Slack introduit les boutons interactifs pour les bots

Slack introduit les boutons interactifs pour les bots

À portée de clic

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Vincent Hermann

Publié dans

Logiciel

23/06/2016 4 minutes
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Slack introduit les boutons interactifs pour les bots

Slack vient de progresser vers l’établissement d’une plateforme avec la possibilité pour les éditeurs d’ajouter des boutons d’actions aux contenus. Les utilisateurs peuvent alors réaliser certaines tâches sans sortir de Slack.

D’un logiciel ou d’une application mobile, Slack devient petit à petit une plateforme pour l’entreprise. On pourrait même pratiquement parler de système d’exploitation tant l’idée est la même : des services s’y lancent, on ne quitte pas l’environnement habituel et les actions peuvent être réalisées sans recourir à d’autres outils. En d’autres termes, plus le temps passe, moins il est nécessaire de sortir de Slack pour tout ce qui touche à la messagerie et à la collaboration.

Slack proposait déjà aux éditeurs tiers d'introduire leurs solutions dans ce qui devenait une plateforme. On pouvait alors insérer des bots dans les conversations, appelables via des commandes pour déclencher par exemple une recherche, l’affichage d’un gif animé et ainsi de suite. Mais la société propose désormais d’aller beaucoup plus loin, en autorisant l’ajout de boutons d’actions.

Simple comme un clic

Ces « Message Buttons » rappellent très fortement ce que Telegram a mis en place avec ses Bots 2.0. Ainsi, on peut non seulement créer des robots répondant à des requêtes, mais on peut également mettre en place des boutons auxquels on attribue des actions plus ou moins complexes. Les éditeurs peuvent en ajouter un maximum de cinq par évènement, mais Slack ambitionne de permettre à l’avenir des tâches nettement plus complexes. « Quand nous demandons aux développeurs ce que le succès signifie pour eux, tout est question d’utilisation, d’engagement et de fidélisation ». En somme, il faut éviter que les clients regardent ailleurs en leur simplifiant la vie.

Avec Trello, l’un des premiers partenaires sur cette nouveauté, on pourra par exemple créer une carte de projet, ajouter des membres participants, fixer une date et ainsi de suite. La carte est proposée aux membres sélectionnés, qui disposeront alors de plusieurs choix. Ces derniers peuvent être fixes, comme dans le cas d’une acceptation ou d’un refus de projet, ou définis par le créateur de la carte, avec différentes dates.

Dans un premier temps, douze partenaires sont présents : Abacus, Greenhouse, Trello, Current, Kayak, Kip, Kyber, PagerDuty, Qualtrics, Riffsy, Talkdesk et Talkus. Les exemples ne manquent d’ailleurs pas. Un employé peut par exemple utiliser Abacus pour soumettre un rapport de dépenses, que les concernés pourront accepter ou refuser d’un simple clic. Pratique dans le cas de personnes envoyant leurs factures pour être reboursées. Idem avec Greenhouse pour la gestion des embauches et l’acceptation des missions.

slack

Éviter que l’utilisateur ne sorte de Slack

L’ajout de boutons sur de telles fonctionnalités n’est pas une idée neuve, mais leur arrivée peut également tout changer pour les utilisateurs. Un simple clic de souris à l’intérieur de Slack peut remplacer plusieurs actions qu’il fallait auparavant réaliser en-dehors du logiciel. Non seulement les utilisateurs gagnent du temps, mais la fonctionnalité améliore au passage la facilité d’intégration des applications tierces.

C’est d’ailleurs l’idée centrale : tout le monde a à y gagner. Les utilisateurs iront plus vite dans la gestion des tâches quotidiennes, les applications tierces simplifient leur intégration et donc leur utilisation, et Slack obtient ce que tout éditeur désire : davantage de temps passé dans son produit. D’autant que cette précieuse métrique ne devrait que s’améliorer avec le temps, Slack indiquant que 500 applications tierces sont disponibles actuellement. Les éditeurs associés sont bien entendu invités à intégrer les nouveaux Message Buttons.

L’utilisation de ces actions passent par une nouvelle version de l’API, dont Slack indique qu’elle est la plus grosse évolution à ce jour. L’éditeur en vante la simplification : quelques éléments d’interface reliés à quelques lignes de code. Il insiste également sur les bénéfices que les entreprises pourront en retirer, supprimant le besoin pour les utilisateurs de retenir les nombreuses commandes texte actuellement associées aux fonctions. Les développeurs pourront se rendre sur cette page qui détaille l’intégration des boutons.

