École et numérique : ce qui change en cette rentrée 2016

École et numérique : ce qui change en cette rentrée 2016

Code save the queen

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

30/08/2016 5 minutes
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École et numérique : ce qui change en cette rentrée 2016

Alors que les écoles, collèges et lycées vont bientôt rouvrir leurs portes, cette rentrée 2016 semble plus que jamais placée sous le signe des nouvelles technologies. Le plan pour le numérique à l’école prend (enfin) son envol, en même temps que les nouveaux programmes – dans lesquels figure notamment l’apprentissage du code.

« En abordant le numérique, la programmation et ses enjeux, nous donnons à nos élèves le moyen d’être acteurs et penseurs de cette révolution technologique, et non plus des usagers passifs » a fait valoir hier la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, à l’occasion de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée. Le plan pour le numérique à l'école, dont le coût sur trois ans a été estimé à un milliard d'euros, n'a pas fini de faire parler de lui (et pas uniquement en raison du partenarait contesté conclu avec Microsoft).

25 % de collèges dans le plan numérique, contre 40 % espérés

Pour l'instant, « près d’un quart des collèges publics » disposent de tablettes ou d’ordinateurs portables, a  indiqué hier la Rue de Grenelle. Cela correspond à « plus de 200 000 élèves équipés », le tout grâce à un cofinancement entre l’État et les collectivités territoriales. De fait, on est à des kilomètres de la promesse formulée initialement par François Hollande, en novembre 2014 : une tablette pour chaque élève de cinquième, dès la rentrée 2016.

Cet objectif avait assez rapidement été revu par l’exécutif, qui misait alors sur un déploiement progressif du plan pour le numérique à l’école. Mais encore une fois, les pouvoirs publics sont (très) loin des clous : Mathieu Jeandron, le Directeur du numérique pour l’éducation, nous expliquait début mars que le ministère espérait voir 40 % de collèges participants dès cette année, 70 % l’année prochaine, et 100 % en 2018.

S’agissant du volet pédagogique de ce plan e-éducation, les ressources numériques acquises par le ministère de l’Éducation nationale semblent fin prêtes. Des « banques de ressources numériques » ont en effet été achetées pour environ 20 millions d’euros (sur trois ans). Elles couvrent l’ensemble des nouveaux programmes, du CM1 à la troisième. « Complémentaires des manuels scolaires, les banques de ressources mettront à la disposition des élèves et des enseignants des ressources, en grande partie téléchargeables, comprenant des contenus didactisés (textes, vidéos, animations, etc.) ainsi que de nombreux services innovants associés à ces contenus (conception de séquences de cours pour les enseignants, suivis individualisés des parcours des élèves notamment). »

plan numérique

Le plan de formation des professeurs initié l’année dernière (pour un coût de 24 millions d’euros) a par ailleurs vocation à être reconduit : trois journées de formation seront à nouveau programmées lors de l’année scolaire 2016-2017, afin notamment de « faciliter l’échange et le retour d’expérience entre pairs ». Des « formations complémentaires » devraient également être proposées aux personnels enseignant dans des « collèges numériques ».

Refonte des programmes et introduction du code

Le coup d’envoi du plan pour le numérique à l’école concorde surtout avec l’entrée en vigueur des nouveaux programmes pour les cycles 2 (du CP au CE2), 3 (du CM1 à la sixième) et 4 (de la cinquième à la troisième). « L’éducation aux médias et à l’information fait l’objet d’un programme spécifique pour le cycle 4, l’enseignement de l’informatique (codage, algorithmique) est introduit au collège et une sensibilisation au code est proposée à l’école primaire » résume le ministère.

Dès le CE1, les élèves apprendront à « coder des déplacements à l’aide d’un logiciel de programmation adapté, ce qui les amènera au CE2 à la compréhension et la production d’algorithmes simples », indiquent les nouveaux programmes. Les choses se corseront à partir de la cinquième, puisqu’un nouvel enseignement d’informatique fera son apparition (durant les cours de maths et de technologie). Dans le cadre de projets interdisciplinaires, les élèves devront par exemple concevoir « tout ou partie d’un programme, le compil[er] et l’exécut[er] pour répondre au besoin du système et des fonctions à réaliser ». Cela pourrait passer par la programmation d’un robot ou la conception d’un petit jeu.

plan numérique

Si l’on savait déjà qu’un exercice de programmation figurerait au programme du brevet des collèges 2017, le ministère a annoncé hier qu’une « nouvelle « attestation de compétences numériques », en cours de préparation pour la rentrée 2016 pour le cycle 4, permettra d’évaluer les compétences inscrites dans les nouveaux programmes en matière de culture numérique et d’usages responsables d’Internet ». Cette sorte de diplôme « remplacera ainsi le B2i (brevet informatique et Internet) des écoles et des collèges », apprend-on.

Du côté du lycée, « les enseignements numériques sont également renforcés », soutient l’exécutif, « avec un enseignement facultatif d’« informatique et création numérique » (ICN) proposé en seconde générale
 et technologique comme enseignement d’exploration, en classe de première des séries générales (S, ES et L) à la rentrée 2016 et en classe terminale des séries ES et L à la rentrée 2017 » (pour en savoir plus, voir notre article).

Sachez enfin que le ministère de l’Éducation nationale propose une application mobile destinée aux parents d’élèves, afin que ceux-ci puissent notamment retrouver les horaires de l’école, l’emploi du temps du collège, les dates de vacances... Pour télécharger « eParents », disponible sur Android et iOS, ça se passe par ici.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

25 % de collèges dans le plan numérique, contre 40 % espérés

Refonte des programmes et introduction du code

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Commentaires (71)


Bonne initiative, il est (grand) temps d’initier la jeunesse au code, cependant j’ai de gros doutes sur la manière, vu la précipitation avec laquelle ils mettent ca en place, ca risque d’être encore un beau bordel… Manque de matos, manque de formation des profs, et surtout ce qui me choque : code au brevet de l’année prochaine, ils on interet de se magner le train ! Bref je n’y voit qu’une belle promesse qui part certes d’une bonne intention et d’un besoin nécessaire d’évoluer, mais qui risque encore d’être mise en place n’importe comment.








