Le tribunal de commerce de Paris a prononcé le 19 juillet la liquidation de deux acteurs de la livraison rapide (aussi appelé « Quick commerce ») : Getir et sa filiale Gorillas, qu'elle avait rachetée en 2022. Toutes deux vont fermer leurs portes en France.
La décision entraînera la suppression de 1 300 emplois, alors que les deux entreprises fonctionnaient avec des livreurs embauchés en CDI.
C’est un revers de plus pour un secteur qui, après une croissance fulgurante à la faveur des confinements, a dû composer avec une évolution réglementaire et un contexte économique moins favorable. En décidant que les « dark stores », ces magasins où les produits étaient entreposés en attendant les commandes en ligne de la clientèle, étaient des entrepôts, le gouvernement a permis la régulation de leurs activités par les mairies, voire la fermeture de certains espaces.
Si le décret n’est entré en application que le 1er juillet, le groupe a préparé son départ bien plus tôt, laissant des salariés « écœurés » de se voir abandonnés « aussi cruellement » par l’actionnaire, selon les mots de Johann Tchissambou, délégué syndical CFDT de Getir France.