Mission réussie pour la NASA : Juno est en orbite autour de Jupiter

Mission réussie pour la NASA : Juno est en orbite autour de Jupiter

La phase scientifique peut commencer

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Sébastien Gavois

Publié dans

Sciences et espace

05/07/2016 3 minutes
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Mission réussie pour la NASA : Juno est en orbite autour de Jupiter

Après une manœuvre délicate, la sonde Juno de la NASA est désormais en orbite autour de Jupiter. Le temps est pour le moment aux calibrages et les expériences scientifiques débuteront officiellement en octobre.

C'est fait : la sonde Juno est entrée en orbite autour de Jupiter après un voyage de plus de cinq ans dans l'espace (voir cette actualité). La confirmation est arrivée tôt dans la matinée, à 5h53 heure française, au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena en Californie.

À 5h18, le moteur principal de Juno a été mis en marche afin de réduire la vitesse de la sonde pour qu'elle puisse se placer en orbite et non passer à proximité de la planète sans s'arrêter. Une fois le moteur arrêté, la sonde s'est tournée afin de laisser les rayons du Soleil frapper ses panneaux solaires pour faire le plein d'énergie. Les deux opérations se sont déroulées sans la moindre anicroche.

« La sonde fonctionnait parfaitement, ce qui est toujours agréable quand vous êtes au volant d'un véhicule avec 2,7 milliards de km au compteur » se félicite Rick Nybakken, directeur du projet Juno au JPL. Les prochains mois seront consacrés à calibrer les instruments et effectuer divers tests sur les sous-systèmes de la sonde afin de s'assurer que tout fonctionne comme prévu.

« La phase de collecte des données scientifiques débutera officiellement en octobre, mais nous avons trouvé un moyen de récupérer des données beaucoup plus tôt que cela » explique Scott Bolton, un des responsables du projet, mais sans donner plus de détail. « Avec ses neuf instruments scientifiques, Juno va enquêter sur l'existence d'un noyau planétaire solide, cartographier l'intense champ magnétique de Jupiter, mesurer la quantité d'eau et d'ammoniac dans l'atmosphère profonde et observer les aurores boréales de la planète » ajoute la NASA.

Le but de cette mission est de nous permettre de mieux comprendre « la façon dont les planètes géantes se forment et le rôle que ces titans ont joué dans la création du reste du système solaire », tout un programme. Pour suivre les péripéties de la sonde Juno, c'est par ici que ça se passe.

Écrit par Sébastien Gavois

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Commentaires (37)


Bravo les gars… c’est toujours etonnant ces exploits a des milliards de km, alors qu’on ne connait pas la moitie des fonds marins sur Terre.


Ca donne toujours des frissons des news comme celle-ci

 







momal a écrit :



Bravo les gars… c’est toujours etonnant ces exploits a des milliards de km, alors qu’on ne connait pas la moitie des fonds marins sur Terre.



 

Pas faux. Il est peut être plus simple d’aller dans l’espace plutôt que de concevoir des machines permettant de resister aux fortes pressions des profondeurs…



Et ca ne choque personne de savoir qu’en Février 2018 la NASA prévoit un Junocide?



Pauvre petite sonde.


Tu peux te lécher les doigts mais pas le coude, pourtant il est bien plus prés de ta bouche …



Bravo au projet en tous cas <img data-src=" />


&nbsp;Pas vraiment, mais c’est plus facile de faire des observations larges dans l’espace que dans les fonds marins. (visibilité)



du coup, l’exploration marine demande bcp plus de moyens, et souffre de sa couverture médiatique moindre (et donc de budget plus faible)








momal a écrit :



Bravo les gars… c’est toujours etonnant ces exploits a des milliards de km, alors qu’on ne connait pas la moitie des fonds marins sur Terre.





C’est faux. ^^ . Enfin d’un certaine manière. Sur terre tu as des dizaines de satellites autour de la terre qui cartographient mesurent et analysent sa surface et les fonds marins. Ce sont des budgets plus importants. Auquel il faut ajouter les expéditions dans les profondeurs. Évidement c’est beaucoup plus ponctuel car tu ne peux pas couvrir de grosse zones avec ces expéditions (mais c’est aussi beaucoup moins cher).



En comparaison Jupiter n’a que deux sondes et même après leurs fin de mission on n’en connaîtra beaucoup moins sur Jupiter que sur nos fonds marins. Ça reste des missions génériques qui couvrent de large zones mais ne peuvent pas donner des détails précis. Et pour ce qui est de d’expéditions automatiques sur Europe par exemple, il faudra du temps et beaucoup d’argent pour pouvoir réaliser ce genre de mission.



