, que donc on peut jouer sur un vélo qui sera plus lourd pour un avantage en descente tandis qu’une autre équipe choisira des vélos plus légers pour la monté. Si pas modèle unique il y a forcemment déséquilibrage d’une équipe à l’autre, ce que certains pourraient considérer comme de la triche et d’autres trouveront ça logique.

&nbsp;C’est pour ça que je disais que si pas de règles très&nbsp;clairement défini on peut toujours trouver à jouer sur les interprétations








Faith a écrit :



Ca te fait aussi rire l’ingérence de l’état dans les contrats de travail ?





De la manière dont ça se passe en ce moment, on pourrait en rire en effet





Faith a écrit :



Si cette partie de monopoly était supposée se dérouler sans triche, et qu’il y a de lourdes conséquences financières, alors évidemment que tu aurais le droit de porter plainte: ça s’appelle une arnaque.





[/quote]

Pas faux. Après, les lourdes conséquences financières dans le cyclisme et la réputation qui n’est plus à faire de ce sport font que les “arnaqués” ont l’air bien content de continuer à jouer..









Gritou a écrit :



Yup, mais un poids minimum signifie qu’on peut varier au dessus, que donc on peut jouer sur un vélo qui sera plus lourd pour un avantage en descente tandis qu’une autre équipe choisira des vélos plus légers pour la monté. Si pas modèle unique il y a forcemment déséquilibrage d’une équipe à l’autre, ce que certains pourraient considérer comme de la triche et d’autres trouveront ça logique.

 C’est pour ça que je disais que si pas de règles très clairement défini on peut toujours trouver à jouer sur les interprétations





A partir du moment ou tu respectes les règles, il n’y a pas de triche. Ce dont tu parles me semble plus tenir de la stratégie de course que d’autre chose. Pourrais tu donner un exemple réel de triche/abus lié à un manque de clarté des règles ? A ma connaissance les règles sur le poids servent plus à protéger les cyclistes qu’à gérer un déséquilibre entre les participants.



non je crois que pour le poids ça a été plus pour stopper la course à l’utilisation de matériaux qui coûtent 3 bras et que donc les équipes riches prennent trop l’avantage. Enfin il me semble. Là comme ça le vélo ne coûte qu’un bras, ouf!








NonMais a écrit :



non je crois que pour le poids ça a été plus pour stopper la course à l’utilisation de matériaux qui coûtent 3 bras et que donc les équipes riches prennent trop l’avantage. Enfin il me semble. Là comme ça le vélo ne coûte qu’un bras, ouf!





Tant que ça ne coute pas une jambe, c’est accepté par l’UCI.



Je crois que les deux éléments ont été pris en compte, le prix et les dangers pour les coureurs.



Et on a besoin d’une loi pour ça ?








TaigaIV a écrit :



Pourrais tu donner un exemple réel de triche/abus lié à un manque de clarté des règles ?&nbsp;



L’optimisation fiscale, qui profite de chaque trou et chaque niche des pays qui l’intéressent.

Et c’est un sport, un sport national &nbsp;<img data-src=" />



Plus sérieusement, l’Espagne avait triché sur le taux de handicap mental des jeux pour handicapés (comprendre = ils étaient pas si cons), du coup ils n’autorisent plus que les handicapés physiques, et plus mentaux



Exactement








NonMais a écrit :



non je crois que pour le poids ça a été plus pour stopper la course à l’utilisation de matériaux qui coûtent 3 bras et que donc les équipes riches prennent trop l’avantage. Enfin il me semble. Là comme ça le vélo ne coûte qu’un bras, ouf!





Ca permet de mettre plus d’argent sur la recherche scientifique en plus

La recherche de substances indétectables c’est pas donné!



Si je ne me trompe pas, ils continuent à faire des vélos toujours plus légers, coûtant toujours plus chers, puis ajoutent des poids pour atteindre la limite minimum. Ça leur permet aussi d’équilibrer le vélo de la manière qu’ils veulent.

