Un groupe de journalistes européens a examiné les toits des ambassades russes en Europe et découvert de nombreuses antennes et systèmes de surveillance et d'interception des télécommunications, écrit l'Expressen.
Une vidéo du journal Tijd en a ainsi répertorié 17 rien qu'en Belgique, une autre vidéo du journal polonais FrontStory montrant de telles installations dans 11 pays européens au moins (la France n'y est pas mentionnée).
Ces antennes, de différents types afin de capter les signaux radio dans un large spectre, sont pour certaines en tout ou partie visibles, d'autres cachées, à l'image des installations « Potemkine » similaires installées sur les toits de l'ambassade des États-Unis à Paris et Berlin.
Un ancien haut responsable du renseignement polonais explique qu'elle servent à « écouter tout ce qui passe à la radio, c'est-à-dire les communications radio, les talkies-walkies, les fréquences de la police [mais] également les réseaux GSM », ou encore les communications maritimes, à très longues distances.
Les installations serviraient également en matière de contre-espionnage, via une technique de « zonage » consistant à diviser une ville en zones de 5 à 6 kilomètres. Lorsqu'un agent prépare une réunion secrète, le fait de les parcourir selon un itinéraire bien précis permettrait en effet au contre-espionnage russe d'identifier si d'autres téléphones portables y borneraient eux aussi, via des IMSI-catchers, pour pouvoir suspendre les opérations en cas de suspicion de filature.