Le plus souvent, on a l’habitude d’entendre les patrons de la tech promouvoir une régulation minimale, pour ne pas, disent-ils, brider l’innovation. Grand chamboulement ces dernières semaines : un nombre croissant d’entrepreneurs appellent à fixer des cadres pour l’intelligence artificielle.
Même Sam Altman, le cofondateur d’OpenAI, s’est prononcé la semaine dernière face à un comité sénatorial américain en faveur de standards internationaux sur l’IA.
Dans la Technology Review, la journaliste Melissa Heikkilä qualifie ce mouvement d’à la fois encourageant et frustrant : comme elle, la politiste Anna Lenhart s’inquiète des discours qui laisse entendre au Congrès américain qu’il faudrait « tout inventer », comme si aucun travaux n’avait été réalisé dans les cinq à sept dernières années sur les manières de réguler l’intelligence artificielle.
Entre divers textes américains, les principes de l’OCDE sur l’intelligence artificielle, le partenariat mondial sur l’intelligence artificielle co-fondé par 15 pays dont la France, ou les travaux sur un règlement européen sur l’intelligence artificielle, les sources d’inspiration sont nombreuses. Reste à voir à quoi ressembleront les textes finalement adoptés, puis à mesurer les effets de leur entrée en vigueur.