Trollalalala a écrit :



Bonne initiative, il est (grand) temps d’initier la jeunesse au code, cependant j’ai de gros doutes sur la manière, vu la précipitation avec laquelle ils mettent ca en place, ca risque d’être encore un beau bordel… Manque de matos, manque de formation des profs, et surtout ce qui me choque : code au brevet de l’année prochaine, ils on interet de se magner le train ! Bref je n’y voit qu’une belle promesse qui part certes d’une bonne intention et d’un besoin nécessaire d’évoluer, mais qui risque encore d’être mise en place n’importe comment.





C’est une mise en abyme, en fait : tu apprends aux gamins comment mal implémenter un truc peut foutre le bordel en l’implémentant mal.

C’est puissant, très puissant <img data-src=" />









Trollalalala a écrit :



Bonne initiative, il est (grand) temps d’initier la jeunesse au code, cependant j’ai de gros doutes sur la manière, vu la précipitation avec laquelle ils mettent ca en place, ca risque d’être encore un beau bordel… Manque de matos, manque de formation des profs, et surtout ce qui me choque : code au brevet de l’année prochaine, ils on interet de se magner le train ! Bref je n’y voit qu’une belle promesse qui part certes d’une bonne intention et d’un besoin nécessaire d’évoluer, mais qui risque encore d’être mise en place n’importe comment.





Le “code” en pratique ce ne sera que du Scratch donc rien de violent.&nbsp;Mais effectivement, manque de formation des profs (j’ai été choqué l’an dernier de voir des profs qui préféraient la craie au TNI…) et la précipitation de la modification des programmes fait assez peur. Mais bon, il vaut mieux un truc bancale que rien du tout, avec le temps ça prendra forme.



Sur le sujet scolaire, personne de parle de la sortie de Najat contre Pokemon GO dans les collèges/lycées ? A croire qu’on est le seul pays à avoir ce genre d’établissement <img data-src=" />



Au collège, j’avais aussi fait de l’informatique, du basic sur MO5/TO7.

C’était peut-être pas grand chose, mais l’idée n’est pas neuve.

Je ne sais pas ce qui se pratique encore aujourd’hui, une maj vers un langage de plus haut niveau ne fera pas de mal, même si pour enseigner les principes le basic suffisait, si on peut un peut gagner en confort (lisibilité, compréhension, facilité d’approche, “plus facile de faire des choses plus sympas”), c’est pas un mal.


Il faut avouer que scratch c’est quand même génial pour les gosses, pour comprendre l’algo et la logique d’un programme, moi ce qui me fait peur c’est que les gamins vont apprendre le programme de l’année en 1 semaine et les profs vont ramer pendant des mois sans biter un broc du programme (surtout ceux réticents a la technologie, j’ai un exemple : un prof qui refuse de rentrer les notes de ses élèves sur un ordinateur, même apres des heures de formation…!) Donc certains vont s’éclater à coder avec les bon profs, et les autres seront livrés à eux mêmes. Égalité à la naissance c’est bien joli mais après…



&nbsp;







WereWindle a écrit :



C’est une mise en abyme, en fait : tu apprends aux gamins comment mal implémenter un truc peut foutre le bordel en l’implémentant mal.

C’est puissant, très puissant <img data-src=" />





Le paradoxe de Najat <img data-src=" />



Le problème étant qu’à ce stade là, il est difficile de faire la différence entre une bonne implémentation et une mauvaise car beaucoup de problématique ne sont absolument pas vu à ce stade. Je pense que c’est une bonne chose de leur faire apprendre du code, bien sûr il y a toujours moyen de faire mieux et on devrait le faire si c’est possible,&nbsp;ça va dans la bonne direction.








mizuti a écrit :



Mais bon, il vaut mieux un truc bancale que rien du tout, avec le temps ça prendra forme.





Oui, c’est sûr. Puis en cas d’échec du truc bancal, au pire, ce ne seront que les élèves qui en pâtiront.



Sinon, c’est top de faire une initiation au code. Les élèves étant déjà meilleurs d’année en année sur les fondamentaux et le nombre de “décrocheurs” étant en chute libre …



C’est pas la définition du boulot d’informaticien ça ? Et du coup c’est un formidable relais de croissance : faire et défaire, c’est toujours travailler. Hop des milliers millions de chômeurs en moins. <img data-src=" />


C’est sympa d’enseigner la programmation aux élève. C’est juste dommage qu’il n’y ait pas eu de vraie campagne de formation des enseignants qui vont leur apprendre.

L’éducation nationale, ou l’art de l’effet d’annonce sans réflexion de fond.








Trollalalala a écrit :



j’ai un exemple : un prof qui refuse de rentrer les notes de ses élèves sur un ordinateur, même apres des heures de formation…!)






Il devrait être sanctionné.     



Si des outils sont mit en place on doit les utiliser. C’est pas au bon vouloir de chacun !

Dans toutes les boites où je suis passé les gens qui n’utilisaient pas les outils étaient sanctionnés, pourquoi pas sans l’éducation nationale ?





La client chez qui je suis en ce moment utilise des outils sorti des pires cauchemars de l’informaticien (outils fait maison qui marche une fois sur 20, pas de SSO, fonctionnalités ras les pâquerettes, Citrix d’un autre siècle …).

Ca me fait grandement ch mais je les utilise.

&nbsp;

Sur le sujet principal, je me souviens de l’époque où j’étais en primaire on nous apprenait à se servir et à programmer des petits jeux sur MO5. C’était génial !



Maintenant je pense que plutôt que de faire faire ca par des professeurs de techno, ils devraient embaucher des profs spécialisés dans l’informatique ! Ca serait plus efficace

&nbsp;

&nbsp;



Ah le Logo ! que de souvenirs <img data-src=" />



On apprend les instructions de bases et petit à petit on les imbrique, les mélanges, on complexifie la chose pour aboutir au résultat voulue.



N’empêche, ça nous donnait 2h par semaine de pure réflexion :




  • définir ce qu’on veut faire et l’écrire sur papier

  • définir comment on pourrait le faire

  • le faire étape par étape



    Même chose avec le basic d’ailleurs.


Sanctionner un prof…

J’aime ton utopie mais de source sure je peux t’affirmer qu’il faut un cas BEAUCOUP plus grave pour qu’une sanction soit appliquée sur un fonctionnaire titulaire. Les boites ou tu est passé sont des boites privées, dans la fonction publique tout est vraiment très différent et un prof de 60 ans qui veut rien faire, bin on attend sa retraite… Je sais c’est injuste mais malheureusement c’est comme ca que ca se passe, et si un fonctionnaire est VRAIMENT trop incompétent, on le change de service.