Perso les deux m’intéressent et sont connectés. Ce qu’on a découvert dans nos fonds marins pourrait aussi être découvert dans les fonds marins d’Europa.



Le but est d’éviter que la sonde n’aille contaminer les satellites de Jupiter susceptibles d’abriter de la vie.

Du coup, avant d’en perdre le contrôle à cause des dommages causés à l’électronique par les radiations, ils vont la désorbiter pour s’assurer qu’elle “s’écrase” sur Jupiter.


En effet, je n’avais pas pensé au problème de lumière. ..


Loul, &nbsp;on arrive à &nbsp;envoyer une sonde à des millions de km de la Terre à une précision folle, mais on arrive toujours pas à bien viser avec un avion quand il s’agit de faire la guerre.








Mimoza a écrit :



Tu peux te lécher les doigts mais pas le coude, pourtant il est bien plus prés de ta bouche …





bah si :&nbsp;https://www.youtube.com/watch?v=1mHSF0RKZEs&nbsp;<img data-src=" />



Sinon, oui bravo à la victoire de l’intelligence et de la créativité technique !



A quel moment il a été dit que la sonde avait été placée en orbite au centimètre près ?


ah mais si on vise bien.

tout dépend de ce qu’on vise, c’est tout. ^^


Bah disons que, vu l’échelle de distance, c’est millimétré . Mais c’est un abus de langage, c’est vrai. :p&nbsp;



Mais si tu veux on peut prendre l’exemple sur Mars ou là, c’est d’une précision de l’ordre d’une dizaine de mètres.&nbsp;


La différence, je suppose, c’est que le missile de l’avion va vite et que sa cible est choisie l’instant d’avant le lancement.



Une sonde sur Mars, la cible est choisie des années à l’avance, et elle est parachutée sur une planète avec une gravité faible.



Quant à une sonde autour de Jupiter, son puits de gravitation est si énorme qu’un tir au jugé et quelques ajustements une fois à proximité doivent suffire (façon de parler, bien entendu <img data-src=" /> ).



Après, tout n’est pas si simple. Quand on a photographié Pluton de près il y a quelques mois, quelqu’un avait demander à Randall “xkcd” Munroe sur son blog pourquoi on avait pas laisser la sonde en orbite autour, et la réponse était : on ne sait pas faire si loin sur un si petit corps.


Tu peux toujours acheter un masque de plongée à 10€ sur amazon et aller voir, on te regarde <img data-src=" />


Ah bah oui c’est sûr que &nbsp;Pluton et Jupiter c’est pas la même taille. <img data-src=" />&nbsp;



J’pense que y’a aussi l’effets de “ Boarf, s’pas grave, dommages collatéraux ” <img data-src=" />&nbsp;


Meheu, arretez de vous foutre de ma tronche…

Bon, l’exemple des fonds marins n’est pitetre pas si bon que ca. J’aurais du prendre plutot comme comparaison l’exploration du sous sol profond, avec les limitations a 10-12km de forage, il me semble.








dylem29 a écrit :



Bah disons que, vu l’échelle de distance, c’est millimétré . Mais c’est un abus de langage, c’est vrai. :p 



Mais si tu veux on peut prendre l’exemple sur Mars ou là, c’est d’une précision de l’ordre d’une dizaine de mètres.





C’est pas vraiment la même chose. Pou les sondes en orbite on doit être sur des précisions en centaine de mètre je pense. Et tu as une flope de spécialiste implique 100% du temps pour corriger toutes déviation de trajectoire ou mauvais calcul.



Pour des armes on part sur des précisions métrique mais tu as un pilote et tout le reste est automatique. Les chosent doivent se faire dans un temps limite, des fois sous le stress et la fatigue avec en plus une interface pas toujours optimale, le poste de pilotage n’étant pas des plus spacieux.



Si on sait faire, cf Cérès. Le problème c’est qu’on est limité par la taille des fusées et la quantité de carburant emportable.&nbsp;



Si tu veux que NH arriver dans un temps raisonnable ( pendant que les lanceurs de la mission sont encore en vie), il faut lancer très vite et donc ça prend beaucoup de carburant au départ, et beaucoup pour freiner assez pour atteindre l’orbite. Plus que l’on peut envoyer aujourd’hui.&nbsp;



Donc soi tu va vite et tu t’arrêtes pas, soit tu vas très lentement et tu t’arrêtes, mais tous ceux qui étaient la au lancement de la mission sont morts.&nbsp;


Oui le problème c’est qu’il faut autant d’énergie pour ralentir que pour accélérer.

Il faudrait beaucoup plus de temps de trajet pour se mettre en orbite autour de Pluton que de passer en flyby car il faudrait arriver beaucoup moins vite pour avoir les moyens de ralentir sur place.



