En Finlande, l’entreprise Metroc a trouvé un nouveau genre de main d’œuvre pour ses tâches d’entraînement de modèles d’intelligence artificelle : les prisonniers.
Auprès de Wired, une femme surnommée « Marmalade » par ses collègues d’incarcération témoigne ainsi des sessions de trois heures d’annotation de texte qu’elle réalise pour 1,54 euro de l’heure.
Les entreprises entraînant des modèles sur des langages couramment parlés comme l’anglais ou le français ont l’habitude de sous-traiter ce type de tâches dans des pays en développement (d’anciennes colonies anglaises ou françaises).
- Kenya : 150 travailleurs de l’industrie de l’IA créent un syndicat
- IA : la majorité du travail du clic « à la française » externalisée à Madagascar
Pour les modèles finnois, en revanche, impossible de reproduire cette logique. Faire effectuer le travail du clic aux prisonniers a reçu une large approbation dans le pays, d’après Wired : pour l’entreprise, il s’agit de trouver de la main d’œuvre peu payée.
Et selon les institutions pénitentiaires, cela permet de préparer les personnes concernées à des tâches numériques qu’elles pourront effectuer une fois libérées.