C’est le système de la fonction publique et on peut argumenter des heures dessus, rien ne changera d’un coup (faut pas hexagérer non plus !!&nbsp; <img data-src=" /> (la coquille est volontaire je précise !!))


Je pense qu’il faudrait d’abord leur apprendre l’orthographe, cela a manifestement été négligé depuis trop longtemps.


Mais non suffit de le simplifier avec une bonne réforme et nos petites têtes blondes on tout de suite l’air moins bêtes quand ils écrivent nénufar, et surtout ils ont leur brevet… <img data-src=" />








Trollalalala a écrit :



Bonne initiative, il est (grand) temps d’initier la jeunesse au code, cependant j’ai de gros doutes sur la manière, vu la précipitation avec laquelle ils mettent ca en place, ca risque d’être encore un beau bordel… Manque de matos, manque de formation des profs, et surtout ce qui me choque : code au brevet de l’année prochaine, ils on interet de se magner le train ! Bref je n’y voit qu’une belle promesse qui part certes d’une bonne intention et d’un besoin nécessaire d’évoluer, mais qui risque encore d’être mise en place n’importe comment.





Ca n’a strictement aucun intérêt, le plus important ce sont les fondamentaux, qui ne sont même pas acquis chez certains élèves.

Chaque chose en son temps, et pourquoi ne pas mettre dans les programmes de 6ème des introductions à la gestion de production en industrie, ça n’a pas plus de sens.





les horaires de l’école, l’emploi du temps du collège, les dates de vacances



Et pourquoi pas l’adresse de l’école avec cartographie, suivi GPS et bon point escrologique pour ceux qui prennent le vélo ?



Encore de la poudre aux yeux qui dilapide l’argent du contribuable. Ce dont un parent a besoin, ce sont le planning de l’année de son enfant, les horaires des cours de son enfant et un moyen simple de joindre les professeurs de la classe de son enfant, pas de renseignements administratifs/périscolaires inutiles dans un emballage quasi vide tout juste bon à gonfler l’égo des technocrates instigateurs de cette farce.


Je suis pas d’accord, si on m’avait fait faire de l’info étant petit et qu’on m’avait pas dit que j’était trop nul pour en faire mon métier, j’aurais sûrement buché plus, plutôt que de m’y mettre avec 10 ans de retard quand je me suis rendu compte que j’étais pas aussi bête qu’ils le disaient…

De plus l’outil informatique est incontournable de nos jours et tout le monde s’en sert que ca soit pro ou perso, alors que je me vois mal produire des denrées industrielles pendant mon temps libre.

Je comprend ta pensée mais de la a dire que c’est sans interet je pense pas.








Trollalalala a écrit :



Donc certains vont s’éclater à coder avec les bon profs, et les autres seront livrés à eux mêmes. Égalité à la naissance c’est bien joli mais après…





Ben c’est déjà un peu comme ça dans toutes les matières, si ton prof de français/maths/physique etc. est un enfoiré sans pédagogie qui ne vient que pour toucher sa paie, les élèves n’ont aucun intérêt pour le français/maths/physique pendant que ceux qui ont un bon prof comprennent tout.









blob741 a écrit :



Oui, c’est sûr. Puis en cas d’échec du truc bancal, au pire, ce ne seront que les élèves qui en pâtiront.



Sinon, c’est top de faire une initiation au code. Les élèves étant déjà meilleurs d’année en année sur les fondamentaux et le nombre de “décrocheurs” étant en chute libre …



&nbsp;

C’est pas comme si les élèves ne&nbsp;patissaient pas d’experimentations chaque années,&nbsp;ça&nbsp;ne change pas grand chose.

N’oublions pas cette année les magnifiques cours d’interdisciplinarités, digne héritier des cours&nbsp;de “IDD” d’il y a 10 ans.

&nbsp;









Trollalalala a écrit :



Bonne initiative, il est (grand) temps d’initier la jeunesse au code,







Bof. Le code n’a rien à voir avec la citoyenneté, tout à voir avec l’exigence des entreprises à avoir des candidats formés aux codes.

Si les républicains souhaitent former les jeunes au monde numérique, ça serait bien au sujet l’apprentissage de l’expression d’opinion sur voie publique et sur internet, typiquement pour évider la diffamation, l’insulte explicite, avant même d’entrer dans le fond des propos.



L’engouement bidon envers le code ne montre que l’échec de l’administration à savoir quoi faire de la classe moyenne.



par pure curiosité, tu as un/des enfant/s scolarisé/s ?


+1. Un bon cours de grammaire vaut mieux que des heures à essayer de faire se concentrer des enfants devant des tablettes.


Je pense qu’il est possible de travailler sur les fondamentaux ou de les améliorer tout en formant les élèves à la base de la programmation.


Donc ? N’importe quoi a été fait par le passé, donc on s’enfonce dans le n’importe quoi ?



Des gamins quasi illettrés arrivent en 6ème, mais comme ils vont subir l’interdisciplinarité, on peut bien leur imposer du code ?



On ne peut pas , au contraire, essayer de remettre un peu de sérénité dans tout ça et laisser tranquillement les gamins se construire sur de bonnes bases quitte à proposer plus d’options ?








Pictou a écrit :



Je pense qu’il est possible de travailler sur les fondamentaux ou de les améliorer tout en formant les élèves à la base de la programmation.





Bah non justement… Ce n’est pas en ajoutant des choses au programmes qui vont rogner sur des heures de cours plus importantes que l’on va améliorer les fondamentaux









Trollalalala a écrit :



Je suis pas d’accord, si on m’avait fait faire de l’info étant petit et qu’on m’avait pas dit que j’était trop nul pour en faire mon métier, j’aurais sûrement buché plus, plutôt que de m’y mettre avec 10 ans de retard quand je me suis rendu compte que j’étais pas aussi bête qu’ils le disaient…

De plus l’outil informatique est incontournable de nos jours et tout le monde s’en sert que ca soit pro ou perso, alors que je me vois mal produire des denrées industrielles pendant mon temps libre.

Je comprend ta pensée mais de la a dire que c’est sans interet je pense pas.





Je ne vois pas ce que ça aurait changé, ces cours n’ont pas pour but de faire des vocations.



