Microsoft a basculé certains de ses produits sous un nouveau cycle de support baptisé « moderne ». Il s’agit de suivre l’évolution rapide de quelques technologies pour lesquelles les formules existantes ne convenaient pas, selon l’éditeur.
Le support technique est l’une des grandes forces de Microsoft. Il lui permet d’assurer une présence importante en entreprise puisque deux de ses produits principaux, Windows et Office, disposent de la formule classique.
Produits sur site et services en ligne
Cette dernière, dite du « 5 + 5 », permet cinq ans de support principal, avec corrections et ajouts de fonctionnalités. Suivent cinq années supplémentaires de support dit « étendu », pendant lesquelles seules les failles de sécurité sont gérées. Tous les composants sous-jacents sont pris en charge de la même manière, notamment Internet Explorer et Edge. Il y a eu bien sûr des exceptions, la plus connue étant Windows XP, avec ses 13 années de support. À la fin du support, le produit peut être considéré comme mort et enterré.
Même si beaucoup ne le savent pas, les services en ligne de Microsoft n’ont pas la même politique. Et pour cause : elle ne serait pas adaptée. Le support des services consiste principalement à s’assurer de l’entretien et de leur enrichissement pendant qu’ils sont actifs. Pour la partie entreprise et développeurs cependant, Microsoft s’engage à avertir au moins un an à l’avance de l’arrêt d’un service si aucune solution de remplacement n’est prévue. Côté grand public, la communication est plus floue.
Un nouveau parapluie pour .NET Core
Mais il existait visiblement pour Microsoft une catégorie de produits où aucune de ces politiques n’avait particulièrement de sens. Elle a donc annoncé un nouveau « cycle de vie moderne » pour placer sous ce parapluie des projets dont le développement est rapide. Ils ne sont ni des produits sur site (logiciels standards) ni des services en ligne, mais souvent des briques pour les développeurs.
Concrètement, quatre produits sont pour l’instant concernés : System Center Configuration Manager (Current Branch), .Net Core, ASP.NET Core, et Entity Framework Core. Les trois derniers sont les nouvelles fondations open source de la technologie .NET, dont les versions finales sont disponibles ou proches de l’être.
Concrètement, qu’est-ce qui change ? Le cycle moderne reprend certains éléments de la politique des services en ligne. Par exemple, si une technologie doit être arrêtée sans solution de remplacement, Microsoft s’engage à prévenir 12 mois à l’avance. Mais une phrase en particulier doit retenir l’attention : « Le support sera fourni en permanence tant que les clients se tiendront informés en suivant les directives de maintenance pour le produit ou service ».
Une installation obligatoire des nouvelles versions
Microsoft s’explique par la suite dans sa FAQ sur ce que signifie « se tenir informé » : « un client doit accepter toutes les mises à jour de maintenance et les appliquer dans un délai, conformément aux exigences de licence et service du produit ou service ». En clair, l’utilisateur doit appliquer toutes les mises à jour proposées pour que le support continue. Ce qui assure à Microsoft un faible degré de fragmentation sur les produits concernés.
Ce type de support n’a en soi rien d’une nouveauté. Google et Mozilla l’appliquent par exemple sur Chrome et Firefox : sauf exception (par exemple les versions LTS), seule la dernière mouture est supportée. Par ailleurs, Microsoft précise que toutes les versions déjà publiées sous une autre politique de support y restent. Seules les nouvelles moutures se voient appliquer le « cycle moderne ».
Un cycle plus restrictif qui pourrait s'étendre
Ledit cycle est en fait plus restrictif que les deux autres politiques, à cause de cette obligation de mise à jour. Ce point renvoie directement à la manière par exemple dont Microsoft gère celles de Windows 10, par cumul de tous les correctifs et changements. Que faire dès lors si l’installation d’une nouvelle version provoque un problème ? Faut-il pour le développeur ou l’entreprise chercher une solution de contournement, ou la désinstaller quitte à se passer de support ? Redmondmag a posé la question à l’éditeur, qui a simplement répondu que les clients pouvaient contacter le support pour prévenir et que des patchs seraient développés le cas échéant. Ce qui évidemment prend plus ou moins de temps.
