Adieu Rosetta... retour sur un périple de 12 ans plein de rebondissements

Adieu Rosetta… retour sur un périple de 12 ans plein de rebondissements

C'est l'heure du baiser de la mort

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Sébastien Gavois

Publié dans

Sciences et espace

30/09/2016 12 minutes
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Adieu Rosetta... retour sur un périple de 12 ans plein de rebondissements

Après 7 milliards de km à courir après sa comète, Rosetta va se « poser » en douceur et finir ainsi sa vie sur la comète 67P. L'occasion pour nous de revenir sur cette épopée qui a débuté en 2004 et permis de découvrir de nouvelles informations sur certaines « briques » de la vie.

Il y a quasiment deux mois jour pour jour, l'orbiteur Rosetta coupait définitivement son module ESS (Electrical Support System Processor Unit) qui servait de relais de communication entre Philae et la Terre, laissant le petit module dans l'incapacité d'envoyer ou de recevoir des données. Aujourd'hui, c'est au tour de l'orbiteur de faire ses adieux avec un « ultime baiser » sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

Initialement, Rosetta ne devait pas rendre visite à 67P, mais à Wirtanen

Cette mission, dont le coût est estimé à 1,4 milliard d'euros, est particulière à plus d'un titre. Avant le lancement, les premiers pépins survenaient déjà : suite à un problème avec la fusée Ariane 5, le lancement était reporté. La fenêtre de tir était fermée et la cible principale, la comète Wirtanen, ne pouvait plus être atteinte. Le choix se portait alors sur 67P et des modifications étaient apportées aux engins spatiaux.

Les scientifiques ne savaient pas exactement à quoi s'attendre avec cette comète. Certes, il y avait bien des images prises par Hubble, mais elles ne permettent pas de se faire une idée précise. On sait maintenant qu'elle ressemble plus ou moins à un canard.

67P
Crédits : ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

10 ans de voyage pour enfin arriver à destination

La mission Rosetta prend donc son envol en 2004, mais elle n'est arrivée à destination que 10 ans plus tard. Durant ce laps de temps, la sonde à beaucoup voyagé et à survolé deux astéroïdes : Steins en septembre 2008 et Lutétia en juillet 2010.

Le plan et la durée du vol peuvent sembler surprenants, d'autant plus que la comète 67P n'est pas si loin de la Terre, alors pourquoi 10 ans de voyage ? Philippe Gaudon explique que, « si on avait simplement voulu croiser la comète, ça aurait été très simple », mais l'observation n'aurait pu durer que quelques heures (un peu comme le survol de Pluton par New Horizons. Il fallait donc se caler sur l'orbite de la comète et utiliser l'assistance gravitationnelle à plusieurs reprises pour y parvenir :

  • Mars 2004 : lancement de la fusée Ariane 5
  • Mars 2005 : première assistance gravitationnelle avec la Terre
  • Février 2007 : deuxième assistance gravitationnelle avec Mars
  • Novembre 2007 : troisième assistance gravitationnelle avec la Terre
  • Novembre 2009 : quatrième assistance gravitationnelle avec la Terre
  • Août 2014 : arrivé à proximité de la comète

Durant son voyage, la sonde aura parcouru près de 7 milliards de km dans l'espace, excusez du peu. Elle se trouve actuellement à 720 millions de km de la Terre et près de 580 millions de km du Soleil. En ce moment, la comète file dans l'espace à 14,39 km/s, soit près de 52 000 km/h.

Si vous souhaitez revivre le trajet de Rosetta depuis son lancement, jusqu'à aujourd'hui, l'Agence Spatiale Européenne (alias l'ESA) propose un site dédié qui permet de remonter le temps depuis mars 2004 jusqu'à aujourd'hui : 

Philae se pose à l'endroit prévu, mais n'arrive pas à rester en place

Il faudra ensuite attendre le 12 novembre 2014, en fin d'après-midi, pour que Philae se pose sur sa comète... avec un atterrissage plein de surprises. Les harpons n'ont en effet pas fonctionné correctement et le module a rebondi deux fois avant de finalement se poser... à 1,4 km du point prévu.

Cette petite mésaventure aura des répercussions importantes pour la suite : le module se retrouve coincé dans une zone rocheuse qui n'a pas beaucoup de lumière : 1h30 d'exposition au Soleil toutes les 12 heures seulement. Pendant les heures qui ont suivi, le module s'est mis en travail pour effectuer un maximum d'expériences scientifiques en exploitant la batterie de Philae, sa principale et quasi unique source d'énergie à cause d'un ensoleillement trop faible.