Oui il est incontournable, mais à mis à part les gens qui bossent dans l’informatique, il y a très peu d’autres personnes qui codent. Et tu mélanges bureautique et code, pas besoin de savoir coder pour se servir du pack office, et autres outils informatiques nécessaires au job de l’immense majorité des personnes.









blob741 a écrit :



Donc ? N’importe quoi a été fait par le passé, donc on s’enfonce dans le n’importe quoi ?



Des gamins quasi illettrés arrivent en 6ème, mais comme ils vont subir l’interdisciplinarité, on peut bien leur imposer du code ?



On ne peut pas , au contraire, essayer de remettre un peu de sérénité dans tout ça et laisser tranquillement les gamins se construire sur de bonnes bases quitte à proposer plus d’options ?



&nbsp;



Ce sont deux problèmes différents.

1.&nbsp;Pour&nbsp;améliorer un système, il faut bien passer par des test en situation réel.&nbsp;Pour moi ce n’est pas choquant d’essayer d’introduire du code,&nbsp;même si dans 2 ou 3 ans on se rend compte que c’était foireux.&nbsp;A l’époque l’introduction de l’histoire des arts a pas fait autant de problème et pourtant on pourrait discuter de son utilité.





  1. Evidemment il faut lutter contre l’illétrisme. Mais notre bonne France dans son discours d’égalitarisme refuse d’accepter les inégalités entre élève, il faut donc faire avancer en même temps&nbsp;les illétrés et les bons élèves en&nbsp;esperant que ces derniers fassent progresser le bas de la classe (on sait tous comment ça finit…). Et c’est ce discours qui me choque bien plus que les expérimentations de programme.&nbsp;



    Edit :

  2. La LV2 dès la cinquième est aussi un des plus gros points noir pour moi. Maitriser l’anglais et le français ce serait déjà pas mal avant de vouloir introduire&nbsp;une troisième langue&nbsp;<img data-src=" />



Apprendre à pisser du code se fait très bien sans professeur et n’empèche pas de pousser ses études en informatique !

… je ne me considère pas comme une exception.



Par contre, il feraient bien mieux de leur apprendre à ne pas poster leur vie sur facebook et autres réseaux sociaux, de faire attention entre leur vie privée et leur vie publique. Des choses que l’on se tue à évangéliser en entreprise pour éviter les fuites des informations, du savoir de l’entreprise ……. ces choses qui seront utiles à tous et pas seulement à quelques boutoneux geeks (ceux là même qui peuvent déjà donner des cours au prof du collège).



Ah oui, mais ça reviendrait à donner des règles, des principes de vie, des cours de morale et ça : les bobos-68ards qui étudiaient à l’ENA de la promotion Turgot à la promotion Voltaire … sont contre les cours de morale.








WereWindle a écrit :



C’est une mise en abyme, en fait : tu apprends aux gamins comment mal implémenter un truc peut foutre le bordel en l’implémentant mal.

C’est puissant, très puissant <img data-src=" />





Les gamins taperont peu de vrai code, c’est surtout de l’algo qui va être introduite, avoir le bon raisonnement, la logique appropriée. Finalement le code n’est qu’accessoire.&nbsp;







Z-os a écrit :



C’est pas la définition du boulot d’informaticien ça ? Et du coup c’est un formidable relais de croissance : faire et défaire, c’est toujours travailler. Hop des milliers millions de chômeurs en moins. <img data-src=" />





Absolument, un enseignant n’est pas un informaticien chevronné, certains sont des pasionnés et eux pondent des applications orientées dans leurs disciplines tout simplement géniales (oscillo de serges Lagier, Geogebra, le cahier de textes “chocolat”…) mais, ce qui compte, pour la génération d’enfants qui monte, c’est qu’ils appréhendent l’outil informatique comme ce qu’il est : un outil là pour résoudre des tâches et non leur vie.



Perso je suis enseignant, j’ai des enfants scolarisés et deux de mes mômes se sont orientés vers des voies scientifiques parce qu’ils veulent faire de l’informatique en général, &nbsp;ils codent (lua, &nbsp;java, python, C#, C++) depuis qu’ils ont 89 ans, pourquoi ? non parce que l’école l’a poussé à mais parce qu’en tant que parent j’ai observé leur goût pour ça et l’ai encouragé.&nbsp; L’école ne fait pas tout, et heureusement.



Dans les mois / années qui viennent, j’apprendrai sans doute à mes ouailles à utiliser un peu de python pour des problèmes simples, à défaut de les initier à du code complexe, ça démystifiera la ligne de commande, j’espère voire disparaitre les interventions (hors accent wesh-wesh) : “whoa m’sieur c’est comme dans matrix votre écran” parce que je fais un apt-get update/upgrade quand ils sont en contrôle ou bien un “c’est quel windows ?” quand ils voient les menus de LxDE / XFCe ou Gnome3.&nbsp;



Par contre, un point qui n’est qu’esquissé dans cet article : pourquoi seulement 25% ! Il suffit d’aller creuser dans les inégalités (rural / urbain - défavorisé / favorisé … )



Librement,



En meme temps ils sont equipé de machine tellement pourri que ca ne donnera pas envie

Un vieux celeron avec 2go de ram et 32go de SSD le tout sur windows 10 :s:s


Je sais pas quoi penser de l’apprentissage du code…

D’un côté je me dis que ça peut-être sympa de monter aux élèves &nbsp;le fonctionnement d’un programme et de montrer que tout ça ne fonctionne pas de façon magique, ça permet aussi aux élèves (et donc à terme à la population) de s’intéresser plus aux solutions libres (le code étant ouvert).



Mais d’un autre côté, je me dis que les profs ont pas que ça à foutre, qu’ils doivent déjà apprendre aux élèves à réfléchir par eux-même (même si l’école d’aujourd’hui c’est plus forcer les élèves à rentrer dans le moule).


THE info c’est quand même que la ministre se préoccupe de la position de Salamèche et Nounourson ! <img data-src=" />


“L’éducation aux médias et à l’information fait l’objet d’un programme spécifique pour le cycle 4”&nbsp;Ça va être beau si c’est comme le C2i en étude supérieure, des jolis passages sur les bienfaits de la hadopi et que le piratage c’est mal&nbsp;<img data-src=" />

Je serait très curieux de savoir ce que comporte ce passage !








djoulju a écrit :



En meme temps ils sont equipé de machine tellement pourri que ca ne donnera pas envie

Un vieux celeron avec 2go de ram et 32go de SSD le tout sur windows 10 :s:s





pour un petit GNU/Linux debian avec comme IU LXDE+ Openbox ça suffit amplement, &nbsp;mon ex salle de sciences était équipée de la sorte, après un apprentissage obligatoire pour savoir où trouver les programmes, les téléchargements et où enregistrer les documents les gamins étaient à l’aise :)



Pour leur apprendre le python tu peux allez voircodecombat, j’ai appris à des primaire grâce à cela.



