Tesla a licencié mercredi des dizaines de salariés de son site de Buffalo dans l'état de New York aux États-Unis, alors que certains avaient annoncé la veille leur volonté d'ouvrir une section syndicale, selon une plainte déposée par le syndicat Workers United qu'a pu consulter le média américain AXios.
Dans cette plainte, le syndicat accuse l'entreprise de les avoir licenciés « en représailles à l'activité syndicale et pour décourager celle-ci ».
Mardi, Bloomberg avait annoncé le lancement d'une campagne syndicale par des employés sur ce site de l'entreprise. Aux États-Unis, la création d'un syndicat dans une entreprise est possible seulement si la majorité des employés vote pour. Celle-ci n'est donc pas encore actée mais ça serait une première chez Tesla. Les salariés réclament de meilleurs salaires, une sécurité de l'emploi et moins de pression de production qui a nui à leur santé, selon Bloomberg.
Mais ces licenciements pourraient porter un coup dur à cette campagne. Workers United les a qualifiés d' « inacceptables » et a expliqué que les attentes de Tesla envers ses employés étaient « injustes, inatteignables, ambiguës et inconstantes ». Al Celli, un membre du comité de création du syndicat, a déclaré à Bloomberg que « les gens en ont assez d'être traités comme des robots ».
Le PDG de l'entreprise, Elon Musk, a déclaré, l'année dernière, que Tesla ne ferait rien pour empêcher la création de syndicats, mais auparavant, il a été accusé de menacer les salariés de Tesla sur le sujet.