Le projet de loi canadien C-18 « concernant les plateformes de communication en ligne rendant disponible du contenu de nouvelles aux personnes se trouvant au Canada » veut forcer les plateformes à négocier avec les médias du pays sur le partage des revenus publicitaires générés par la diffusion gratuite des liens vers des articles d'information. Selon Radio Canada, « Google et Facebook sont les deux plateformes qui risquent de tomber sous l'autorité de la pièce législative ».
En réaction, le mois dernier, Google a décidé de ne plus référencer les liens vers les articles des médias canadiens. Ce week-end, Meta lui a emboîté le pas. « Si la Loi sur les nouvelles en ligne est adoptée sous sa forme actuelle, nous mettrons fin à la disponibilité du contenu de nouvelles pour les Canadiens sur Facebook et Instagram », a indiqué une porte-parole de Meta. L'entreprise fait mine de ne pas avoir besoin de ces contenus sur sa plateforme en arguant qu'ils « représentent moins de 3 % de ce que les gens voient dans leur fil d’actualité Facebook » et ne sont pas une source importante de revenus.
Google, qui était entendu par des parlementaires canadiens vendredi, a qualifié ce blocage de « tests » en prévision de l'application du projet de loi et a promis de l'arrêter cette semaine.