Sinon top le Papa <img data-src=" />


Pourquoi apprendre à coder, mais je pense qu’une minorité en aura réellement l’usage dans sa vie future. Enfin, pure supposition de ma part, je n’en sais rien après tout.



En revanche, si réforme il doit y avoir dans l’enseignement, elle devrait d’abord et en priorité absolue se concentrer sur les bases, dès le CP. Apprendre à lire, écrire et compter correctement (pas simplement déchiffrer péniblement sans comprendre vraiment ce qu’on lit), et ne pas passer à autre chose tant que cela n’est pas maîtrisé.



J’ai quelques enseignants de primaire autour de moi, et comme le redoublement n’est plus d’actualité, on laisse passer en CE1 des élèves qui ne savent ni lire ni écrire, et qui sont donc largués dès leur 2e année d’école. Parce que ce n’est pas le but des classes au-delà du CP d’enseigner ces bases. Il vaudrait mieux qu’un élève qui a beaucoup de mal passe 2 ou 3 ans si nécessaire à apprendre ça, plutôt que d’être incapable de suivre des cours tout le reste de sa scolarité.



Je prends le cas d’enfants dont la langue parlée à la maison n’est pas le français. Ceux-là n’auront personne chez eux pour les aider, et le temps passé à l’école peut ne pas être suffisant pour leur permettre d’atteindre le niveau de lecture/écriture nécessaire.



Et même pour ceux qui parlent français chez eux, tous les parents ne suivent pas la scolarité de leurs enfants avec attention. Certains s’en foutent (peu fréquent heureusement, mais ça existe), ne sont pas pédagogues, n’ont pas eux-mêmes le niveau pour aider leurs rejetons, n’ont pas le temps (boulot, horaires décalés, etc.), la situation familiale n’est pas propice à un développement serein (parents divorcés, parents qui s’engueulent)… Bref, les facteurs qui peuvent empêcher des parents d’aider leurs enfants sont multiples, et ce sont les enfants de ces familles-là qui auraient le plus besoin que l’école leur porte une attention particulière pour éviter qu’ils s’effondrent.



Savoir lire et écrire couramment, ça prend du temps, et ce temps n’est pas le même pour tous, mais je suis d’avis que tant que ce n’est pas maîtrisé, ça met en danger tout le reste de la scolarité de l’enfant, voire de sa future vie professionnelle.



Enfin bon, que ça n’empêche pas d’apprendre à coder, mais ce n’est pas la réforme la plus primordiale je pense.


N’importe quoi, ils feraient mieux de concentrer l’enseignement sur l’essentiel :

Apprendre à faire du feu avec des silex.

Chasser à la lance

Grimper aux arbres

Faire la distinction entre les bonnes et les mauvaises baies pour la cueillette.



<img data-src=" />








CreaYouz a écrit :



Pour leur apprendre le python tu peux allez voircodecombat, j’ai appris à des primaire grâce à cela.



Sinon top le Papa <img data-src=" />





‘ci :p&nbsp;



plus sériseusement : le code est indispensable ne serait-ce que pour démystifier la ligne de commande, pour que psychologiquement un utilisateur n’ai pas peur d’aller voir le code source, &nbsp;c’est valable pour tout, de vrais programmes autonomes aux fichiers de configurations - je me souviens des heures passées devant un sendmail.conf à l’époque -, chaque programme a sa syntaxe, chaque programme a sa manpage, apprendre un langage c’est débile, autant apprendre à se débrouiller face à du code quelque soit sa nature - trouver l’info, se renseigner sur la logique du langage, les boucles, la structure d’un programme, les typages des objets / variables, etc…



Autant je pense qu’il faudrait privilegier les bases (Calcul, Ecriture etc..)

Autant , comme les Enfants sont de vrais éponges , faire apprendre les langues plus tôt

est quand même une bonne idée .

Concernant le code, pourquoi ne pas en faire un chapitre lié aux Maths ?








Lodd a écrit :



Par contre, un point qui n’est qu’esquissé dans cet article : pourquoi seulement 25% ! Il suffit d’aller creuser dans les inégalités (rural / urbain - défavorisé / favorisé … )







Peut être , mais pas que . Ne pas oublier que ce sont les collectivités qui paient derrière une partie de tout ça, dont l’infra wifi à mettre en place.



Cela coute et certaine collectivité ne sont pas très volontaire..

&nbsp;









geloud a écrit :



Peut être , mais pas que . Ne pas oublier que ce sont les collectivités qui paient derrière une partie de tout ça, dont l’infra wifi à mettre en place.



Cela coute et certaine collectivité ne sont pas très volontaires n’ont plus d’argent..

&nbsp;





Correction pour plus de réalisme.



&nbsp; Ça marche aussi <img data-src=" />








geloud a écrit :



Peut être , mais pas que . Ne pas oublier que ce sont les collectivités qui paient derrière une partie de tout ça, dont l’infra wifi à mettre en place.



Cela coute et certaine collectivité ne sont pas très volontaire..

&nbsp;





absolument, on y retrouve donc les inégalités entre départements “riches” et départemens “pauvres”.&nbsp;

Peut être bon de jeter un coup d’oeil aux productions du département de prospective et analyses statistiques de l’éducation nationale :-)&nbsphttp://www.education.gouv.fr/cid57096/reperes-et-references-statistiques.html



Oui mais sur win 10 :s :s&nbsp;








djoulju a écrit :



Oui mais sur win 10 :s :s&nbsp;





sur les 2 établissements où je travaille nous utilisons encore XP pour les postes en classe ou win 7 (salles de technolgie, salle informatique), les postes administratifs tournent sous 7-pro, il n’y a que moi pour jouer à l’original de service et utiliser du matériel de récupération ou si antique que même les services des collectivités locales n’en veulent plus avec du GNU/Linux Debian dessus.



On parlait déjà du fait que les enfants perdaient les fondamentaux il y a 15 ans, je pense que cela vient d’autre chose.