Autrement c’est une belle mission qui s’annonce.




le moment aux calibrages



Les prochains mois seront consacrés à calibrer les instruments





Etalonner/etalonnage ! On dit etalonner en francais, calibrer est un faux ami. <img data-src=" />








seb2411 a écrit :



C’est faux. ^^ . Enfin d’un certaine manière. Sur terre tu as des dizaines de satellites autour de la terre qui cartographient mesurent et analysent sa surface et les fonds marins. Ce sont des budgets plus importants. Auquel il faut ajouter les expéditions dans les profondeurs. Évidement c’est beaucoup plus ponctuel car tu ne peux pas couvrir de grosse zones avec ces expéditions (mais c’est aussi beaucoup moins cher).



En comparaison Jupiter n’a que deux sondes et même après leurs fin de mission on n’en connaîtra beaucoup moins sur Jupiter que sur nos fonds marins. Ça reste des missions génériques qui couvrent de large zones mais ne peuvent pas donner des détails précis. Et pour ce qui est de d’expéditions automatiques sur Europe par exemple, il faudra du temps et beaucoup d’argent pour pouvoir réaliser ce genre de mission.



Perso les deux m’intéressent et sont connectés. Ce qu’on a découvert dans nos fonds marins pourrait aussi être découvert dans les fonds marins d’Europa.





Moais enfin quand il parle des fond marins, techniquement il a (un peu) raison aussi. Apres c’est sur que ton point (i.e. que l’on a beaucoup plus de satellites observant la terre, et donc les oceans que Jupiter) est vrai. Mais du coup pour le point precis des fonds marins il a quand meme raison, ils sont mal connus. Les satellites mesurent soit la surface des oceans, soit une quantite integrees (e.g. gravimetrie). Du coup pour ce qu’il y a en dessous de la surface faut y aller a l’in situ et la ca coute bonbon, ca prend du temps, c’est pas fiable sur le long terme etc … Ca se fait, meme a large echelle (cf. Argo, quoique pour le fond c’est mort), mais c’est pas une couverture aussi complete qu’un satellite.&nbsp;



freiner peut générer de l’énergie, non?<img data-src=" />


Oui, un crash genere bcp d’energie, mais c’est pas evident a canaliser/recycler comme energie.

Je ne vois pas trop comment tu peux vider une fusee de son energie cinetique sans t’appuyer sur rien.

<img data-src=" />








barlav a écrit :



Oui, un crash genere bcp d’energie, mais c’est pas evident a canaliser/recycler comme energie.

Je ne vois pas trop comment tu peux vider une fusee de son energie cinetique sans t’appuyer sur rien.

<img data-src=" />





Dans l’espace, par frottement de l’attraction planétaire, il devrait y avoir possibilité d’une certaine récupération énergétique (je ne sais si la Nasa en tient compte). C’est du moins comme ça qu’on ralentit la vitesse









2show7 a écrit :



Dans l’espace, par frottement de l’attraction planétaire, il devrait y avoir possibilité d’une certaine récupération énergétique (je ne sais si la Nasa en tient compte). C’est du moins comme ça qu’on ralentit la vitesse







“Dans l’espace, par frottement”…. euh ? ^^









eliumnick a écrit :



“Dans l’espace, par frottement”…. euh ? ^^





Comme quand la navette reviens sur terre, elle s’échauffe et ralentit un peu









2show7 a écrit :



Comme quand la navette reviens sur terre, elle s’échauffe et ralentit un peu







Ah ^^ Tu parles de la rentrée atmosphérique. Il faut être assez proche de la planète pour que ca se manifeste, et puis il ne faut pas aller trop vite, car ca chauffe très vite ^^



Je ne crois pas que la sonde soit capable de rentrer à plusieurs dizaine de km/s dans l’atmosphère de Jupiter ^^









2show7 a écrit :



Comme quand la navette reviens sur terre, elle s’échauffe et ralentit un peu







Au pire, test KSP, tu comprendras tout cela facilement ^^ (bon ok avec de la frustration aussi, mais en tout cas ce jeu est parfait pour apprendre les bases du voyage au sein d’un système solaire ^^)









eliumnick a écrit :



Ah ^^ Tu parles de la rentrée atmosphérique. Il faut être assez proche de la planète pour que ca se manifeste, et puis il ne faut pas aller trop vite, car ca chauffe très vite ^^



Je ne crois pas que la sonde soit capable de rentrer à plusieurs dizaine de km/s dans l’atmosphère de Jupiter ^^





Je m’en doute, mais pour pouvoir un peu ralentir pour rester en orbite, elle doit la frôler (comme dans certains films de s-f)



But does it blend she ascend?



