Facebook : bénéfice et revenus records au troisième trimestre

Facebook : bénéfice et revenus records au troisième trimestre

Le like, ça rapporte

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

03/11/2016 4 minutes
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Facebook : bénéfice et revenus records au troisième trimestre

Chez Facebook tout va bien. Le réseau social a enregistré un chiffre d'affaires et des bénéfices records au troisième trimestre, ce qui devrait être de très bon augure pour la fin d'année. Néanmoins quelques inquiétudes commencent à apparaitre concernant 2017.

Les trimestres se suivent et se ressemblent chez Facebook, chacun d'eux étant l'occasion de battre de nouveaux records, et le dernier en date ne fait pas exception à la règle. Pour la première fois de son histoire, Facebook a franchi la barre des 7 milliards de dollars de revenus en un seul trimestre – de justesse à 7,011 milliards – signant une progression de près de 56 % en l'espace d'un an.

Quant aux bénéfices, ils ont de quoi donner le vertige, avec un résultat net de 2,379 milliards de dollars, là encore un sommet jamais atteint par l'entreprise fondée par Mark Zuckerberg. L'an dernier à la même époque, ils étaient nettement sous la barre du milliard, à 896 millions de dollars. La progression est donc plus que conséquente.

Une base d'utilisateurs en perpétuelle augmentation

Plusieurs aspects ont permis une telle croissance. Le premier est bien évidemment la progression du nombre d'utilisateurs, qui ne faiblit pas. Facebook compte aujourd'hui 1,788 milliard d'utilisateurs mensuels (MAU) – près d'un quart de la population mondiale – soit 76 millions de plus qu'il y a trois mois, ou 243 millions de mieux que l'an dernier.

Facebook Q3 16Facebook Q3 16

La progression est visible sur l'ensemble des zones géographiques, mais le gros de la croissance se trouve du côté de la région Asie-Pacifique et dans le reste du monde, hors Amérique du Nord et Europe, où le nombre d'utilisateurs continue de croître, mais à un rythme plus faible.

Parmi ce 1,788 milliard d'utilisateurs, 1,658 milliard (soit environ 92,7 % du total), passent au moins une fois par mois sur le réseau social en utilisant un terminal mobile. Pour rappel, ces chiffres ne tiennent pas compte de la fréquentation d'Instagram, d'Oculus VR ni de WhatsApp. Le nombre d'utilisateurs passant exclusivement par le site mobile dépasse désormais la barre du milliard, avec exactement 1,055 milliard de personnes. Le nombre d'utilisateurs quotidiens (DAU) atteint quant à lui 1,179 milliard, un chiffre en hausse de 17 % sur un an.

Des revenus par utilisateur qui progressent encore

En moyenne, chaque utilisateur de Facebook a permis de générer 4,01 dollars de revenus lors du dernier trimestre, une valeur en hausse d'un peu plus d'un tiers sur un an. Il existe bien évidemment d'importantes disparités en fonction des zones géographiques. 

Facebook Q3 16Facebook Q3 16

Un utilisateur nord-américain rapporte ainsi en moyenne 15,65 dollars sur un trimestre (+ 9 % sur trois mois), tandis qu'un européen ne génère en moyenne que 4,72 dollars (stable sur 3 mois). L'Asie-Pacifique (1,89 dollar) et le « reste du monde » (1,21 dollar) ferment la marche. Ces écarts font que les visiteurs du Canada et des États-Unis génèrent à eux seuls 50,3 % des revenus publicitaires, alors qu'ils ne représentent que 12,8 % des MAU.

Vers un ralentissement de la croissance

Malgré toutes ces bonnes nouvelles, Facebook a perdu plus de 4 % en bourse après la présentation de ses résultats, pendant que le NASDAQ ne reculait que de 0,1 %. En cause, les déclarations de Dave Wehner, le directeur financier de l'entreprise, lors de l'habituelle séance de questions-réponses.

Le dirigeant y expliquait que la hausse des volumes de publicités diffusées via Facebook devrait significativement ralentir courant 2017. Il s'attend en effet à ce que la demande de la part des annonceurs ne progresse pas aussi rapidement que les années précédentes, or c'était l'un des principaux vecteurs de croissance pour l'entreprise. Par voie de conséquence Dave Wehner s'attend également à voir « un ralentissement du côté des revenus publicitaires ».

Pour compenser cette baisse, Mark Zuckerberg souhaite que 2017 soit pour l'entreprise « une année d'investissements agressifs ». 250 millions de dollars supplémentaires vont par exemple être injectés du côté de la réalité virtuelle tandis que des investissements soutenus sont prévus pour « recruter de nouveaux talents ».

Il reste maintenant à voir si cela passera par un ou plusieurs rachats d'envergure, une fantaisie que l'entreprise peut largement se permettre, avec ses 30 milliards de dollars de liquidités disponibles et sa valorisation de plus de 340 milliards de dollars.