Ils font la même chose en F1 d’ailleurs


yep apparemment ils vont revenir sur la limite de 6.8kg justement à cause de ça où tu as certains vélo où ils ajoutent du plomb par-ci par-là pour arriver aux 6.8kg (j’ai cherché un peu sur le net depuis le premier comm là-dessus ;) ). A priori, les contraintes seront plus tournées sur la sécurité/robustesse du vélo. A suivre.


On sent bien le sens des priorités de nos députés quand on met en parallèle cette info et une autre du site Nouveau revers pour la proposition de loi sur les consultations en ligne de citoyens


Dans les années 30 (de mémoire), l’UCI a interdit l’utilisation de vélos couchés bien plus rapides que ceux que l’on connait. C’est pour cela qu’il y a un standard à respecter <img data-src=" />








Jonathan Livingston a écrit :



Il ne s’agit pas non plus de demander à la gendarmerie d’arbitrer les match de foot.



Dommage parce qu’ils ont déjà un sifflet.



Ce que tu cite c’est de la stratégie de course. Ca ajoute aux incertitudes dans la compétition entre équipes, mais ça permet aussi aux différences de gabarits de s’exprimer sur la route. Ca fait partie du jeu, le cyclisme reste un sport ou la stratégie compte autant que l’effort à la pédale.

&nbsp;

Par ailleurs le règlement UCI définit grosso modo une base commune aux cadres de vélos de course, en imposant un poids minimum essentiellement pour des raisons de sécurité: rendre un vélo carbone plus léger se fera à terme au détriment des épaisseur de couches de fibre rendant finalement le vélo dangereux (il y a par exemple régulièrement eu des casses de cintre carbone). Autour de ce cadre commun le règlement autorise une liste restreinte de périphériques parfois autorisés seulement sur certaines épreuves (certains équipement ne seront autorisés qu’en CLM par ex).

&nbsp;

Donc globalement il y a bien un vélo standard qui se dessine au travers du règlement, tout en laissant une certaine liberté aux équipementiers et aux équipes pour innover et définir des stratégies de course, sans oublier que les différents types de coureurs doivent pouvoir s’exprimer de manière non discriminante.



Dans tous les cas les différences que l’on peut observer entre deux équipements utilisés par deux coureurs ne vont influer sur les performances qu’à la marge (marge d’autant plus faible que le niveau du coureur sera faible), ça peut faire gagner quelques dixièmes chez un pro, mais ça ne comptera jamais autant que la stratégie de course du groupe, les faits de course, les performances et la préparation du coureur. Ce qui compte c’est que la machine corresponde bien au coureur.








LaFrem a écrit :



Si je ne me trompe pas, ils continuent à faire des vélos toujours plus légers, coûtant toujours plus chers, puis ajoutent des poids pour atteindre la limite minimum. Ça leur permet aussi d’équilibrer le vélo de la manière qu’ils veulent.

Ils font la même chose en F1 d’ailleurs









NonMais a écrit :



yep apparemment ils vont revenir sur la limite de 6.8kg justement à cause de ça où tu as certains vélo où ils ajoutent du plomb par-ci par-là pour arriver aux 6.8kg (j’ai cherché un peu sur le net depuis le premier comm là-dessus ;) ). A priori, les contraintes seront plus tournées sur la sécurité/robustesse du vélo. A suivre.





Ça m’étonne cette histoire de lest au plomb, d’une part parce qu’un vélo n’a pas les mêmes soucis qu’une F1 qui prends des virages à 3 G à 200 km/h (tout en utilisant des appuis aérodynamiques), et d’autre part parce que ça paraît inutilement cher de faire un vélo sous la limite de poids pour ensuite l’alourdir.

A titre perso, j’ai déjà gravi des cols pyrénéens empruntés par le tour de France, avec un bon vieux Peugeot 10-12 vitesses des années 80, la descente du col de Peyresourde avec les portions à 70 ça décoiffe :-) .



Je pense que le plomb n’était qu’une hypothèse, mais ils en parlent&nbsp;ici&nbsp;par exemple.

