Le recours portait sur les recherches systématiques effectuées par la National Security Agency sur le trafic Internet entrant et sortant des États-Unis, « y compris les e-mails, messages et communications Web privés des Américains », précise l'ACLU.
Ce programme de « surveillance en amont » est autorisé par l'article 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), qui autorise l'interception des communications internationales des Américains, « sans mandat, tant qu'il cible des personnes situées en dehors des États-Unis à des fins de renseignement étranger ».
La Cour suprême a invoqué le « privilège des secrets d'État », qui « permet au gouvernement de retenir des informations dans le cadre de procédures judiciaires si leur divulgation porterait atteinte à la sécurité nationale », explique l'ONG défense des libertés.
L'ACLU avance que « cette surveillance gouvernementale a eu un effet dissuasif mesurable sur les utilisateurs de Wikipédia, des recherches documentant une baisse du trafic vers des articles de Wikipédia sur des sujets sensibles » suite aux révélations Snowden en 2013.
Cependant, l'ACLU ne précise pas que, depuis, la majeure partie du trafic Internet (et la totalité des pages de l'encyclopédie Wikipedia) est désormais chiffrée, le protocole HTTPS empêchant la NSA d'avoir accès aux URL des pages consultées sur Wikipedia (ou autre), seuls les noms de domaine pouvant donc être interceptés.
L'ACLU précise cela dit que l'article 702 expirera cette année, « à moins qu'il ne soit réautorisé par le Congrès ».