La planète vient d’enregistrer sa semaine la plus chaude de l’histoire. Depuis quelques semaines, le Bangladesh subit de son côté la plus longue vague de chaleur depuis des décennies. Or, avec des pics à 40,6 degrés celsius, le changement climatique y affecte tous les secteurs économiques, y compris celui des technologies.
Avec 70 000 travailleurs et 700 millions de dollars de chiffre d’affaires, le Bangladesh accueille une industrie croissante de l’externalisation des processus de travail d’entreprises (business process outsourcing, BPO).
Quelque 350 entreprises travaillent ainsi à soutenir les activités d’agences immobilières, de centre de santé ou de cabinets d’avocats implantés aux États-Unis ou au Royaume-Uni, rapporte Rest of World, en gérant leurs activités marketing ou de support technique à distance.
Mais par plus de 40 degrés, difficile de travailler comme d’habitude : les employés dorment mal et leur productivité chute à cause du maintien de températures élevées. Les coûts d’exploitation des entreprises bangladaises de BPO, eux, augmentent, que ce soit parce qu’elles doivent s’équiper en ventilateurs ou s’approvisionner en diesel pour faire tourner les générateurs d’électricité.
En effet, les pics de chaleur ont fait bondir la demande en énergie pour tenter de se rafraîchir, hausses qui entraînent des coupures d’électricité susceptibles de durer plusieurs heures par jour… et touchent donc directement les activités économiques.