Facebook peine à identifier les mèmes et opérations d'influence du Kremlin en Afrique francophoneCrédits : Bumbasor/iStock

Un réseau de 53 pages Facebook, cumulant 4,3 millions d'abonnés et « représentant la Russie sous un jour positif – généralement aux dépens de la France, l'ancienne puissance coloniale de la région », tente d'abreuver l'Afrique francophone de messages de propagande servant la ligne du Kremlin, notamment au sujet de la guerre en Ukraine, relève The Intercept.

Plusieurs d'entre elles avaient initialement commencé à poster des mèmes et blagues à connotation sexuelle, afin d'accumuler quelques dizaines de milliers d'abonnés, avant de relayer la propagande du Kremlin avec des titres comme « Les États-Unis à court d'argent pour continuer de soutenir l'Ukraine face à la Russie » ou « La Russie défie l'occident en produisant 1 500 chars modernes en une année ».

Dans un rapport intitulé « Venez pour les mèmes, restez pour la propagande du Kremlin », l'ONG Reset, soutenue par l'ex-eurodéputée Marietje Schaake et la professeure émérite Shoshana Zuboff (célèbre pour son travail sur le capitalisme de surveillance), qualifie ces pages de « preuves de la manipulation à grande échelle » de la part du Kremlin, mais également « l'insuffisance des actions de Meta pour empêcher la propagation de ces campagnes » : 

« Bien que notre enquête se concentre sur un réseau de désinformation coordonné, nos conclusions suggèrent l'existence d'un marché de la manipulation beaucoup plus vaste sur Facebook, qui peut être activé à tout moment par des agents du Kremlin pour diffuser rapidement de la propagande politique. »

The Intercept rappelle à ce titre que Meta a supprimé 10 000 emplois cette année, dont « la majorité » de son équipe d'ingénieurs de 50 personnes chargée de la désinformation, et qu'elle avait aussi « discrètement supprimé des emplois dans les équipes chargées d'enquêter sur la désinformation électorale et les campagnes de trolls coordonnées » : 

« Outre les suppressions d'emplois, les détracteurs de Meta affirment depuis longtemps que l'entreprise ne consacre pas suffisamment de ressources à la surveillance des contenus publiés dans des langues autres que l'anglais, notamment en Afrique subsaharienne – en d'autres termes, les pages présentant une fausse identité pour atteindre des objectifs communs ont plus de chances de ne pas être détectées. »

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