Pictou a écrit :



On parlait déjà du fait que les enfants perdaient les fondamentaux il y a 15 ans, je pense que cela vient d’autre chose.





Du glissement de sens du mot “fondamentaux”, déjà <img data-src=" />

Après, si je me souviens bien, Socrate (ou Aristote) se plaignait déjà que les jeunes n’apprenaient plus rien, n’étaient plus curieux, etc. <img data-src=" />



Surement parce que les jeunes utilisaient la tablette comme support d’écriture et n’utilisaient plus assez leur mémoire à son goût ? :-)


bien vu, le coup des tablettes !








Trollalalala a écrit :



Bonne initiative, il est (grand) temps d’initier la jeunesse au code, cependant j’ai de gros doutes sur la manière, vu la précipitation avec laquelle ils mettent ca en place, ca risque d’être encore un beau bordel… Manque de matos, manque de formation des profs, et surtout ce qui me choque : code au brevet de l’année prochaine, ils on interet de se magner le train ! Bref je n’y voit qu’une belle promesse qui part certes d’une bonne intention et d’un besoin nécessaire d’évoluer, mais qui risque encore d’être mise en place n’importe comment.





en effet, il est grand temps qu’ils apprennent qu’ils ne doivent pas passer la rue où ils veulent en se disant que les voitures s’arrêteront bien à leur vue, que ce soit aux feux tricolores quand ils ont rouge, ou hors des passages piétons quand il y en a à moins de 50 m

ils devront aussi apprendre qu’on ne traverse pas le passage piéton assis sur le vélo, à moins d’avoir moins de 8 ans

il faudra aussi leur apprendre à regarder et écouter la route plutôt que gribouiller un sms ou avoir le walkman à fond la caisse sur les oreilles



C’est pas mal, mais je pense qu’il serait encore plus fondamental qu’on apprenne à un moment où un autre comment fonctionne un ordinateur, et d’autres trucs plus pertinents au quotidien (genre DNS pour comprendre que ta-banque.trouloulou.com n’est pas la même chose que ta-banque.com, ou lire les en-têtes d’un e-mail pour reconnaître un spam - bon, là je parle plus long terme, mais ça c’est beaucoup plus important à mes yeux).



Parce que je bosse avec des gens qui codent (certes, pas du dev avec des langages bas niveau, mais du SAS), et qui sont incapables de faire la différence entre la RAM et le stockage, ou même de se connecter au wifi du bureau. Et quand tu vois à quoi ces gens ont accès, ça fait peur… Genre le code marche pas parce que pas assez de RAM ? “Ah ben je vais effacer des vieux fichiers pour faire de la place”.


1°)&nbsp;Dès le CE1, les élèves apprendront à «&nbsp;coder des déplacements à l’aide d’un logiciel de programmation adapté, ce qui les amènera au CE2 à la compréhension et la production d’algorithmes simples&nbsp;», indiquent les nouveaux programmes. Les choses se corseront à partir de la cinquième, puisqu’un nouvel enseignement d’informatique fera son apparition (durant les cours de maths et de technologie).



L’apprentissage du “code”, mis à part le fait que cela ne veut rien dire…, sera enseigné par des professeurs des écoles (1er degré) et de Mathématiques/Technologie (2nd degré); voilà pourquoi cet apprentissage ne sera pas satisfaisant. Recruter des professeurs d’Informatique est la seule solution sérieuse.

À noter que ni les horaires de Mathématiques ni les horaires de Technologie n’ont augmenté pour mettre en place l’apprentissage du “code”… le foutage de gueule est flagrant là.



2°) Des «&nbsp;banques de ressources numériques&nbsp;» ont en effet été achetées pour environ 20 millions d’euros (sur trois ans).



L’Éducation Nationale est devenue experte pour déverser de l’argent public à des entreprises privées pour développer des outils/ressources (le cas des Espaces Numériques de Travail - ENT - est d’ailleurs un gouffre annuel qui mériterait une enquête de NI). Et bien sûr, j’imagine que les licences de ces ressources sont fermées…



3°) Le plan de formation des professeurs initié l’année dernière (pour un coût de 24 millions d’euros) a par ailleurs vocation à être reconduit :&nbsp;trois journées de formation seront à nouveau programmées lors de l’année scolaire 2016-2017, afin notamment de «&nbsp;faciliter l’échange et le retour d’expérience entre pairs&nbsp;».



Autrement dit, les trois journées de formation promises en 2015-2016 n’ont pas été proposées à tous les professeurs l’année dernière (0 jour en ce qui me concerne!)… Décrypter l’argumentaire du Ministère de l’Éducation Nationale est une compétence que l’on acquiert après des années à entendre/analyser ses contre-vérités (voir ci-dessous).



4°) 25 % de collèges dans le plan numérique, contre 40 % espérés



Donc en 2014 on visait 100% en 2016, puis en mars 2016 on visait 40% et finalement on aura 25% en 2016… il faudra bien sûr vérifier ce nombre de 25%! Dès lors, les 100% de collèges dans le “plan numérique” (l’arlésienne) seront atteints en 2019, 2020, 2021 avec, bien sûr, les personnels permettant la gestion de cet énorme parc de matos? Encore faudra-t-il que le futur gouvernement ne décide pas, à son tour, de mettre en place SON nouveau “plan numérique” qui révolutionnera l’école du XXIème… C’est la même histoire tous les 5-10 ans donc ça devient très lassant de bosser dans ces conditions.



5°) Et pourtant le CNnum avait proposé huit excellentes idées(pdf) pour l’école dont plusieurs non respectées par le Ministère de l’Éducation Nationale; en voici deux en intégralité :

&nbsp;




  • Enseigner l’informatique : Il est ici question d’enseigner la pensée informatique pour mieux comprendre le monde numérique qui nous&nbsp; entoure&nbsp; et&nbsp; être&nbsp; pleinement&nbsp; un&nbsp; citoyen&nbsp; actif&nbsp; dans&nbsp; la&nbsp; société.&nbsp; Il&nbsp; s’agit&nbsp; aussi&nbsp; d’envisager l’enseignement de l’informatique comme une opportunité pour introduire de nouveaux modes d’apprentissage à travers des expériences, en mode projet, par essai-erreur. La condition est la formation d’un corps d’enseignants en informatique par la création d’un Capes et d’une Agrégation d’informatique.&nbsp;- Écouter les professeurs pour construire ensemble l’école de la société numérique. Aujourd’hui on achète des équipements et on demande aux professeurs de s’y adapter. Pour développer le numérique scolaire, il faut changer de méthode, rompre avec la logique de l’offre et de l’assignation,&nbsp; étudier&nbsp; avec&nbsp; les&nbsp; professeurs&nbsp; leurs&nbsp; besoins&nbsp; réels,&nbsp; pour&nbsp; qu’ils&nbsp; travaillent&nbsp; avec&nbsp; aisance&nbsp; et conservent le temps de la relation avec les élèves.

