Après de longs mois d'attente et de négociations, OVH est parvenu à boucler son premier tour de table. Les fonds KKR et Towerbrook vont investir 250 millions d'euros, dans le but de permettre au groupe roubaisien de fleurir à l'étranger.
Le compte est enfin bon pour OVH. En mai dernier, les rumeurs enflaient sur l'arrivée de nouveaux investisseurs au capital de l'hébergeur français, jusqu'ici détenu en totalité par la famille de son fondateur, Octave Klaba. Plusieurs grands groupes étaient en piste, dont Goldman Sachs, un fond souverain québécois, et même l'Association Familiale Mulliez, propriétaire d'Auchan.
Finalement, nous apprenions en juillet dernier que les fonds KKR et Towerbrook remportaient la mise, avec un montant qui se murmurait autour des 300 millions d'euros, pour une valorisation proche de 1,5 milliard d'euros. Mais là encore, ni OVH, ni les fonds n'avaient confirmé cette information.
250 millions d'euros plus tard
Il aura fallu attendre un communiqué publié aujourd'hui pour connaître le fin mot de l'histoire. KKR et TowerBrook ont acquis « une participation minoritaire dans le capital d’OVH à hauteur de 250 millions d’euros ». La part exacte du capital concernée par cette transaction n'a pas été dévoilée, pas plus que la valorisation de l'entreprise, mais OVH assure que « la famille Klaba conserve une participation majoritaire et le contrôle de la stratégie et des opérations de l’entreprise, conjointement avec la direction d’OVH »
Ce quart de milliard d'euros, la société compte l'utiliser en vue de « tirer profit de la croissance rapide du marché du cloud et des services d’infrastructures Internet ». Un boom dont Amazon et Microsoft peuvent facilement témoigner, les deux entreprises connaissant une croissance quasi exponentielle de leurs revenus issus de ce nouveau marché.
Avec cette première levée de fonds, OVH espère pouvoir « investir 1,5 milliard d'euros en cinq ans », notamment pour se faire une place sur le marché des services liés au cloud. Par contre, aucun objectif de chiffre d'affaires ou de bénéfice n'a été communiqué.
Le rêve américain
Simultanément, le gouverneur de l'État de Virginie aux États-Unis publiait un communiqué dans lequel il annonçait l'implantation du quartier général américain d'OVH sur son territoire, ainsi que de son premier datacenter. Un investissement estimé à environ 47 millions de dollars et qui devrait permettre à lui seul de créer une cinquantaine d'emplois.
De son côté, l'hébergeur français explique qu'il compte simplement « enrichir sa gamme de services dans de nouvelles géographies pour répondre à une clientèle plus large ». L'entreprise avait pour projet de s'implanter chez l'Oncle Sam depuis 2013, notamment pour viser la clientèle des entreprises travaillant avec l'administration locale, pour qui l'hébergement des données dans les frontières de l'État fédéral est une obligation légale.
Commentaires (41)
#1
Hum, je vais peut etre dire une betise, mais ovh voulait, il n’y a pas si longtemps justement ne pas venir sur le sol US, et rester au Canada ?
Car si je ne m’abuse Virginie -> US law -> patriot Act toussa ? …
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j’aimerais bien voir OVH au Bresil moi… les prix ici sont abusés !
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Si j’ai bien tout suivi, il s’agit d’une structure totalement disjointe de l’actuelle, sans lien capitalistiques entre les 2 pour éviter la contamination par le Patriot Act.
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dans pas longtemps on verra apparaître des super vpn avec des peering de dingue pas chères entre la france et les US :)
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Donc pour les produits, en gros il faudra quand même faire gaffe sur les réplications qui pourraient être effectuées.
Certes cela ne semble pas être d’actualité, mais bon …
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Je souhaite de la réussite à OVH. Beaucoup d’entreprises ont tenté l’aventure Outre-Atlantique et peu ont réussi, la principale cause étant le protectionnisme américain.
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“Après de longs mois d’attente et de négociations, OVH est parvenu à boucler son premier tour de table. ”
Euh, excusez moi mais OVH, c’est plus une startup à la con qui “fait des tours de tables”… Ils bossent avec des investisseurs pour entretenir leur forte croissance mais faut arrêter avec cette sémantique de startupeur.
Et pour rappel, ils sont loin de leur “premier” tour de table car ils avaient réalisé 400M€ il y’a 2-3 ans. Et encore 100 ou 150M€ qq années plus tôt…
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Ils avaient souscrit des dettes, pas vendu des parts de leur capital à des investisseurs. OVH était il y a encore peu (quelques mois donc) détenu à 100 % par la famille des fondateurs.