Merci pour la news ;-)








barlav a écrit :



Oui, un crash genere bcp d’energie, mais c’est pas evident a canaliser/recycler comme energie.

Je ne vois pas trop comment tu peux vider une fusee de son energie cinetique sans t’appuyer sur rien.

<img data-src=" />





Tu generes pas de l’energie, tu la dissipes … en gros tu la transforme d’energie cinetique utile en une forme d’energie pas franchement facilement recuperable ou utilisable … (ah moins que ton but soit de detruire des trucs, exemple un projectile de genre balle ou boulet&nbsp; ca dissipe son energie sous forme d’energie directement “utile” <img data-src=" />)









2show7 a écrit :



Je m’en doute, mais pour pouvoir un peu ralentir pour rester en orbite, elle doit la frôler (comme dans certains films de s-f)







Pour rester en orbite, il suffit d’avoir la bonne vitesse.



Vitesse élevée proche de la planète, vitesse plus faible en s’éloignant de la planète.



Les films de SF sont rarement réalistes quand ca touche à l’espace <img data-src=" />









eliumnick a écrit :



Pour rester en orbite, il suffit d’avoir la bonne vitesse.



Vitesse élevée proche de la planète, vitesse plus faible en s’éloignant de la planète.



Les films de SF sont rarement réalistes quand ca touche à l’espace <img data-src=" />





<img data-src=" /> Certains films et&nbsp; séries font appel à des scientifiques, mais font certaines entorses pour rendre le film moins space opéra (malgré que 2001, Odyssée de l’espace corrigeait les extrêmes, les lenteurs de films rendraient les films plus chiant, mais c’est une question de goût)



Non le freinage aero (enfin sur les couches denses d une atmosphere) &nbsp;existe bien meme si il est très compliqué a mettre en oeuvre (faut être tres précis sur la distance , l angle la vitesse ….

Sinon tu ne t arrêtes pas &nbsp;ou rebondi sur les couche denses &nbsp;ou pire &nbsp;tu t arrêtes et tu tombes car plus assez de vitesse pour rester en orbite .

Pour trouver une atmosphere il faut aussi beaucoup se rapprocher de la planète autour de laquelle tu veux t injecter en orbite &nbsp;et donc opter pour une orbite tres basse et donc moins durable ou avoir assez de jus et un moteur qui pousse pour te remonter sur une orbite plus haute&nbsp;

&nbsp;

Un des &nbsp;soucis majeur est qu il faut prévoir un &nbsp;bouclier &nbsp;thermique car comme dit plus haut la vitesse se transforme en énergie (et la en chaleur) &nbsp;pour que le “machin qui freine”&nbsp;soit toujours fonctionnel apres &nbsp;. Sinon cela ne sert a rien de freiner&nbsp;<img data-src=" />.&nbsp;

Du coup plus de masse au décollage , plus de kero nécessaire et donc une plus grosse fusée …..



Pour chaque planète tu as une vitesse de libération&nbsp;








2show7 a écrit :



<img data-src=" /> Certains films et  séries font appel à des scientifiques, mais font certaines entorses pour rendre le film moins space opéra (malgré que 2001, Odyssée de l’espace corrigeait les extrêmes, les lenteurs de films rendraient les films plus chiant, mais c’est une question de goût)







Quand j’écris de la SF, la première chose que je fais quand je rédige des scènes spatiales, c’est prendre ma calculatrice pour vérifier que le scénario que je prévois ne comporte pas de conneries flagrantes…



Raconter un voyage spatial sans prendre en compte la vitesse de l’astronef et les conditions de navigation, n’importe qui ayant des notions de base d’astronautique se poilerait en lisant le résultat.



C’est d’ailleurs ce qui fait pour moi l’intérêt de la bonne SF : lire/écrire des scènes vraisemblables en tenant compte des données élémentaires de la physique. Ça permet de déconner sur le reste (qui a dit grunts ?).









Commentaire_supprime a écrit :



Quand j’écris de la SF, la première chose que je fais quand je rédige des scènes spatiales, c’est prendre ma calculatrice pour vérifier que le scénario que je prévois ne comporte pas de conneries flagrantes…



Raconter un voyage spatial sans prendre en compte la vitesse de l’astronef et les conditions de navigation, n’importe qui ayant des notions de base d’astronautique se poilerait en lisant le résultat.



C’est d’ailleurs ce qui fait pour moi l’intérêt de la bonne SF : lire/écrire des scènes vraisemblables en tenant compte des données élémentaires de la physique. Ça permet de déconner sur le reste (qui a dit grunts ?).





Cela me fait penser à Galaxy Quest , le rire qui me prend quand le vaisseau quitte le dock spatial&nbsp; <img data-src=" />