La question qui reste en suspens est de savoir si ce nouveau cycle, limité à quatre produits, pourrait s’étendre à l’avenir. Il est probable que ce soit le cas, mais les proportions restent inconnues. Il est évident qu’une politique de mise à jour obligatoire ne pourra pas satisfaire les entreprises pour tout ce qui concerne la catégorie « sur site », donc ce qui est installé sur les serveurs et postes de travail. Elles auront l’occasion de faire entendre leur voix sur les quatre produits mentionnés. À Microsoft dès lors de prendre en compte ces éventuels retours.
Commentaires (49)
#1
La stratégie de Microsoft m’échappe de manière globale. D’un côté l’ouverture au libre, des pas dans les bon sens. De l’autre, on restreint les possibilités de l’utilisateur, le système se ferme.
Heureusement qu’ils ont une trésorerie quasi illimitée car sinon, ils auraient déjà fait faillite.
#2
Parlons-en des maj de MS : quelqu’un sait comment éviter que windows reboote pour MàJ pendant que tu pars manger ?
Ça m’énerve d’une force ça… " />
#3
Les Madame Michu du monde entier s’en foutent du libre. Et ce sont certainement elles les plus grosses clientes de MS.
Si MS décide d’augmenter les prix; elles paieront quand même; c’est de l’OEM donc le prix est inclus dans le PC.
MS a, pour reprendre un terme à la mode chez les analystes, un power pricing illimité. Et a part eux, je n’en vois pas d’autre dans ce cas.
#4
Version Familiale ? Je crois que ça n’est possible que sur la version Pro.
#5
Il y a un menu pour ça, je l’ai ouvert en cliquant dans la notification de mise à jour…
Tu lui indiques des horaires où il a le droit de redémarrer et quelques options.
PS : c’est un windows 10 pro, faut que je regarde à la maison.
#6
Perso, j’ai désactivé tous les services relatifs aux mises à jour, et je ne les réactive qu’une seule fois par mois, quand j’ai décidé de les faire.
Mais bon ça necessite une bonne connaissance des systèmes.
#7
quand tu joues en ligne c’est mieux? " />
Pour ça que j’ai mis WU en manuel. Il m’avise de MAJ disponibles, mais je les charge et installe quand je veux.
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Oui, c’est vrai mais là je parlais de stratégie globale. Avec les échecs à répétition.
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Les maj sous win10 ne sont plus obligatoires non? il me semble qu’il y avait une news la dessus.
Ça concerne que quelques technologies pour les développeurs, mais leur stratégie est bizarre depuis win10, il ne faudrait qu’ils sabrent leur meilleur avantage auprès des entreprises.
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Tu sauvegardes jamais ?
Parce que bon CTRL+S ça date pas d’hier.
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Tiens, j’ai reçu la MàJ cumulative des correctifs d’octobre.
Du coup si je l’installe, je vais re-avoir droit aux patchs de télémétrie que j’essaie d’éviter depuis quelques temps ? " />
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#19
Tu pourrais nous indiquer quelle est la liste des services à désactiver ?
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Je l’ai aussi reçu hier soir. Après reboot, impossible de démarrer Windows 10. J’ai été obligé de faire une restauration système pour revenir à un état précédant l’installation des maj, à voir ce qu’il va se passer lorsque Windows va réinstaller les maj.
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#22
il m’a pompé toute ma BP sans prévenir ce matin, et comme le CPU travaillait pas + que ça, j’avais rien vu venir au départ ! je me demandais pourquoi ma màj de Flash Player était si longue…
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J’aimerais pas être développeur sous Windows. C’est l’insécurité total. Entre les abandons de Silverlight, de Zune, de Windows Phone, de divers logiciels, etc…, et maintenant, la mise à jour obligatoire pour .NET et autres, impossible de se reposer sur quelque-chose de stable et de savoir de quoi demain sera fait. Ça doit être super stressant.
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Généralement, uniquement le service qui se nomme Windows Update.
Mais certaine de mes machines ont aussi le service Windows Insider d’arreté (c’est plus spécifique, et plus inutile à la plupart)
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Je suis d’accord avec ça blbird
. De manière générale, les langages tournent changent évoluent. Qui pourrait comparer php3 à php7. Ce sont des histoires de mode aussi.
A titre perso, je préfère la rétrocompatibilité du .NET à celle de Java (n’engage que moi)
Je complèterai les propos de mon confrère en disant qu’un bon développeur est d’abord un bon algorithmicien et que le langage secondaire.