Écrit par Vincent Hermann

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Simple comme un clic

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Commentaires (6)


Ça me fait furieusement penser à ce qu’on pouvait faire à la belle époque de MSN et MSN Plus!. D’ailleurs j’ai jamais trouvé de messagerie à la hauteur de MSN/MSN+ depuis que ça n’existe plus.


Quelqu’un utilise déjà Slak en entreprise et pourrait me faire un petit retour avec des points positif et négatif ?


Manu114 > On l’utilise dans notre projet informatique car notre équipe de développement est repartie sur de nombreux bureaux… et dans plusieurs villes de France.



Coté “super” :




  • La possibilité de papoter avec les collègues ainsi de garder l’historique

  • Enfin un gros plus par rapport à Skype Business : On peut laisser un message même en l’absence du collègue.

  • Autre possibilité, on peut brancher des outils facilement, dans notre cas, on utilise Jenkins et HP ALM (anciennement HP Quality Center). Et c’est vraiment cool, dès qu’un build plante, on reçoit une notification indiquant un problème, l’auteur du commit etc. En terme de réactivité c’est génial.

  • Autre point : on peut créer des channels (ou salon) type, permettant à certains membres de communiquer sur des points précis (dans notre équipe, il existe un channel “général”, un channel “fonctionnel”, un autre pour le “testing”, un pour les “développeurs”, un channel spécial “blocage” quand y’a eu un gros soucis ainsi qu’un channel “random” pour… les trucs non pro). Cette gestion par channel est bien pratique car cela permet de recevoir que les notifications utiles.







    Coté “marrant” :

  • Si on le souhaite, on peut intégrer rapidement et transférer des images ou des gros documents. En comparaison de Skype, ca n’a pas de prix (combien de fois j’ai eu le droit à “le message est trop long”). En revanche, on a vite désactivé les gifs… les développeurs s’amusaient trop avec ca, sur des channels inappropriés.

  • Dans notre cas, on a aussi branché des applications qui nous font des rapports (par exemple la liste des defects). Dans le principe c’est cool… mais en vrai la mise en forme rend la chose peu lisible… et finalement personne ne regarde.







    Coté “c’est plus chiant” :

  • L’ensemble des informations transitant par slack sort du projet pour aller dans slackland… en terme de confidentialité c’est pas top. Il est donc impératif de faire gaffe à ce qu’on met dedans, notamment pour la partie document (on a vite fait d’envoyer un document confidentiel quand on veut).

  • Pas de gestion de droits fins. Dans notre cas, on a donné un accès à notre client… il a donc la possibilité de tout voir comme nous. Ca me dérange pas outre mesure… mais dans l’idée… ca pourrait être un problème un jour.

  • C’est hors des politiques des entreprises actuelles. C’est pour ca que dans mon cas, j’utilise aussi Skype Business. Notre client est ouvert sur ce point si ca nous permet de bosser plus efficacement (et c’est le cas). Mais du coup moi j’utilise les deux.

  • On a vite fait de multiplier les channels… et c’est aussi un inconvénient… puisque tout le monde n’est du coup pas forcement au courant de tout. Il faut donc que dans le projet quelqu’un “gère” les channels pour éviter leur multiplication.

  • En moins pour moi : La mise en forme… le nombre de possibilité est assez faible. Bon je veux pas forcement revenir à l’époque de MSN avec la police la plus moche du monde avec du rose fluo… mais avoir un peu plus de souplesse notamment lorsque l’on veut mettre en avant certaines informations. Surtout que je trouve le système “de mise en forme” un poil bof.

  • Pas assez d’état (on a présent/absent seulement) : J’aimerais beaucoup avoir la possibilité de “connecter” Outlook avec Slack et d’avoir le statut “en réunion”










saladiste a écrit :



Il y a mattermost qui est le concurrent open source de slack si vous souhaitez plus de contrôle.





Ou framateam <img data-src=" />



Sinon, Semaphor si votre entreprise est sourcilleuse au niveau de la vie privée <img data-src=" /> (chiffrement de bout en bout)