Philae
Crédits : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Deux jours plus tard, le module entre en hibernation

Le 15 novembre, à 1h28, Philae entre en « stand by » par manque d'énergie. Tous les instruments sont éteints, mais la communication reste active pour envoyer des données à Rosetta, qui les transfère ensuite à la Terre. À 1h46, il entre en hibernation en attendant que ses panneaux solaires lui donnent suffisamment d'énergie pour se remettre au travail. Au total, l'exploitation des instruments scientifiques à duré 60 heures et 20 minutes précise le CNES.

Le réveil aura lieu mi-juin, mais il sera tout de même décevant. Sept « contacts brefs » seront détectés entre le 13 et le 24 du mois, puis c'est le silence radio. « Et soudain, un contact de très bonne qualité s’est déroulé le jeudi 9 juillet, de 19h45 à 20h05 (heure de Paris) » annonce le CNES plein d'enthousiasme. Une communication de 20 minutes, dont 12 réellement utiles avec des données relatives à Philae et aussi des résultats scientifiques, a pu être établie. Malheureusement, c'était le dernier échange entre Philae et Rosetta.

Philae
Crédits : ESA/ATG media

Réveil très difficile en juin 2015, adieux en février 2016, retrouvailles en septembre

La suite, on la connait : la liaison ne sera jamais rétablie, malgré des passages rapprochés de Rosetta et « de très bonnes conditions géométriques entre l’orbiteur et Philae, meilleures même que celles de la période juin-juillet » expliquait l'agence spatiale française. Le 15 février 2016, les responsables annoncent qu'il « est temps de dire au revoir à Philae ».

L'orbiteur a donc coupé ses communications avec le petit module. Mais les deux compagnons de voyage se sont retrouvés début septembre le temps d'une photo souvenir. Alors que l'orbiteur se trouvait à 2,7 km d'altitude, il a photographié une zone éclairée de la comète dans laquelle se trouve Philae. Il est couché sur le côté en assez mauvaise posture, dans l'ombre d'un gros rocher, mais il est bien là.

Pour les scientifiques, il s'agit d'une confirmation puisqu'ils supposaient déjà depuis longtemps qu'il devait se trouver ici. Cela permet en outre de donner plus de sens aux relevés effectués grâce à la position et l'orientation exactes du module. Notez que des milliers d'autres photos sont également disponibles sur le site de l'ESA :

De l'eau qui n'est pas celle de la Terre et des « briques de la vie »

L'exploitation de l'ensemble des données récoltées prendra certainement encore plusieurs années, mais des premiers résultats ont déjà été publiés par les scientifiques. Voici un tour d'horizon des éléments les plus marquants.

L'une des conclusions est par exemple que « l'eau de Tchouri ne ressemble pas à celle de la Terre ». C'est « une surprise pour les scientifiques » explique le CNES, qui précise que ces derniers pensaient que l’eau a été amenée sur Terre par les comètes et les astéroïdes qui s'y sont écrasés. « Alors, ce résultat signifie-t-il que l’eau vient uniquement des astéroïdes, ou que Tchouri est une exception, comme semblent le confirmer des mesures réalisées sur d’autres comètes ?  » Cette question reste pour le moment entière et la seule analyse de 67P ne permet pas d'y répondre.

Philae Rosetta Eau
Crédits : pacecraft: ESA/ATG medialab; Comet: ESA/Rosetta/NavCam; Data: Altwegg et al. 2014 and references therein

D'autres publications confirment que la comète comporte « des briques du vivant », en l'occurrence « 16 molécules organiques différentes, composées de carbone, d’oxygène, d’hydrogène ou d’azote », dont quatre n'avaient encore jamais été détectées dans l'espace. 

Et ce n'est pas tout, l'instrument ROSINA a également analysé des molécules de la queue de la comète et y a trouvé de la glycine, « un acide aminé qui entre dans la composition de l’ADN humain ». Si cette découverte avait déjà été faite par la mission Stardust (également en analysant les résidus de la queue d'une comète), « cette présence pouvait être due à une contamination terrestre » indique le CNES. Pour rappel, Stardust a en effet renvoyé sur Terre une capsule contenant des poussières d'étoiles afin qu'elles soient analysées.

La présence de molécules organiques et de glycine renforcent « l’hypothèse selon laquelle les premières briques du vivant auraient été amenées sur Terre par les comètes, lors d’un bombardement intensif il y a près de 4 milliards d’années » explique le CNES.