Extrait :&nbsp;La solution pour alourdir passe d’abord par l’ajout d’un capteur de puissance qui va rajouter environ 200300 g au vélo, ensuite les mécaniciens vont placer un lest métallique (parfois 1 kg) dans la partie basse du cadre de façon à le rendre moins perceptible en danseuse. Le lest sera calculé afin que le vélo fasse un peu plus de 6,8 kg avec les roues les plus légères disponibles dans l’équipe. Cela évitera une sanction au coureur en cas de dépannage en cours d’épreuve. Les vélos de secours sur la galerie sont lestés avec des poids encore plus important car ils sont dépourvus des fameux capteurs de puissance…


le but en montagne reste quand même d’avoir un ensemble cycliste+vélo le plus léger, quand la pente et les watts montent 1 kg de plus ou de moins ça joue beaucoup sur l’énergie dépensée. Donc c’est logique de faire des vélos le plus légers possible (dans les limites imposées par l’UCI) car l’ensemble bidons pleins + capteurs + compteur peuvent représenter un bon kilo en plus. Donc tout équipé il faut pouvoir se rapprocher au mieux de la limite de poids.








LaFrem a écrit :



Je pense que le plomb n’était qu’une hypothèse, mais ils en parlent ici par exemple.

Extrait : […]





Merci pour l’info. Je n’aurais pas pensé qu’un capteur de puissance pesait autant.

“Cela évitera une sanction au coureur en cas de dépannage en cours d’épreuve” : ça veut dire qu’on pèse les vélos à l’arrivée aussi ?







fabricer a écrit :



le but en montagne reste quand même d’avoir un ensemble cycliste+vélo le plus léger, quand la pente et les watts montent 1 kg de plus ou de moins ça joue beaucoup sur l’énergie dépensée. Donc c’est logique de faire des vélos le plus légers possible (dans les limites imposées par l’UCI) car l’ensemble bidons pleins + capteurs + compteur peuvent représenter un bon kilo en plus. Donc tout équipé il faut pouvoir se rapprocher au mieux de la limite de poids.





OK merci.

Le vélo est pesé à vide, sans bidons je suppose ?



Étant cycliste occasionnel, je sais que le poids se sent (surtout dans un bon col) et que les pros ont toujours cherché à alléger leur vélo, ça m’avait frappé déjà dans les années 80 de voir des leviers de freins ajourés (quelques trous) et des pédaliers idem.

Quelqu’un ici a parlé d’alourdir les vélos pour les descentes, mais je n’ai pas l’impression que ça se fasse.



les vélos peuvent être pesé au départ et à l’arrivé, que ce soient les vélos utilisés en course ou ceux présents sur la galerie.



&nbsp;le vélo est pesé avec tout l’équipement permanent, ce qui exclu donc logiquement les bidons. Reste que si les roues sont changées en cours de route via le service course qui pourvoie les roues de secours sur un fait de course (crevaison), il se pourrait que le vélo passe sous le poids autorisé. j’ignore si l’UCI applique une tolérance dans ce cas ci mais je pense que oui.




Pour les lestage en descente, vu la pénalité que représente un lestage présent lors de la montée d'un col je doute fort que ce soit une pratique ayant cours.







fabricer a écrit :



Reste que si les roues sont changées en cours de route via le service course qui pourvoie les roues de secours sur un fait de course (crevaison), il se pourrait que le vélo passe sous le poids autorisé. j’ignore si l’UCI applique une tolérance dans ce cas ci mais je pense que oui.



Pour les lestage en descente, vu la pénalité que représente un lestage présent lors de la montée d’un col je doute fort que ce soit une pratique ayant cours.







  1. pourquoi est-ce que les roues de secours seraient plus légères que les roues de base ? J’aurais imaginé l’inverse éventuellement

  2. je supposais qu’il était envisageable qu’on donne au cycliste un lest une fois arrivé en haut du col, voire on lui change son vélo pour un plus lourd (et il faudrait rechanger ça au prochain début de col). Je ne sais pas si cette pratique est interdite ou jugée inutile, l’impact du surpoids étant probablement négligeable lors d’une descente de col à près de 80 km/h.



