Couper les réseaux sociaux en cas de crise n’est pas un projet du gouvernement, rapportions-nous il y a quelques jours… mais du côté de la Commission européenne, Thierry Breton estime qu’ils pourraient subir des sanctions s’ils n’en font pas « plus ».
Dans une interview donnée à Franceinfo, le commissaire européen au Marché intérieur a en effet souligné que l’entrée en vigueur du règlement sur les services numériques, le 25 août, imposerait aux plateformes diverses obligations de retrait de contenu « dans l’instant ».
« Lorsqu’il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte ou à tuer, les plateformes auront l’obligation de les effacer. » Faute de quoi, elles s'exposeront à des sanctions, a-t-il précisé, voire être « interdites d’exploitation sur notre territoire ».
Le discours s’est tenu dans le contexte de poursuite des émeutes à la suite de la mort de Nahel, adolescent tué par un policier à Nanterre le 27 juin : beaucoup de contenus montrant les violences, voire appelant à les reproduire, ont ensuite été diffusés en ligne.
En parallèle, Meta, Tiktok et Snapchat ont défendu leurs pratiques de modération devant la commission de l’Assemblée nationale sur les manifestations contre les mégabassines de Sainte-Soline et contre la réforme des retraites.
Alors que le gouvernement réfléchit à la restriction de certaines fonctionnalités de Snapchat (sa Snap Map) et TikTok, un groupe de travail doit se réunir ce 12 juillet à Bercy pour travailler sur des mesures visant à endiguer les contenus « incitant aux émeutes », note Contexte.