    &nbsp;

    Voilà, la sagesse du CNnum a été ignorée par le Ministère de l’Éducation Nationale et à présent de nombreux professeurs, ainsi que certains en faveur de la programmation&nbsp; dont je fais partie, vont être très insatisfaits par ce “plan numérique”. Dès lors, l’argument selon lequel les professeurs seraient réfractaires à tout ne tient pas la route; il faudrait un jour qu’un plan en faveur des nouvelles technologies et de l’Informatique soit mis en place sur le long terme avec persévérance et dans des conditions respectueuses des personnels. Cela tombe bien le rapport du CNnum contient tout ce qu’il faut!


Je pense que tu plaisantes :) Suite Office ou LibreOffice, problème de logique, les utilisateurs de plus de 40 sont pas à l’aise, 50 j’ose pas dire et 60 c’est censuré. Mais si on parle des 20-30, ah bah c’est pareil! Même des supers consultants bac+5 appellent un support bureautique qui est la pour faire de la prestation informatique et non de la formation (c’est pas leur métier et ils sont pas là pour ça). C’est mon quotidien et si certains avaient juste de la base de réflexion, ils nous diraient pas que ça fonctionne pas avant d’avoir réfléchi 2 secondes.

Bien entendu je mets à part les VIP qui considèrent que ça marche pas quand on a juste soufflé dessus, ce matin “ça marche pas mais aujourd’hui j’ai pensé à allumer le PC”. Ecran multifonction type TNI de salle de réunion qui était pas sur la bonne source. Chacun son métier mais pour un DSI c’est bof.

Donc si c’est nécessaire, je crache pas dans la soupe qui est mon métier mais si chacun savait se démerder, on perdrait moins de temps et de sous avec des supports bureautique pour incapables… Cela dit notre politique est de rendre les utilisateurs autonomes et que les situations se reproduisent pas

(un responsable support bureautique et infra interne à l’entreprise qui parle et qui aimerait que les jeunes soient autonome sur l’outil bureautique pour se concentrer sur les missions de base: l’infra et les vrais boggues, pas la couche 8)








leflo a écrit :



Suite Office ou LibreOffice, problème de logique, les utilisateurs de plus de 40 sont pas à l’aise, 50 j’ose pas dire et 60 c’est censuré.





Euh, alors j’arrête de dépanner mes collègues de 30-40 ans ?



+1 mais les adultes ( et pas que les trentenaire ) le font en masse aussi ..


Oui et de réfléchir avant de poster des commentaires pourris sur internet aussi… <img data-src=" />








mizuti a écrit :





  1. Evidemment il faut lutter contre l’illétrisme. Mais notre bonne France dans son discours d’égalitarisme refuse d’accepter les inégalités entre élève, il faut donc faire avancer en même temps les illétrés et les bons élèves en esperant que ces derniers fassent progresser le bas de la classe (on sait tous comment ça finit…). Et c’est ce discours qui me choque bien plus que les expérimentations de programme.





    Ce point est important, effectivement, car malgré les beaux discours sur l’égalitarisme à l’école que les sbires de l’Édulcoration Nationale nous répètent à longueur d’année comme si ce point était acquis, la classement PISA (quand la France y participe) révèle que le système éducatif français est le plus inégalitaire au monde.



    Quand les idéologues sont au pouvoir, les enfants trinquent.



Avant de leur apprendre à “coder”, ne serait-ce pas plus important de leur apprendre à compter, à lire ?



J’ai à peine 30 ans, mais j’ai vu, durant mes années BTS, certains élèves de ma classe qui ne savaient pas lire… Et je ne vous parle pas des ados d’aujourd’hui ni ceux à venir.



Donc, leur apprendre à coder me semble une perte de temps. Par contre, ce qui pourrait être très intéressant, ça serait des cours d’information/de sensibilisation à l’usage des NTIC (ne pas dévoiler les infos persos, etc.).&nbsp; Mais pour ça, il faudrait former un minimum les profs (j’me suis déjà vu rectifier ma “prof d’informatique”…).


@pingax : Et ne pourrait-on pas arrêter de compter sur l’école pour tout faire? C’est quand même aux parents de jouer leur rôle d’éducateur et pas aux enseignants de se substituer à eux. Ces derniers sont aussi peu formés et informés quant aux risques liés à l’usage des NTIC donc je ne vois pas pourquoi leur faire porter la responsabilité de cet apprentissage.

On est à la limite de ce que l’école peut faire et c’est dérésponsabiliser les parents - qui s’en accomodent très bien pour un certain nombre comme ça ils peuvent reporter leurs griefs sur les profs quand ça les arrange - que de s’appuyer sur le corps enseignant pour tout.

Comme l’ont fait remarquer d’autres avant, il serait bon d’en revenir aux fondamentaux qui sont assez catastrophiques quand on regarde les comparaisons avec le niveau 20 -30 ans en arrière (aucune étude n’a été faite sur les bacheliers mais aussi qu’il y a une baisse significative pour les écoliers du primaires en maths mais surtout en français)


Je veux bien les sources pour la comparaison de niveaux sur 20-30ans, j’ai jamais pu trouvé quelque chose de probant.


Le but de l’apprentissage dès le CE1 n’est pas d’en faire des informaticiens mais d’avoir une première approche.



A cet age là, je ne connaissais pas grand chose des problématiques du marché, encore moins celle lié au monde informatique. Je ne pense pas qu’un professeur d’informatique soit adapté pour&nbsp;donner une première approche&nbsp;à des CE1.




J’avais vu ça et une autre étude mais je ne sais plus où elle se trouve.


Okay, ouais c’est plutot compréhensible, elles sont assez sensibles et difficiles à trouver.



Le peu que j’ai trouvé, c’était du genre : “Nous allons vous montrer que le niveau baisse, et pour cela nous avons fait cette étude” en gros quelque chose d’extrêmement biaisé.