1/ prenons des roues à profil haut utilisée en plaine, elle sont généralement assez lourdes (mais confèrent éventuellement certains avantages, même si ceux-ci sont sujets à débats aux sein même des coureurs), entre les roues offertes par le service course pour les dépannages et celles utilisées par une équipe donnée ce ne sont pas forcément les même couples marque+modèle (surtout si le coureur a en roue arrière un profil de roue extreme, le service course met à dispo des profils assez standards pour satisfaire tout le monde), sur ce genre de roues il peut y avoir facilement des différences de poids de 100-150 (voir p.e. 200) grammes, en plus ou en moins, un changement pourrait donc facilement faire passer en dessous de la limite UCI si le vélo a été optimisé au plus prêt de celle-ci.

Je ne sais pas si un écart de ne serait-ce que 100 gramme par rapport à la tolérance serait recalé par les commissaires. En contrôle pré-course ils recaleraient le vélo, mais post course en cas de changement de roues ils diraient peut être rien. A vrai dire je n’en sais rien, il faudrait décortiquer le règlement pour le savoir.



2/ je ne connais pas les règles de changement de vélo, mais il est clair qu’il doit y avoir de bonnes raisons pour prendre un vélo galerie … de la à dire que c’est controlé…


de toutes façon pour les changement de roues, dans les course amateurs ça repose entièrement sur la logistique des équipes, personne d’autre n’interviendra. Quand à la plupart des course pro continental je pense que c’est &nbsp;la même chose.&nbsp;

Je n’y ait jamais prêté vraiment attention, il y a peu de courses qui me passionnent hormis les classiques de début de saison, mais je pense qu’on ne voit ça que sur le word tour.


cherche sur le web tu verras que si pour le lestage : c’est bien là le pb, ça devient un peu débile ;)








fabricer a écrit :



le but en montagne reste quand même d’avoir un ensemble cycliste+vélo le plus léger, quand la pente et les watts montent 1 kg de plus ou de moins ça joue beaucoup sur l’énergie dépensée. Donc c’est logique de faire des vélos le plus légers possible (dans les limites imposées par l’UCI) car l’ensemble bidons pleins + capteurs + compteur peuvent représenter un bon kilo en plus. Donc tout équipé il faut pouvoir se rapprocher au mieux de la limite de poids.







Beaucoup de cyclistes oublient qu’un vélo performant, ça ne se résume pas qu’a son poids. Le rendement est aussi une donnée primordiale. Et pour un cycliste amateur qui ne change pas de vélo à chaque saison, la fatigue du matériau qui conditionne le maintient du rendement dans le temps.



Une épreuve comme le tour de France qui se joue beaucoup dans les cols fait oublier que les routes ne sont pas faites que de sommets escarpés…








La configuration d’un vélo pour une épreuve de montagne n’est pas du tout la même que pour une épreuve de plaine.

Et même dans les grosses équipes, les coureurs n’ont pas 15 vélos à dispo (hors CLM). Il y a donc un cadre type, le reste (profil plaine ou montagne ) va essentiellement se jouer sur les roues.

&nbsp;

Le rendement d’un vélo c’est lié à d’autres facteurs mais il faut savoir que hors notions aéro, le terme de rendement est une notion très discutable, je n’aime pas ce terme. La plupart du temps ce n’est pas mesurable donc on en est à discuter sur la base des sensations des uns et des autres et les marques l’utilisent pour en faire un argument marketing bien trop flou.


Ne pas oublier non plus , qu’une partie de ce que vous voyez sur une vélo de pro est la en grande partie pour des raisons marketing. Dans la majorité des cas le coureur serait tout aussi performant avec un vélo un peu plus bas de gamme, moins bien équipé.&nbsp;

Hormis le facteur poids, tant qu’il y a un minimum de rigidité dans le cadre et les roues, un vélo de 2017 n’est pas vraiment beaucoup plus performant qu’un vélo de 2000 (un niveau pro peut obtenir des gains marginaux, mais il y a tellement d’autres facteur en course qu’il n’est pas sur que ça compte tant que ça, hors épreuves 100% chronos je précise)



Des coureurs pro se sont déjà amusé à tester un chrono sur des vélos d’il y a 15-20 ans, et le moins que l’on puisse dire c’est que la différence de temps réalisée n’était pas extra ordinaire, elle était bien la (notamment parce que depuis les vélos de compét ont énormément gagné en rigidité) mais rien d’époustouflant.








fabricer a écrit :



La configuration d’un vélo pour une épreuve de montagne n’est pas du tout la même que pour une épreuve de plaine.

