En redressement judiciaire, Viadeo assure avoir reçu des offres de reprise

En redressement judiciaire, Viadeo assure avoir reçu des offres de reprise

Viade-out

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

30/11/2016 3 minutes
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En redressement judiciaire, Viadeo assure avoir reçu des offres de reprise

L'étau se resserre autour de Viadeo. Après avoir demandé la suspension de sa cotation en bourse, le réseau social vient d'être placé en redressement judiciaire. L'entreprise a donc trois mois pour se remettre sur de bons rails, tandis que le tribunal doit statuer sur plusieurs offres de reprise.

Depuis le début de l'année, Viadeo a initié de profonds changements de stratégie, visant à remettre à flots l'entreprise, qui a été durement touchée par les errements en Chine de son ancien PDG, Dan Serfaty, remplacé depuis janvier par Reiner Lemmens. 

Cependant, lors de la présentation de ses derniers résultats trimestriels, la société a prévenu ses actionnaires qu'elle n'avait que peu d'espoir de mener sa restructuration à bien. « Comme nous l’avons annoncé, notre société ne réussira pas à mener à bien sa stratégie de redéploiement avec la trésorerie limitée dont elle dispose. À l’heure actuelle, il semble peu probable que nous puissions sécuriser de nouvelles sources de financement et nous explorons des solutions alternatives » faisait-elle savoir.

Un redressement productif

Hier soir, Viadeo a annoncé que le tribunal de commerce de Paris l'a placé en redressement judiciaire pour une période de trois mois, en compagnie de sa filiale APVO. Le réseau social précise que cette étape doit lui permettre de poursuivre plus sereinement « le processus de cession d'actifs de l’entreprise déjà engagé dans un cadre confidentiel ». 

Viadeo assure en effet avoir « reçu plusieurs offres visant à la reprise de son activité et au maintien d’une part significative de ses salariés dans le cadre d'un plan de cession qui devra être arrêté par le tribunal de commerce ». Selon le réseau social, ces offres proviendraient de repreneurs ayant une assise financière solide et « une expertise reconnue sur le marché du recrutement online ». Il reste encore à déterminer qui sont ces fameux repreneurs potentiels, mais la réponse ne tardera pas à venir, le tribunal prévoyant de se prononcer à ce sujet avant la fin de l'année. 

Noir c'est noir

Cependant, pour l'heure, l'avenir de l'entreprise reste flou, le tribunal de commerce pouvant tout à fait recaler les propositions de reprise si elles ne sont pas jugées assez sérieuses, et ainsi placer le réseau social en liquidation judiciaire – ultime étape avant la disparition de la société. 

Dans l'état actuel des choses, la cotation en bourse de Viadeo reste suspendue pour le moment, et la direction de l'entreprise fait savoir à ses actionnaires qu'ils « doivent considérer que les actions Viadeo n’ont plus de valeur ». Lors de son introduction en bourse en 2014, Viadeo était valorisée à 150 millions d'euros, avant de chuter à 10 millions au moment de la suspension de son cours.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

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Introduction

Un redressement productif

Noir c'est noir

Commentaires (17)


Vivendi devrait se jeter sur l’occasion. Pour Sfr group, ce n’est pas assez cher.

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Les sites qui se terminent en *eo c’est hasbeen <img data-src=" />


Combien d’utilisateurs ?


3 ou 4


” Lors de son introduction en bourse en 2014, Viadeo était valorisée à 150 millions d’euros, avant de chuter à 10 millions “



Valorisation 150millions en 2014, -90%&nbsp; 2 ans après…



Valorisation de 2014 complètement bidon <img data-src=" />








Jarodd a écrit :



Combien d’utilisateurs ?









plop97 a écrit :



3 ou 4



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&nbsp;

en novembre 2016 : 9 millions de membres en France, 65 millions dans le monde

pour ce qui est des utilisateurs actifs, on descend à 3.5 millions en France



attention à la différence entre membres et utilisateurs actifs

&nbsp;&nbsp;

sources : Harris Interactive et Viadeo

(infographie)

&nbsp;



Merci <img data-src=" />



Mine de rien, ça fait un joli fichier de prospects pour celui qui va le reprendre…


Viadeo est à LinkedIn ce que DailyMotion est à YouTube, malheureusement.








tmtisfree a écrit :



Viadeo est à LinkedIn ce que DailyMotion est à YouTube, malheureusement.





C’est vraiment dommage. Ca me rappelle l’epoque ou dailymotion etait une vraie alternative a youtube avec une interface simple, un bon debit, du contenu et des DC un peu partout dans le monde.

Comment peut-on foirer en permanence les strategies de boites qui pourraient devenir mondiales ? Ca reste un grand mystere pour moi.









Carpette a écrit :



C’est vraiment dommage. Ca me rappelle l’epoque ou dailymotion etait une vraie alternative a youtube avec une interface simple, un bon debit, du contenu et des DC un peu partout dans le monde.

Comment peut-on foirer en permanence les strategies de boites qui pourraient devenir mondiales ? Ca reste un grand mystere pour moi.





Pour Viadeo, l’erreur est du côté du fondateur. Pour DailyMotion , l’État français est clairement responsable. Dans les 2 cas, le décollage à l’international a été raté. C’est d’autant plus dommage que l’Europe est l’équivalent économique des USA en taille (le maquis réglementaire et normatif en plus, OK).