Écrit par Kevin Hottot

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Une base d'utilisateurs en perpétuelle augmentation

Des revenus par utilisateur qui progressent encore

Vers un ralentissement de la croissance

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Commentaires (14)


Par contre, sur 10 ans y’a quand même un paquet de personnes qui ont du décéder… ils sont toujours comptés je suppose ? du coup pas étonnant que ça monte encore et toujours, y’a tout les jours des gamins qui franchissent les 13 ans et s’inscrivent ( oui ou plus jeune etc… la n’est pas le propos ) si à l’autre bout on continue de compter les vieux …. forcément les comptes se multiplient.



[Mode ce que je constate autour de moi] Pourtant en user actifs, je ne constate pas spécialement de changement, les réfractaires le sont toujours, les nouveaux j’en connais pas à par les pti cousins/neveux qui s’y mettent avec l’âge. Et les gens qui se lassent, ne se connectent plus j’en croise de plus en plus…


Dis donc, ça rapporte gros l’écrémage de données persos. De quoi rendre les agriculteurs jaloux.


Je dois dire que leur système d’ads que je suis de plus en plus donne des résultats probants, et dégressif aux niveaux tarifs au fur et à mesure de la campagne et de son efficacité. Donc je ne suis guère étonnée que le système marche, et que les profits augmente.


Personnellement, j’ai coupé facebook. Trop de publicité, publications suggérées, pages sponsorisées dans mon fil d’actualité. Et Comme à la TV-radio et Twitter, trop de “petite phrase”, d’idéologies, de doctrines de pensée, de propos complotistes, de pétitions sans lendemain contre tout-et-n’importe quoi (ou n’importe qui) : les végans, les révolutionnaires, les réactionnaires, les électrophobes, etc. Et jusqu’en mai prochain, l’info-tainment de la campagne électorale.




 Je relancerais peut-être mon activité sur Facebook dans l'avenir. Quant aux annonceurs (dernière partie de l'article de Next inpact), peut-être que la plupart d'entre-eux sentent que la publicité ciblée sur le support "Facebook" arrive à son optimum ?

Ne sont comptabilisés que les utilisateurs “actifs”.


C’est bizarre, j’ai l’impression que ca s’essouffle vachement autour de moi pourtant.


Facebook oui mais messenger reste quand meme assez imposant, juste pour les discutions de groupe.


Moi, j’ai l’impression, au contraire, que Facebook se rend difficilement contournable.



Avant de fermer mon profil Facebook, j’ai fait une revisite de ma Timeline. En 2008-2009, lorsque je m’y suis inscrit, on jouait à des applications de jeu type “Farmville” ou “À quel personnage de fiction ressemblez-vous?”. En 2015, on publiait des pétitions change.org ou Avaaz, des témoignages de soutien émotionnels lorsqu’une star de la musique venait de mourir, etc.



Facebook a réussi à devenir un mélange de Google+ et de Google News et de Youtube et des services de Solocal (PagesJaunes-Mappy). On y prend des nouvelles de :





  • ses proches autant que des nouvelles d’une personnalité publique

  • un événement qui s’est déroulé à l’autre bout du Monde autant que d’un événement qui se déroule localement.



    La vidéo s’est également beaucoup développé jusqu’à des sessions “live” (je me souviens de vidéos en direct de Louis Bertignac en 2015-2016). Denis Robert (le journaliste) y a publié également quelques articles.


Un sérieux concurrent de Facebook sans pub serais une bonne chose.mais vu l’ampleur de cette société cela risque d’être impossible.ou alors un risque d’extinction comme msn.caramail mais j’en doute fortement vu la réserve de cash


Perso je ne conserve mon fb que pour messenger : même en insistant, mais mes groupes et amis sont tenaces sur ce service.



C’en est bien enervant, car ça doit ramener beaucoup de beur les données de messagerie








GvLustig a écrit :



Perso je ne conserve mon fb que pour messenger : même en insistant, mais mes groupes et amis sont tenaces sur ce service.



C’en est bien enervant, car ça doit ramener beaucoup de beur les données de messagerie





On n’est pas obligé d’avoir un compte Facebook pour utiliser Facebook messenger.

 



Comme dit Joma74fr je ne l’utilise plus vraiment en réseau social mais plus en source d’information. Une sorte de gros agrégateur avec un peu de social par les partages de mes contacts d’autre article ou des “marques” qu’ils mettent.



Je n’ai plus forcément de rajout d’amis, mais la base déjà installer est solide et me suffit et je pense que c’est en ça que FB est en perte de vitesse. On se rajoute plus autant “d’amis” qu’avant comme on pouvait le faire avec un numéro.


On connait le revenu par utilisateur

On connait le nombre d’utilisateurs français

Pourquoi ça a l’air si compliqué de les imposer sur ces revenus ?



 (ouais, ça serait tellement simple de calculer comme ça… :/)


FB n’est pas requis pour avoir des relations humaines y compris à distance.

Je n’ai ni jamais s eu de FB est mes amis/familles savent me joindre lorsqu’ils le souhaitent et réciproquement.

Comme quoi on peut vivre sans FB…