Donc c’est bien leur première levée de fonds/tour de table.
#16
+1 Si c’est que du stockage de fichiers, même les 700ms du satellite ne serait pas gênantes.
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Ah ouf ! A surveiller quand même.
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Sans oublier les risques de pertes plus facile de paquet
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L’État de Virginie, la côte Est, très bon choix : le plus proche de l’Europe et surtout le plus loin possible de Malibu, de la Silicon Valley, de Seattle et du Nevada
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#21
Client satisfait depuis plus de 15 ans (si ma mémoire est bonne)
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Un hébergeur geek-friendly et pas trop reuch’
Bonne chance à OVH, il mérite de réussir
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KKR aime décidément bien torpiller les succès français.
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Sans compter les contenus “Not available in your region”
#25
S’ils pouvaient lever de l’argent pour changer le modem fournis, amélioré leurs services et relocalisé leurs support en france.
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J’ais rien contre Adbel du support OVH mais je ne vois pas en quoi payer 49€ pour la création d’une nouvelle ligne va solutionné ma perte de débits de 40% en 4 mois et le soudain bridage de youtube
Et en passant, si vous déménagé et prenez un abonnement OVH, demandé leurs de bien prendre leurs temps, sinon, ils bidouilleront le contrat en laissant la ligne nouvellement créer a l’ancien propriétaire de la maison pour accéléré la création de la ligne.
Ouai, j’suis complètement hors sujet, mais je n’y peux rien, ca fout les boules de voir que la boite a laquelle vous payer pour un service est plus intéressé a levé de l’argent pour s’implanté a l’étranger que d’exécuté leurs part du contrat chez eux :‘(
#26
Comme la gestion des pannes également… grosse panne de 12h qui a touché 5000 serveurs le 1er octobre… serveurs VPS cloud avec une disponibilité de 99,99% soi-disant… Est-ce qu’ils avertissent les clients touchés? non, est-ce qu’ils indiquent la procédure pour se faire rembourser? non, est-ce qu’ils communiquent sur la fin de la panne, non.
Ce ne fut pas une simple panne, des données ont été définitivement perdues… mais bon on s’en tire bien, il y a eu un risque d’une perte totale des données à un moment…
Merci OVH.
#27
Tiens moi aussi j’ai perdu 20-30% de débit depuis quelques mois sur mon ADSL OVH, ça me suffit, mais bon pas cool si ils brident les lignes volontairement
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#28
Hier grosse panne de téléphonie (une grosse partie de leur infrastructure “C” VoIP), dès le matin panne dans 2 lieux où j’ai mis de la VoIP OVH, tout HS.
Rétablissement partiel en fin de matinée, et encore des instabilités et bugs dans l’après-midi.
OVH c’est bien quand ça marche, mais dès qu’il y a une panne, on sent pas forcément le côté pro…
Il n’y a qu’en xDSL que je les trouve corrects, mais uniquement en zone dégroupée en propre (Lyon et alentours par exemple).
J’utilise ADSL et SDSL, ça marche plutôt bien, choix du profil etc… mais à Lyon dès qu’un endroit a la fibre je résilie de l’OVH facilement.
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Tu connais travaux.ovh.com?
Très utile pour voir l’avancement des pannes.
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C’est ça, allé vous implanter chez la NSA.
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Vous ne supervisez pas vous-même vos serveurs ?
Parce qu’un Nagios ou équivalent aurait très bien pu remonter une anomalie permettant d’alerter et de prendre la bonne décision plutôt que d’agir à tâtons sans savoir la cause de l’incident.
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Maintenant la question est de savoir combien de temps va se passer avant qu’une société américaine/japonaise/chinoise ou un fond de pension ne rachète OVH.
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Disons qu’un problème généralisé sur une infrastructure relevé par une supervision (ralentissements, charge élevée, attente, etc), en général je me retourne rapidement vers le gestionnaire de celle-ci.
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Un outil de monitoring ne sert pas qu’à alerter rapidement, il permet aussi d’analyser de manière plus efficace un problème.
Bien qu’on peut avoir des cas tordus aussi… Je pense à une appli que j’ai géré dont une fois un de ses serveurs a perdu sa baie de disques. Remonté par le système, mais derrière j’avais une instance qui ne voulait absolument pas redémarrer. Tout ça pour découvrir qu’elle était rattachée à une BDD qui avait remonté en read-only… BDD non supervisée, paf.