Maintenant que je code depuis quasi 20 ans, je peux affirmer qu’il n’existe pas vraiment de grand exotisme dans les 15 langages les plus utilisé et j’ai tjr pu passer de l’un à l’autre sans devenir fou (seule un tentative d’ ASM68k m’a filé 6 mois de migraines).
Et en dernier point je pense que si un individu se spécialise à mort dans un langage il ne doit surtout pas perdre de vu deux choses :
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l expérience montre en tant que développeur que le langage en soi est plutôt secondaire, car passer d un langage à un autre n est pas bien difficile. Ce qui prends toutefois + de temps est la connaissance du framework qui va autour, cad quelles briques logicielles utiliser et comment le faire proprement en suivant les “best practices” de l éditeur et/ou l industrie.
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Personnellement, pour passer à un autre langage, il faut aussi connaître tous ce qui tourne autour : fonctionnement général interne, frameworks, éditeurs. Ce n’est alors plus aussi simple du tout.
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sinon, sur les updates forcées, pour les dev, c est pas trop un pb car on a souvent envie d avoir ces MAJ/fix. Sauf que Visual Studio 2015 avec plein d extensions, c est pénible car on passe son temps à faire ces updates. Certes la majorités des extensions font des auto updates, mais les trucs genre AzurePack, SQL Pack (SDDT), ou autre MAJ de Visual Studio sont gourmandes et longues! J aimerais bien un outil qui marche tout le temps et m emmerde pas avec ces updates autrement qu une notification!
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Ah oui ça la fout mal :/
Pour avoir suivit ce qui se fait en techno chez MS depuis 8 ans, je suis totalement d’accord sur ce qui est pérenne. C’est pourquoi je me force à faire du C# de base dans mes nouveau développements, qui est ensuite utilisé dans d’autres frameworks “jetables” comme Xamarin ou WPF en fonction des besoins.
Mais c’est franchement lourd de ne pas un avoir un framework UI desktop dont on sait qu’il va durer et gros bonus qui serait multiplateforme (comme Silverlight OoB en sonttemps, c’est super dommage que ça a été abandonné).
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oui environ les 15 premières minutes de formation d’un apprenti.
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Windows 10 : comment activer le lecteur de cartes SD, même les MAJ ne proposent de solutions
Tout a été essayé, gestionnaire de périphériques > lecteur de disques avec juste le disque dur - gestion ordinateur où aucun lecteur n’apparaît.
Drivers tous à jour et bien sûr Windows 10 aussi
A essayer de trouver une solution, il faut constater que ne nombreux utilisateurs sont dans ce cas et Microsoft ne propose pas de solution valable
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Microsoft se calque comme tout les autres entreprises du secteur avec le DevOps, ce qui est une suite logique pour l’entretien de ses produits. Je pense que le fonctionnement jusqu’à Windows 7⁄8 des mises à jour a été une catastrophe autant pour l’utilisateur final que pour les DSI et ses Administrateurs.
Je le vois du bon oeil, ce que Microsoft propose c’est surtout un moyen de forcer et s’assurer que l’ensemble de ses produits restent homogènes, ce qui réduit fortement l’apparition de bug non maîtrisé sur “leur parc”.
Je le dis par expérience, un exemple avec System Center Configuration Manager, les montées de version peuvent s’avérer compliqué parfois et des bugs sur une version peuvent devenir contraignants à la longue. La version SCCM 2012 R2 a dû subir cinq cumulative updates pour se retrouver “stable”. Donc 5 upgrades en production en plus avec les risques que ça prend. Et puis la version SCCM 2012 SP2 (= R2 SP1) trois cumulatives updates… On aurait continué comme ça, le support premier de Microsoft se serait probablement pendu. " />
Ce que propose Microsoft aujourd’hui avec SCCM >1511, c’est une gestion presque automatique des updates et une version de la plateforme “unique”. Si un bug est reporté, il sera forcément corrigé au plus vite et sans devoir préparer des mises en production longues et fastidieuses. Après, ça sera à la responsabilité de Microsoft de corriger le tir eux-même si un problème survient après une mise à jour obligatoire, si la plateforme est homogène (version identique) chez l’ensemble des DSI, si un problème arrive, tout le monde sera concerné, et on pourra espérer que sa résolution sera prise très au sérieux.
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