Celle que j’ai trouvé et qui était plus sérieuse montrait que ce n’était pas vraiment le niveau globale qui baissait mais l’écart entre les bons et les mauvais élèves. Le fait que les bons élèves n’aient rien de plus à apprendre à tendance à bloquer le niveau maximum atteignable, alors que ceux qui sont “en bas” peuvent encore être pire, de ce fait, le niveau général baissait.

Cela peu se comprendre car le nombre d’enfants par classe augmente, le professeur ne peut pas s’occuper de tout le monde.



Néanmoins je n’ai trouvé aucune étude montrant que le niveau baissait car on faisait autre chose que d’apprendre les bases. C’est pourquoi je suis très dubitatif quand les gens disent “On devrait pas plutôt travailler sur les bases?” le problème ne vient pas de l’école mais du milieu social de l’élève, s’il rentre chez lui et qu’il ne peut pas travailler, ça ne servira pas à grand chose. Néanmoins, mon raisonnement ne tient debout que parce que je n’ai pas trouvé d’études qui montrent le contraire, or elles doivent bien exister…


J’ai un souci de connexion (merci Free).

Le lien c’était çahttp://www.education.gouv.fr/cid23433/lire-ecrire-compter-les-performances-des-e…


Merci beaucoup pour l’étude, les raisons de cette baisse semble être lié à l’environnement de l’élève plus qu’à ce qui est appris en classe. Voir la partie “Inégalité sociale”.

Je m’arrête là car je dois lire le reste à tête reposé et surtout, l’étude est assez complète donc je ne peux pas être plus exhaustif que ça.


Il y a toujours différentes interprétations sur la raison de la baisse de niveau scolaire, en particulier celle des cycles 1 à 3 qui sont les plus fondamentaux notamment parce que c’est là que beaucoup se joue (même si rien n’est perdu par la suite). Un certain nombre d’enseignants en français par exemple mettent en cause les méthodes de lecture.

De toute façon je le vois autour de moi, que ce soit quand j’ai fait passer des entretiens ou quand je reçois des rapports ou dossiers de plus jeunes collègues/clients/partenaires. Le niveau de français, en particulier en orthographe, baisse sensiblement. Et on n’y demande pas des mots qui sortent de l’ordinaire, il s’agit surtout de “paresse” intellectuelle. En se relisant et en utilisant des règles très simples on pourrait réduire les fautes de plus de 50% j’en suis convaincu.

En tout cas dans la note d’information on voit qu’il y a un volet sociologique mais c’est très succinct donc c’est plus un constat qu’une véritable analyse. Pour la partie “Inégalité sociale” la conclusion est qu’en maths la baisse touche toutes les catégories et est donc liée à l’apprentissage.

Bref on ne peut pas en tirer de conclusions sur notre sujet mais je reste persuadée qu’il y a mieux à faire que de bourrer le crâne de nos chères têtes blondes. C’est sont peut-être des éponges mais il y a des limites et je préfère qu’ils apprennent moins mais mieux…


Comme tu le sens mais un support informatique n’est pas un support applicatif ou de formation. Le support doit fournir un environnement de travail fonctionnel, à charge de l’utilisateur (et surtout sa hiérarchie) de se former à l’utilisation de ses applications. Le petit dépannage OK mais pas le bug de VBA ou la montée de version qui crash l’appli “tiroir” (cette appli devenue indispensable au métier mais qui a été développée par un mec passé un jour par là et surtout ni au référentiel ni en MCO).

Si c’est hors de ton métier, c’est jamais bon parce que le délit d’habitude te guette.

A: “Serpolet” a dit que c’était possible

support: c’est pas en support chez nous, voyez avec “serpolet”



Si tu sors de ça tu vas au devant de grave ennuis, et si tu es support et bien…



Après si on parle d’assistance outils bureautique c’est pas la même chose ;-) Mais rare sont les boites à en mettre en place.


En effet

Déjà que les profs on déjà du mal a boucler le programme….



Bref jespere qu’ils vont leur apprendre quelque chose d’utile comme scheme/lisp.



Mais bon je rêve ils vont serrement utilisé cette poubelle qu’est visual studio avec du C# plutôt que d’apprendre quelque chose d’utile.


Je pense plutôt qu’il vont faire essentiellement de l’algo et du scratch et non pas du C ou C++, par contre je suis d’accord avec toi, les profs de BTS (SIO) utilisent bien ces merdes propriétaires windowsiennes et oracliennes que sont visual studio ou encore cette daube d’eclipse et ne comprennent pas ce qu’il se passe quand on démarre un linux…


En effet il y a plusieurs interprétations, il faut distinguer les bonnes des mauvaises pour séparer le vrai du faux.

Je suis aussi d’accord sur la paresse intellectuelle j’en fais partie, je ne me suis jamais intéressé à l’orthographe, la grammaire et aujourd’hui je le regrette (comme je regrette de ne pas avoir étudié plus les langues vivantes par exemple) car aujourd’hui, j’ai juste l’air “pas sérieux” quand sur une phrase simple il y a encore des fautes. Je ne pense pas d’ailleurs que cela va s’améliorer car mon excuse était que l’ordinateur corrige mes fautes, aujourd’hui c’est encore le cas.



Ensuite qu’est-ce qui est mieux entre leur faire apprendre plus de choses variées&nbsp;ou renforcer les bases? Je ne peux pas donner de réponses objectives car pour cela il faudrait que j’ai une vue d’ensemble. De plus dans chaque cas il y a du positif et du négatif.



Par contre, je ne vois pas la contradiction dans le fait d’apprendre quelque chose de neuf et de mieux apprendre les bases par exemple. Mais pour mieux apprendre il faudrait l’avis de professeurs et d’élèves. J’ai fini ma scolarité il y a 3 ans maintenant (sauf si on compte la thèse comme la scolarité, dans ce cas-là j’y suis toujours). Il n’y a pas à dire, l’école pour te couper l’avis d’apprendre il n’y a vraiment pas mieux.


Si tout le monde ici écrivait comme toi, ce serait bien agréable à lire. Tu as peut-être fait attention sur ce message, mais il n’y a pas de problème d’orthographe ou de grammaire qui saute aux yeux.

Juste un petit loupé sur la fin, ton attention a dû se relâcher :







Pictou a écrit :



l’école pour te couper l’avis envie d’apprendre il n’y a vraiment pas mieux.



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