Mais aussi d'autres résultats sur les caractéristiques de la comète

Il y a tout juste une semaine, une nouvelle publication scientifique donne les premières explications sur le mystère des éruptions des comètes. Selon l'étude Jean-Baptiste Vincent reprise par le CNES, « il s’agirait d’une explosion liée à l’effondrement de falaises sur la comète ».

Pêle-mêle, on peut également citer le fait que Tchouri n’est pas magnétique, qu'elle doit sa forme à la collision de deux comètes plus petites, qu'elle « contient plus de 70 % de vide », que sa densité est à peu près la même que du bois sec (comme du sapin) et enfin qu'elle dispose d'eau sous forme gazeuse et solide, mais « jamais liquide ». Pour en savoir plus, le CNES a mis en ligne un site dédié avec un bilan sous la forme d'une infographie interactive :

Baiser final le 30 septembre, aux environs de 13h18

Plus la comète s'éloigne du Soleil, moins ses panneaux solaires peuvent capter de l'énergie. De plus, elle ne dispose pas de suffisamment d'ergol pour aller explorer un autre objet céleste. Les scientifiques ont donc décidé de terminer en beauté en explorant une zone assez peu connue :  la région de Maât.

Le point final de cette épopée se déroule aujourd'hui. C'est en effet le 30 septembre 2016 vers 13h18 heure de Paris (à +/- 2 minutes près) que Rosetta viendra se « poser », ou plus précisément se « crasher » sur la comète car l'orbiteur n'a pas été prévu pour ce genre de manœuvre :

Cette opération se déroulera à près de 720 millions de kilomètres de nous et sera réalisée en douceur, avec une vitesse équivalente à celle d'un homme qui marche (environ 3 km/h). Une fois que la sonde entrera en contact avec la comète, l'orbiteur s'éteindra automatiquement. Mais avant de nombreux instruments seront en marche pour capturer de nouvelles données et des images supplémentaires.

Finalement, à 13h19, c'est confirmé : Rosetta s'est éteinte sur la comète  67P/Churyumov-Gerasimenko :

De nouveaux résultats attendus durant cette phase finale

Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique en charge de Philae, explique à nos confrères de l'AFP que Rosetta va se poser sur la tête de la comète à proximité de puits, de profonds trous dans la comète. Lors de la descente, il espère bien « voir sur les flancs de ces puits des structures qui pourraient remonter à la période pendant laquelle la comète s'est formée et qui nous donneraient des indications sur l'évolution primordiale du système solaire ». 

Avec deux ans de données collectées, leur analyse est loin d'être terminée et nul doute que de nouvelles publications auront lieu dans les mois qui viennent. Pour la petite histoire, sachez que les données sont la propriété des scientifiques pendant six mois, avant d'être archivées par l'ESA « où elles sont publiques, à la disposition des générations futures de chercheurs ».

La relève est déjà en route avec OSIRIS-Rex de la NASA qui veut ramener sur Terre un échantillon d'astéroïde sur Terre, mais aussi avec Hayabusa 2 de la JAXA (l'agence spatiale japonaise) et son atterrisseur Mascot qui veulent également revenir avec des échantillons. Dans tous les cas, il est temps de dire au revoir à Rosetta...

Alors que Rosetta vit ses derniers moments, le CNES organise un live pour suivre la fin de cette mission. L'ESA devrait proposer une application en réalité virtuelle pour les smartphones, mais elle ne semble pas encore disponible à l'heure où nous écrivons ces lignes.

Pour revivre cette mission hors norme, n'hésitez pas à consulter nos précédents articles :

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Initialement, Rosetta ne devait pas rendre visite à 67P, mais à Wirtanen

10 ans de voyage pour enfin arriver à destination

Philae se pose à l'endroit prévu, mais n'arrive pas à rester en place

Deux jours plus tard, le module entre en hibernation

Réveil très difficile en juin 2015, adieux en février 2016, retrouvailles en septembre

De l'eau qui n'est pas celle de la Terre et des « briques de la vie »

Mais aussi d'autres résultats sur les caractéristiques de la comète

Baiser final le 30 septembre, aux environs de 13h18

De nouveaux résultats attendus durant cette phase finale

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Commentaires (24)


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Pour le Live, je recommande directement celui de la cité des sciences (celui sur Youtube est simplement une retransmission) :https://cite-sciences.ubicast.tv/permalink/l1253c0f84c1fnr2u6ni/


Merci pour l’article :-)





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ca fait presque mal au coeur…



Merci pour l’article


Belle synthèse, merci !


