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La plateforme Mon master critiquée

La plateforme Mon master critiquée

Annoncée en 2022 puis reportée à 2023, la plateforme d'inscription en Master du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche a finalement ouvert en mars dernier. Depuis, comme sa grande sœur Parcoursup, elle essuie les critiques de ses principaux utilisateurs, les étudiants, relate une enquête du journal Le Monde.

« On y passe des heures, c’est épuisant à l’approche des partiels. J’ai l’impression que la plate-forme a été organisée à la dernière minute. Les informations arrivent au compte-gouttes, même les enseignants ont du mal à nous aiguiller », explique un étudiant au journal.

Le média raconte aussi que des erreurs de paramétrage ont été remontées au ministère, qui a décidé de retirer des formations temporairement, générant du stress chez certains étudiants.

Toutes les formations de l'Université Paris-Panthéon-Assas ont, par exemple, été retirées parce qu'elles demandaient une hiérarchisation des vœux, ce qui est interdit, a rappelé le ministère. Mais ce n'est pas la seule université à avoir rencontré des problèmes.

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Commentaires (10)


Pourtant, à priori la hiérarchisation des vœux des étudiants me semblait une bonne idée.



Quelqu’un sait pourquoi c’est interdit ?


Ce n’est pas tant une question d’interdiction, mais plutôt pour éviter les effets pervers de la hiérarchisation.
Voir par exemple cet article sur l’algorithme des mariages stables :
https://le-m-verbatem.fr/les-algorithmes-au-service-de-lorientation/




Les tours de l’algorithme deviennent transparents pour les candidats, mais deviennent fatalement plus longs : les délais entre chaque tour se comptent en jours voire en semaines. La nouvelle plateforme [parcoursup] permet désormais au candidat de changer d’avis dans le classement de ses vœux tout au long du processus d’affectation, et évite les stratégies de classement que supposait la plateforme APB : “si je mets cette prépa cotée en 1er voeu, je ne serai plus prioritaire pour la prépa de ma région si jamais elle me refuse“.



Après la réussite de Parcoursup, le système précédent pour l’inscription en master fonctionnait-il vraiment si mal pour justifier de mettre en place cette usine à gaz ?


Précédemment, les candidatures en Master se faisaient université par université avec des calendriers et des procédures différentes pour chacune d’entre elles. Du coup les réponses arrivaient de façon décalée entre les différents établissements. Un des avantages que l’on peut attendre de cette plateforme unique est que les affectations devraient être connues bien plus vite au mois de juin. Ceci est important pour les demandes de chambres étudiant par exemple.


Ça part sûrement d’une bonne intention mais ça finit comme souvent par une usine à gaz qui crée plus de soucis qu’elle n’en règle.
Et comme ParcoursSup, je ne comprends pas ce qui n’allait pas dans le système à l’époque pour le transformer en ce qu’il est aujourd’hui.
Je suis allé en Fac de Pharmacie, tous les bacheliers pouvaient s’y inscrire et un concours venait sélectionner les étudiants passant en 2ème année.
Actuellement, même en ayant de bons résultats en terminal et le bac, on est pas sûr de pouvoir s’inscrire…


Franchement, vu de loin, j’en viens à me dire que les inscriptions sur Minitel et dossier papier, finalement, ça marchait bien.
En tout cas dans les années 90 et début 2000 je n’ai pas entendu de polémiques désormais annuelles.
Et à l’époque on hiérarchisait: je ne vois pas où est le problème de perdre une priorité sur un vœu de rang intermédiaire. On ne peut pas tout avoir, et perso j’ai effectivement été mis d’office en liste d’attente dès que le vœu était en rang 3 et suivants, c’est normal.



Je n’ai pas l’impression que le système post bac soit dans une évolution positive… peut-être parce que toute la partie lycée périclite?



durthu a dit:


Ça part sûrement d’une bonne intention mais ça finit comme souvent par une usine à gaz qui crée plus de soucis qu’elle n’en règle. Et comme ParcoursSup, je ne comprends pas ce qui n’allait pas dans le système à l’époque pour le transformer en ce qu’il est aujourd’hui. Je suis allé en Fac de Pharmacie, tous les bacheliers pouvaient s’y inscrire et un concours venait sélectionner les étudiants passant en 2ème année. Actuellement, même en ayant de bons résultats en terminal et le bac, on est pas sûr de pouvoir s’inscrire…




Le temps et l’énergie humaine nécessaire pour le faire ? Quand chaque école valide ses candidats, puis doit recueillir les réponses pour gérer sa file d’attente, ça coûte de l’argent. Simplifier ça dans un algo est intéressant, encore faut-il que l’algo soit adapté.



Mais bon, si je reviens en arrière, je me souviens que dans les 2000’s mon collège a basculé pour la première fois sur “un logiciel” pour construire tous les emplois du temps. Pour m’être tapé la 3ème avec, c’était aussi une catastrophe : des trous partout, des cours le mercredi matin ET le samedi matin… Ils avaient même tenté de les refaire suite aux contestations des parents, avec un résultat encore pire (dont l’art plastique du samedi matin remplacée par de l’histoire-géo… :transpi: )
Aujourd’hui, j’imagine que c’est devenu une procédure ultra basique et que ça produit des planning propres en 5 minutes.



Le problème, c’est que les enjeux de ces “réglages” sont pas les mêmes derrière.
Moi je me suis tapé une année avec des horaires pourries, mais là on parle d’étudiants qui se retrouvent à pas pouvoir faire ce qu’ils veulent en étude, voire en métier, non pas par manque d’aptitude ou de place, mais par pure erreur de conception.


Après avoir regardé rapidement sur Internet, j’ai l’impression que c’est encore une histoire de solutionnisme technologique, à savoir : Il y a un souci de places en master, on demande à l’algorithme de le résoudre, ça ne fonctionne pas, c’est la faute de l’algorithme.



Car apparamment il y a un problème de places en master, avec beaucoup plus de candidats que de places, beaucoup d’étudiants refusés, l’administration a mis en place un droit à la poursuite des études en master, des masters qui ne correspondent pas aux desideratas, etc.



On peut même greffer le problème de l’inflation des diplômes, les “filières bouchées”, le rôle professionnalisant vs de transmission de connaissance de l’unif, le niveau qui baisse…



Des questions de société qu’il est quand même légèrement ambitieux d’attribuer à l’algorithme mon master.


Presque étonnant que le ministère n’ait pas ajouté une petite touche d’IA dans tout ça :D


Le principal problème avec l’ancien système (gestion des candidatures université par université) était qu’un étudiant accepté dans plusieurs universités pouvait s’inscrire aux différents établissements, il n’y avait pas de coordination entre établissements pour comparer les inscriptions et détecter les doublons.
Donc ca “grillait” des places pour ceux en liste d’attente, ou obligeait à des dispositifs pas optimaux (acceptation tardive, surbooking, …).
Une grosse différence avec ParcourSup est qu’il faut étudier dossier par dossier, il n’y a pas de tableaux des notes permettant de pré-classer automatiquement les candidats.