Les comparaisons avec les voitures sont monnaie courante en informatique. Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, de la politique industrielle, du tourisme, du numérique, de l'audiovisuel, de la défense et de l'espace, file la métaphore.
Et pour cause : l’IA a le potentiel de « révolutionner bien des aspects de notre vie », comme la voiture, « un élément formidable de liberté, puis les accidents ont incité la société à réguler, à mettre en place un Code de la route ».
Le commissaire rebondit sur le vote récent de la loi sur l’IA par le Parlement européen. Il insiste donc sur ce point : « c'est bien la régulation qui donne la sécurité juridique nécessaire aux start-ups pour l'innovation ». Cette loi est le résultat, notamment, d’une « large consultation avec tous les acteurs, des entreprises aux États, des ONG aux syndicats, des chercheurs aux start-ups ».
Thierry Breton revient sur plusieurs scénarios qui seront ainsi interdits, comme le score social pratiqué en Chine ou l’utilisation systématique de la reconnaissance faciale, alors même que la France a validé une expérimentation prolongée pour les Jeux Olympiques de 2024.
Revenant sur la nécessité de mettre en place des règles communes afin que tout le monde sache vers qui se tourner en cas de problème, il indique qu’il rencontrera Marck Zuckerberg (Meta) et Sam Altman (OpenAI) en fin de semaine à San Francisco. Il doit se rendre ensuite en Corée du Sud et au Japon, qui ont manifesté un même désir de régulation, comme annoncé au dernier G7.