Et même dans les grosses équipes, les coureurs n’ont pas 15 vélos à dispo (hors CLM). Il y a donc un cadre type, le reste (profil plaine ou montagne ) va essentiellement se jouer sur les roues.

 

Le rendement d’un vélo c’est lié à d’autres facteurs mais il faut savoir que hors notions aéro, le terme de rendement est une notion très discutable, je n’aime pas ce terme. La plupart du temps ce n’est pas mesurable donc on en est à discuter sur la base des sensations des uns et des autres et les marques l’utilisent pour en faire un argument marketing bien trop flou.







Non, ce n’est pas du tout une notion discutable. Contrairement aux idées reçues, c’est très significatif.



Le rendement se traduit entre autres par la capacité des matériaux utilisés dans les structures d’un vélo à transmettre un maximum d’énergie au lieu de la transformer en chaleur. Et c’est plus compliqué qu’on ne le pense car le cycle de pédalage est irrégulier (particulièrement en danseuse).



Ayant travaillé pour un fabricant a une époque, j’ai pu tester personnellement de nombreux cadres. Vous n’imagineriez pas les différences qu’on peut trouver entre deux cadres construits de manière différente à poids égal.



Quand aux équipes pro, il ne faut pas croire qu’ils sont tous très pointus en la matière. Les accords de sponsoring décident de beaucoup de choses en matière de choix de matériel.









fabricer a écrit :



Hormis le facteur poids, tant qu’il y a un minimum de rigidité dans le cadre et les roues, un vélo de 2017 n’est pas vraiment beaucoup plus performant qu’un vélo de 2000 (un niveau pro peut obtenir des gains marginaux, mais il y a tellement d’autres facteur en course qu’il n’est pas sur que ça compte tant que ça, hors épreuves 100% chronos je précise)







Non, c’est beaucoup plus compliqué que ça.



Du fait de l’irrégularité du cycle de pédalage, trop de rigidité peut s’avérer nuisible, notamment en danseuse dans les cols.



Mais à ce niveau, on rentre dans des notions compliquées pour le profane.





Des coureurs pro se sont déjà amusé à tester un chrono sur des vélos d’il y a 15-20 ans, et le moins que l’on puisse dire c’est que la différence de temps réalisée n’était pas extra ordinaire, elle était bien la (notamment parce que depuis les vélos de compét ont énormément gagné en rigidité) mais rien d’époustouflant.





Bah faut par croire qu’il y a 20 ans c’était la préhistoire. A cette époque on savait déjà produire des cadres très performants.



si c’est discutable pour la bonne et simple raison qu’il n’y aucune valeur publiée par les fabricants permettant de comparer deux cadres entre eux ou deux paires de roues entre elles et donc de faire une sélection a priori.



il y a quelques personnes qui ont comparé quelques roues entre elles via des bancs de test mais ça reste un panel très limités.&nbsp;





quand tu veux choisir un cadre ou des roues, et encore pas séparément car l’association des deux peut donner des résultats surprenants tu ne peux te fier qu’a tes sensations. je sais de quoi je parle j ai couru pendnant quelques années.&nbsp;

&nbsp;&nbsp;



la notion de rendement intéresse peut etre les ingenieurs mais pour les compétiteurs c’est le rendu in fine une fois sur la selle qui compte. un ensemble trés rigide se ressent souvent en inconfort pas seulement dans les cols. ce n’est donc pas un indicateur absolument discriminant. ça va dépendre du gabarit du coureur, de son poids, sa capacité à absorber les chocs. il ya des coureurs qui adorent les velos tres rigides d’autres qui détestent ça.


pendant un temps j’aî couru avec le tous premiers six de cannondale. un super velo, une vraie ferrari pour les coureurs puissants. certainement un des meilleurs rendements qui existaient a l.epoque si on suit ton raisonnement, sauf qu’il claquait au cul ( a la moindre bosse qui faisait tressauter le velo on pouvait entendre parfois un ‘clac’, aucun filtrage des chocs je me prenait toute l’energie en retour). et a basse vitesse sous 35 c’etait une enclume pour je ne sais quelle raison, il fallait que j’envoi une foutue montée de watts pour qu’il reparte comme une bombe.&nbsp;



certains appelaient ce cadre une barre a mine :)





il est probable qu’un velo moins’rigide et au rendement sans doute plus faible aurait ete plus confortable, offrant des relances moins explosives mais filtrant la route. avec lequel des deux, si on prends en compte l’inconfort inherent au premier m’aurait donné mes meilleures chances? pas forcément le premier.








