Ubisoft a annoncé hier soir le rachat de Ketchapp, un éditeur français de jeux mobiles. Cette acquisition doit permettre à l'entreprise de se renforcer sur le secteur de la publicité sur mobile et intervient quelques dizaines d'heures avant son assemblée générale.
Depuis quelques semaines, les équipes d'Ubisoft sont en ébullition. Une partie de son catalogue de titres free-to-play a été abandonné, la famille Guillemot a racheté une portion significative du capital de l'entreprise, qui se lançait dans une nouvelle aventure : l'édition de livres.
Pendant ce temps, Le groupe breton empruntait 400 millions d'euros, tout en négociant le rachat de ses parts détenues par Bpifrance, qui est également actionnaire de Vivendi. Tout cela en 30 jours chrono. Il faut dire qu'il y a urgence. L'assemblée générale des actionnaires d'Ubisoft doit se tenir demain, et de cruciales passes d'armes entre l'éditeur et Vivendi sont attendues.
Un rachat bouclé juste à temps
Hier soir, Ubisoft a annoncé le rachat de Ketchapp, un éditeur français de jeux mobiles. Celui-ci s'est notamment fait remarquer en publiant une des innombrables versions du jeu 2048 peuplant les boutiques d'applications, et quelques autres titres (toujours minimalistes) comme Stack ou Crazy Circle.
Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé, mais selon Ubisoft, ce rachat lui permet de « devenir le quatrième éditeur de jeux mobiles en nombre de téléchargements ». Seul, Ketchapp figurait déjà à la cinquième place en nombre de téléchargements aux États-Unis, devant Disney, Gameloft et même King selon un rapport de Sensor Tower, mais sans apparaître dans le top 20 en termes de revenus.
Et maintenant ?
Ubisoft n'a pas été très loquace concernant les raisons et les objectifs poursuivis avec cette acquisition, expliquant simplement dans un communiqué long de quatre lignes que Ketchapp « rejoindra son réseau international de studios ». Sans plus de précisions.
A l'occasion d'un entretien avec nos confrères de Games Industry, Jean-Michel Detoc, le directeur executif de la branche mobile d'Ubisoft, a néanmoins glissé quelques indices. « Avec Ketchapp, Ubisoft fait l'acquisition d'un éditeur très rentable, avec un catalogue de jeux free-to-play à succès sur mobile. Cette acquisition apporte à Ubisoft un des leaders mondiaux de l'édition de jeux mobiles, et renforce nos capacités publicitaires sur ce secteur ». Une stratégie qui n'est pas sans rappeler celle d'un autre éditeur : Gameloft.
Commentaires (30)
#1
Je suppose que vu qu’ils ont perdu Gameloft, ce rachat permettra de remettre un pied dans le mobile?
Même si Ubisoft et Gameloft étaient 2 entreprises différentes, ils collaboraient de façon récurrente.
#2
“un éditeur français de jeux mobiles”, “doit permettre à [Ubisoft] de se renforcer sur le secteur de la publicité sur mobile”.
Ça a le mérite d’annoncer clairement la couleur des futurs jeux Ubi sur mobile " />
#3
Et merde. j’étais en passe de proposer un partenariat avec Ketchapp pour un nouveau jeu mobile que je développe. Ça va tomber à l’eau. A moins que ça soit une opportunité pour moi…
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Les gens de Gameloft retrouverons du boulot chez Ketchapp
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Gonfle le prix." />
#6
Le sous titre … " /> !!!!
Et je suis gentil " />
Histoire de concurrencer Gameloft qui est passé sous le controle de Vincent B. ?
#7
Je vois bien un échange d’actions (avec une loyauté a la famille Guillemot) et du cash pour la vente .
Et hop le pouvoir de Vivendi au conseil d’administration diminue. " />
#8
Donc ils se plaignent des assauts répétés de Vivendi qu’ils définissent comme une machine à fric sans âme qui ne comprend rien à l’importance des talents/métiers qui font la fierté d’Ubi, et ils rachètent entreprise qui n’est rien d’autre q’une pompe à fric sans âme ni talent, à base de clones de mini jeux populaires?
Bravo la crédibilité…
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Tu rachètes un studio -> tu peux tenter de lui donner une âme.
Tu te fais racheter par le diable -> tu perds ton âme.
Voilà voilà… " />
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Je ne vois pas trop l’intérêt pour des jeux composé de quelques pixels / couleurs. Mais bon, mine de rien, le concept plait et y a des millions de joueurs et puis les trucs addictifs fonctionnent plutôt bien sur smartphone :o
C’est juste que le style de Ubisoft ne colle pas avec ce type de jeux casse-têtes… Juste histoire peux être de cacher un peu la concurrence et mettre en avant ses jeux mobiles.
En tout cas, on n’oubliera jamais que Ketchapp a cloné 2048 en lui ajoutant de la pub et surfé sur la vague viral de ce jeu… Le pire que des journaux clament que Ketchapp a créer le jeu :[ En plus a ce qui parrait, a part voler l’idée d’autres développeur et adapter a leur couleur les jeux, ils font pas grande chose… Cocorico made in copied by France " />
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Conclusion : pour s’informer sur le secteur du jeu vidéo, il ne faut pas lire Nxi. J’ai du attendre la page 2 des commentaires pour trouver un minimum d’information (merci Folgore) alors qu’une actualité traitant du même sujet sur Factornews et un seul commentaire condensent 50 fois plus d’informations. Si on ajoute le ton plat et factuel de la prose… zZZzzzZzzZZZzzz
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L’information est dans l’article ! Si tu ne cherches des informations que dans les commentaire, c’est sûr que tu peux être déçu !
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La licence étant libre (MIT) et permettant les modifications et la vente, nul vol dans l’histoire.
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Tiens, y’a aussi une info qui circule comme quoi, la banque JPMorgan aurait augmenter sa part d’Ubisoft en s’emparant de 7,9% des droits de vote. Probablement en soutien des Guillemots pour assurer le contrôle d’Ubisoft, à la veille de l’AG des actionnaires.
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Tu pourras toujours passer un contrat avec les devs de ketchapp, vu qu’ils vont bientôt quitter l’entreprise et former la leur.
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Si c’est une info, tu as un lien ? Sinon, c’est une rumeur.
Edit : c’est une info, c’est sur NXI
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Ketchapp c’est surtout le leader de la repompe de jeu..
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J’avoue ne pas voir l’intérêt pour un grand éditeur de jeux vidéo d’afficher des publicités dans les jeux qu’il édite : l’essentiel des publicités affichées ne vise-t-il pas un public de joueurs ? Faire un produit dont le modèle économique repose sur la promotion de titres concurrents n’est-il pas… hum… étonnant ?
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Faire de la publicité pour ses propres jeux paraît censé, mais le modèle économique semble bien de faire de la publicité pour les concurrents. Qui plus est, un grand éditeur tel qu’Ubisoft a régulièrement des jeux à promouvoir. Enfin, quelques free-to-play sans publicité arrivent à sortir du lot et durer. Certes, c’est rare, et Ubisoft ne semble pas faire partie des leaders de ce modèle économique.
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Après, si tout le monde vit de la pub, il va y avoir un souci ! Faire des jeux financés par la publicité pour des jeux financés par la publicité pour des jeux fin… à un moment, soit le consommateur paye quelque chose, soit le système s’effondre.