Il y a un point que je comprend pas ou en tout cas je n’ai pas vu de réponse claire sur le sujet (ou je lis très mal) - mais qui n’est pas lié à NX, car je n’ai trouvé l’information nul part. Pourquoi ne pas avoir laisser Rosetta tourner autour de la comète et attendre son prochain passage pour réactiver ces systèmes à ce moment là ?


Grand merci pour le suivi de Rosetta (et c’est pas fini) et Philae


Touchdown confirmé \o/ Adieu Rosetta et Philae :‘)


Je pense que cette partie de l’article Wikipedia sur Rosetta répondra à ta question :

“Les responsables de la mission choisissent de mettre fin à la mission le 30 septembre pour plusieurs raisons. La sonde spatiale, qui accompagne la comète sur son orbite, s’éloigne de plus en plus du Soleil et l’énergie produit par ses panneaux solaires ne lui permet plus de fonctionner normalement. Faute d’énergie elle va devoir entrer en hibernation comme en juin 2011 jusqu’au retour de la comète à proximité du Soleil. Mais cette fois son orbite suit exactement celle de la comète ce qui l’éloigne encore plus du Soleil que lors de sa première mise en veille. L’énergie disponible à l’apogée ne sera pas suffisante pour faire fonctionner les résistances chauffantes qui protègent les parties les plus délicates de la sonde spatiale du froid. Par ailleurs la sonde qui séjourne dans l’espace depuis 12 ans est vieillissante.”



Je ne connais pas la réponse exacte, mais je pense qu’on peut dire que :

1 ) elle n’a plus assez de carburant pour réguler sa position. Donc déjà il y a de gros risques, avec la gravité complexe de ne pas avoir de trajectoire “sûre” et même si elle tient jusqu’au “retour”, elle ne pourra pas faire grand chose sans carburant




  1. l’approche fait aussi partie des expériences qui intéressent les chercheurs


Super article qu’on a là ! Quelques coquilles (“Plus la comète s’éloigne du Soleil, moins ses panneaux solaires peuvent capter de l’énergie.” ou “ramener sur Terre un échantillon d’astéroïde sur Terre”), mais passionant à lire du début à la fin.

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ike a écrit :



Pourquoi ne pas avoir laisser Rosetta tourner autour de la comète et attendre son prochain passage pour réactiver ces systèmes à ce moment là ?





Je pense (à vérifier) que c’est pour être sûr de ce qu’il adviendra de Rosetta. Qu’elle ne risque pas de s’écraser ailleurs et peut-être contaminer un environnement où l’on voudrait plus tard chercher de la vie.

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J’avais lu que c’est ce que font les sondes que l’on envoie chercher de l’eau ou autre dans les lunes de Jupiter ou Saturne. À la fin, on les envoie s’écraser sur les planètes, afin de ne pas risquer de contaminer les lunes pouvant accueillir la vie.



Les scientifiques ne savaient pas exactement à quoi s’attendre avec cette comète. Certes, il y avait bien des images prises par Hubble, mais elles ne permettent pas de se faire une idée précise. On sait maintenant qu’elle ressemble plus ou moins à un canard.



© Guybrush Threepwood, The Curse of Monkey Island (3), L’île du crâne… <img data-src=" />



Sur ce, je vais lire la suite de l’article… <img data-src=" />


J’i lu déjà&nbsp; lu cette explication et je la trouve un peu ‘creuse’. J’ai surement une vision très&nbsp;simpliste de la choses. Mais prenons par exemple une&nbsp;calculatrice&nbsp;solaire , elle ne fonctionnera pas dans un tiroir, mais lorsque je l’a ressort un mois plus tard au soleil je n’aurais aucun soucis à la faire fonctionner. Quant à la partie sur les résistances chauffantes si je conçoit que certaines partie sont surement ‘maintenu à température’ pour fonctionner, je suis vraiment curieux d’explications supplémentaire sur ces pièces chauffé et pourquoi un passage à froid de ces pièces empêcherais un redémarrage des systèmes.



Tout comme je conçoit le fait que l’approche et le crash peuvent faire partie d’une expérience voulu, je suis curieux de détail et du processus de sélection ayant conduit à sélectionner cette fin plutôt que de la maintenir autour de l’astéroïde.