fabricer a écrit :



si c’est discutable pour la bonne et simple raison qu’il n’y aucune valeur publiée par les fabricants permettant de comparer deux cadres entre eux ou deux paires de roues entre elles et donc de faire une sélection a priori.







Pour cela, encode faudrait qu’il existe une méthode qui fasse consensus pour déterminer le rendement d’un vélo.



Et puis les constructeurs n’ont certainement pas intérêt à se lancer dans ce genre de surenchère. D’autant plus que pour le consommateur, le rendement n’est pas le seul critère important.





il y a quelques personnes qui ont comparé quelques roues entre elles via des bancs de test mais ça reste un panel très limités. 



quand tu veux choisir un cadre ou des roues, et encore pas séparément car l’association des deux peut donner des résultats surprenants tu ne peux te fier qu’a tes sensations. je sais de quoi je parle j ai couru pendnant quelques années.





Tout à fait.



Le rapport entre le cycliste et sa machine est beaucoup plus complexe qu’on pourrait l’imaginer au premier abord sur une planche à dessin.



Au final, avoir le bon matériel, c’est un art.





la notion de rendement intéresse peut etre les ingenieurs mais pour les compétiteurs c’est le rendu in fine une fois sur la selle qui compte. un ensemble trés rigide se ressent souvent en inconfort pas seulement dans les cols. ce n’est donc pas un indicateur absolument discriminant. ça va dépendre du gabarit du coureur, de son poids, sa capacité à absorber les chocs. il ya des coureurs qui adorent les velos tres rigides d’autres qui détestent ça.





C’est clair.









fabricer a écrit :



pendant un temps j’aî couru avec le tous premiers six de cannondale. un super velo, une vraie ferrari pour les coureurs puissants. certainement un des meilleurs rendements qui existaient a l.epoque si on suit ton raisonnement, sauf qu’il claquait au cul ( a la moindre bosse qui faisait tressauter le velo on pouvait entendre parfois un ‘clac’, aucun filtrage des chocs je me prenait toute l’energie en retour). et a basse vitesse sous 35 c’etait une enclume pour je ne sais quelle raison, il fallait que j’envoi une foutue montée de watts pour qu’il reparte comme une bombe. 



certains appelaient ce cadre une barre a mine :)



il est probable qu’un velo moins’rigide et au rendement sans doute plus faible aurait ete plus confortable, offrant des relances moins explosives mais filtrant la route. avec lequel des deux, si on prends en compte l’inconfort inherent au premier m’aurait donné mes meilleures chances? pas forcément le premier.







Tout à fait.



A une époque, beaucoup d’ingénieurs pensaient qu’il fallait faire le vélo le plus rigide possible dans tous les sens. Cela fonctionnait bien avec du CLM sur un parcours favorisant les cyclistes puissants qui roulent assis et avec un revêtement routier en bon état. Cela fonctionnait moins bien dans d’autres conditions.



Si la rigidité est un moyen technique évident pour obtenir du rendement selon le postulat que l’absence de déformation aboutirait à l’absence de perte(en pratique, c’est plus compliqué), le problème se complique dès lors qu’on admet une certaine souplesse parce que l’absorption d’énergie varie en fonction des matériaux et des façons de les agencer.



Outre le matériau, un fabricant peut jouer sur la géométrie et la répartition de la matière (sens des fibres pour le carbone, épaisseurs pour les alliages) pour moduler la rigidité selon les endroits pour donner plus ou moins de rigidité selon le sens de la force appliquée.



Comme dit notre amis plus haut, l’idéal dépends de beaucoup de facteurs dont la morphologie du cycliste, sa façon de pédaler, le revêtement routier, le terrain, le type d’épreuve, la durée.



Bref, c’est un art.