Carpette a écrit :



C’est vraiment dommage. Ca me rappelle l’epoque ou dailymotion etait une vraie alternative a youtube avec une interface simple, un bon debit, du contenu et des DC un peu partout dans le monde.

Comment peut-on foirer en permanence les strategies de boites qui pourraient devenir mondiales ? Ca reste un grand mystere pour moi.





Comment ? Oh c’est très simple :



Dailymotion




  1. Tu prends une plateforme de diffusion de vidéo en ligne, tu la fais racheter par Orange, mais surtout Orange continue à ne produire ses vidéos en ligne que sur youtube, et surtout rien n’est fait pour promouvoir Dailymotion.

  2. Fin



    Viadeo

  3. Tu prends une plateforme de diffusion de CV / recherche d’emploi en ligne, mais surtout tu ne la fais pas se démarquer de son concurrent direct qui est bien plus gros, tu ne change que ton positionnement tarifaire histoire de te donner un aspect low-cost.

  4. Fin



    On peut faire le même exercice avec Netflix et les différentes plateformes de VoD françaises, même si là la raison principale des soucis provient de la sacro-sainte “chronologie des médias” de l’ “exception culturelle” Française.

    Il y a probablement encore bien des domaines pour lesquels la recette fonctionne à l’identique …









Carpette a écrit :



C’est vraiment dommage. Ca me rappelle l’epoque ou dailymotion etait une vraie alternative a youtube avec une interface simple, un bon debit, du contenu et des DC un peu partout dans le monde.

Comment peut-on foirer en permanence les strategies de boites qui pourraient devenir mondiales ? Ca reste un grand mystere pour moi.





Le souci est que ces entreprises se battent sur des marchés déficitaires à à peine rentables. De plus, il semble plus difficile, en Europe, et en particulier en France, de trouver des capitaux suffisants pour alimenter de telles activités. Néanmoins, depuis toujours déficitaire, Dailymotion persiste.









Sans intérêt a écrit :



Le souci est que ces entreprises se battent sur des marchés déficitaires à à peine rentables. De plus, il semble plus difficile, en Europe, et en particulier en France, de trouver des capitaux suffisants pour alimenter de telles activités. Néanmoins, depuis toujours déficitaire, Dailymotion persiste.





Attends, le marche de la video en ligne a juste explose depuis, il y avait un creneau enorme pour dailymotion dont des utilisateurs de tous pays utilisaient la plateforme petit a petit. En ce qui concerne les capitaux je suis franchement dubitatif, il y a un fric enorme en france vu tous les incubateurs, start-ups etc. J ai moi meme participe a un meeting sur nantes de business men qui veulent investir dans de la NTIC sans savoir lesquelles.



Je m’etonne toujours du fait qu’on a tout ce qu’il faut dans ce pays: de l’argent, des idees, des gens motives et qualifies, des ressources et qu’on foire une majorite de projets qui reussissent a l’etranger, parfois ce sont meme des mecs a nous qui se cassent et qui reussissent. C’est un peu enervant au bout d’un moment.









Carpette a écrit :



Attends, le marche de la video en ligne a juste explose depuis, il y avait un creneau enorme pour dailymotion dont des utilisateurs de tous pays utilisaient la plateforme petit a petit. En ce qui concerne les capitaux je suis franchement dubitatif, il y a un fric enorme en france vu tous les incubateurs, start-ups etc. J ai moi meme participe a un meeting sur nantes de business men qui veulent investir dans de la NTIC sans savoir lesquelles.&nbsp;





Malgré son succès, YouTube est à peine rentable et Dailymotion déficitaire. Ce n’est pas parce qu’il y a une forte demande que le marché est lucratif. Et qu’un succès en apparence soit un succès financier. Par exemple, Twitter, pourtant considérée comme une réussite, a toujours perdu de l’argent. Investirais-tu dans une entreprise déficitaire qui compte exclusivement sur les nouveaux investissements pour survivre ?



Il y a un gros avantage pour une entreprise américaine face à une entreprise française : cinq fois plus de prospects locaux, parlant la même langue et partageant la même culture, certes, avec des nuances. Et une culture des affaires protectionniste, la pénétration du marché américain par un étranger semble très difficile.



Pour autant, il y a beaucoup de réussites en France en NTIC. OVH, notamment, est un exemple patent. À une échelle peut-être moindre, LDLC (dont Materiel.net), ou encore Cdiscount sont deux fleurons de l’e-commerce français. S’il ne s’exporte pas, Free est une réussite insolente. Un autre acteur des télécoms, Orange, dont Dailymotion est devenue la filiale, est un acteur européen imposant.



Les talents ne font pas que partir de France pour réussir ailleurs. La famille Klaba en est un exemple frappant.



Combien d’échecs pour un Facebook ou un Google dans la Silicon Valley ?



Et de toute manière, vu que maintenant le marché de la publicité ciblée commence à devenir tout doucement plus raisonnable et que les opérateurs commencent à faire de la convergence “tuyaux-contenus” et à multiplier les offres de services OTT, les sociétés californiennes de la Silicon Valley n’ont plus autant de marge de manoeuvre disruptive qu’auparavant.


Si tu regardes un tout petit peu mieux ta source, le chiffre monde date du 03/03/15 et le chiffre France du 26/02/15.

Sourcer c’est bien, mais autant utiliser les infos de la source <img data-src=" />


C’est vrai.