Mais surement parce que je trouve intéressant l’idée de rallumer une vielle machine X année plus tard :)


Il fait entre -40 et -70° sur la planète, et même si c’est isolé, l’électronique ne doit pas trop apprécier…


prend ta calculatrice solaire et laisse la un bon moment dans un congélateur (et dans l’espace c’est un top congélateur en plus) tu verras si elle redémarrera aussi facilement



Puis il y a aussi une réglementation qui veut que quand une mission est terminé ou à peu de chance de repartir il faut tout faire pour couper les transmissions pour éviter de parasiter les suivantes


Le premier truc que je vois qui craint le froid, ce sont les batteries. Après une recherche sur internet, je suis tombé sur cette page qui répond à ta question sur le problème du froid.

Le principale problème vient de l’effet mécanique de dilatation selon la température et les matériaux, les composant électronique étant très souvent des composite non homogène, ça risque de provoquer de dommage au matériel.

De manière général, la température affecte aussi la résistance des matériaux et sur les semi-conducteur, ce qui je doute soit très bon pour de l’électronique. Ensuite, un risque serait que les pièces mécaniques soit “congeler” (surtout qu’ici la sonde est dans un nuage de poussière et de glace).


Une autre explication donnée sur Wikipedia est l’âge du matériel et l’irradiation reçue.

Ça fait 12 ans qu’il est dans l’espace, et déjà l’époque du lancement il n’était pas au top de la technologie, l’objectif étant d’avoir des systèmes dont on connait la fiabilité.

En plus, il a subi 12 ans de rayonnement, dont une partie tout près du Soleil, et ils ne sont pas certains que la sonde remarchera au prochain passage.








ike a écrit :



J’i lu déjà&nbsp; lu cette explication et je la trouve un peu ‘creuse’. J’ai surement une vision très&nbsp;simpliste de la choses.





Oui&nbsp;<img data-src=" />

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Taquinerie à part, ta question est intéressante, et d’autres y ont déjà répondu ; dis-toi toujours que des gens très intelligents ont déjà réfléchi à l’usage de la sonde après avoir rempli l’essentiel de sa mission, et que les décisions prises ne le sont pas à la légère.



Il y a aussi le fait qu’une orbite estinstable: theoriquement si aucun effet parasite vient perturber ca peut tenir, mais dans la vraie vie, tous les satellites corrigent leur trajectoire regulierement.



Alors sans ergol et surtout sans electronique pour savoir comment corriger la trajectoire, sachant en plus que la periode de la comete est de 6ans, ils ont prefere aller jouer a l’euromillion.

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je viens de renouveler mon abonnement pour terminer la lecture de l’article, jsuis pas déçu !








OlivierJ a écrit :



Oui <img data-src=" />

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Taquinerie à part, ta question est intéressante, et d’autres y ont déjà répondu ; dis-toi toujours que des gens très intelligents ont déjà réfléchi à l’usage de la sonde après avoir rempli l’essentiel de sa mission, et que les décisions prises ne le sont pas à la légère.







Si on met l’orbiteur hors service, c’est surtout parce qu’on n’a qu’une faible chance qu’il soit encore utilisable après une orbite complète de la comète. Et s’il l’est a minima (transmissions), sans ergols pour corriger son orbite, on ne pourra pas en faire quelque chose d’utile.



Enfin, continuer à le suivre, ça a un coût, qui risque d’être dépensé en vain si l’engin est inutilisable après son hibernation. Donc, le transformer en atterisseur pour la fin de sa mission, c’est ce qu’il y a de mieux à faire compte tenu de son état et des accomplissements de la mission.



Il n’y avait de toute façon aucune chance de la récupérer. Quand bien même son électronique aurait résisté à une nouvelle hibernation de 5 ans, sa trajectoire aurait été totalement incontrôlable pendant ce laps de temps.

Pour la première hibernation c’était facile car la sonde était éloignée de tout objet massif.

Ici, il faudrait la faire hiberner pendant 5 ans à côté de la comète. Autant dire qu’elle peut se retrouver soit dessus et donc inutilisable, soit à des millions de km et impossible à ramener faute d’ergols à bord en quantité suffisante.



Ce que je trouve dommage c’est de ne pas avoir tenté un posé plus doux, pour tenter ensuite de communiquer via l’antenne omnidirectionnelle. Mais bon, j’imagine que les ingés ont au moins évalué cette possibilité avant de la rejeter.


Vi vi, fallait répondre au commentaire initial, pas à moi :-) .








OlivierJ a écrit :



Vi vi, fallait répondre au commentaire initial, pas à moi :-) .







Désolé.



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En tous cas ce fut une bien belle aventure et un grand bravo à toutes les personnes qui ont mené ce projet. <img data-src=" />