Mardi était synonyme de reprise des cours à distance pour les élèves de toute la France. Comme lors du premier confinement, des ENT sont tombés et les classes virtuelles du CNED n’ont pas pu se dérouler normalement.
Après avoir confirmé être la cible d’une cyberattaque dans la journée de mardi, le CNED ajoute que « les cyberattaques ont continué dans la nuit du 6 au 7 avril entraînant des ralentissements sur les plateformes durant la matinée du 7 avril ».
« Devant ces actes délibérés de malveillance, le CNED a déposé plainte ce mercredi 7 avril 2021 auprès du parquet de Paris. La section cybercriminalité a ouvert une enquête confiée à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLTIC), pour "accès frauduleux à un système de traitement automatisé" et "entrave au fonctionnement" d’un tel système », affirme le CNED.
Malgré d’importants ratés, des classes ont néanmoins pu se tenir à distance : « ce mercredi 7 avril, plus de 150 000 nouveaux comptes ont encore été créés par les familles ou les enseignants (pour un total s’élevant désormais à 2,8 millions d’inscrits), 1,3 million de connexions ont été enregistrées et 827 823 élèves et enseignants ont participé à une classe virtuelle ».
Nous avons constaté jeudi que la situation n’était toujours pas revenue à la normale et que, ce matin encore, le site était inaccessible. C’est un sentiment de lassitude qui s’installe chez les professeurs et les élèves. Certains sont même inquiets car leur vie scolaire avait prévenu que la présence était obligatoire aux cours en visio.
Mercredi soir, Jean-Michel Blanquer était interpellé lors d’une session de questions au gouvernement. Il a commencé par revenir sur le cas d’OVH : « Je n’ai aucunement pointé OVH, j’ai juste dit hier que les premiers éléments que nous avions montraient que le fameux incendie avait eu des conséquences indirectes sur tout cela et c’est vrai parce que le report sur les différents opérateurs, fait que certains n’ont pas la puissance technique pour suivre. Ce n’est pas de la compétence de l’Éducation nationale ! ».
Critiqué sur le manque d’anticipation, le ministre répond que « c’est une insulte aux enseignants qui étaient tous prêts hier ! Ce qui n’a pas marché, ce sont les ‘tuyaux’. Ils ne sont pas de la compétence de l’Education nationale ! Cela relève des régions et des départements ». On ne peut que recommander à monsieur Blanquer de relire notre dossier sur ce sujet.
Il se défausse ensuite de la responsabilité du plantage des ENT : « La semaine dernière les collectivités locales nous ont dit qu’elles étaient prêtes, certaines l’étaient. Ça n’a pas été le cas pour une partie du pays, c’est en train d’être réparé et j’ai bonne confiance pour que ça se rétablisse aujourd’hui, demain et après-demain ».
Bref, on est quasiment à une semaine de « perdue », avant de passer à deux semaines de vacances. Les collégiens et lycéens auront encore une semaine de cours à distance avant de retrouver le chemin de l’école, c’est du moins le planning actuel.
Ces réponses valent un cinglant retour de flamme à Blanquer de la part du sénateur Le Gleut : « Votre réponse ne convainc personne. Le président de la République a dit aux députés LREM d'être fiers d'être des amateurs. Ce soir vous devez être fier de vous ».