Après s’être ému à Londres de la trop grande sévérité du texte du règlement européen sur l’intelligence artificielle dans l’état dans lequel il est, Sam Altman est passé en France le 26 mai. À Station F, il a argumenté en faveur d’un « juste équilibre » entre protection et innovation.
Quelques jours plus tôt, il avait laissé entendre que si les régulations européennes étaient trop strictes, son entreprise – créatrice des modèles génératifs derrière ChatGPT et Dall.E – cesserait d’opérer au sein de l’Union.
La sortie a irrité le commissaire européen Thierry Breton, qui l’a qualifiée de « chantage ».
À Paris, le chef d’entreprise a donc joué la carte de l’apaisement, rapporte l’AFP, et présenté ses produits comme des aides au travail (notamment des journalistes, alors qu’il était interrogé sur la question par le président du directoire du Monde Louis Dreyfus) plutôt que comme des menaces pour l’emploi et l’information.
Il a confirmé ne détenir aucune part dans son entreprise, et défendu son modèle GPT-4 comme « étonnamment non biaisé », refusant l’idée de dévoiler les sources et données ayant permis son entraînement.