L’engagement généré par dix des comptes remis en ligne par Elon Musk est tel que ceux-ci pourraient générer jusqu’à 19 millions de dollars de revenus publicitaires par an, selon le Center for Countering Digital Hate (CCDH, Centre de lutte contre la haine en ligne).
Au total, Elon Musk a « amnistié » des dizaines de milliers de comptes, parmi lesquels des profils néonazis, de suprémacistes blancs, misogynes ou diffuseurs de théories du complot. Dix personnalités toxiques retiennent toutefois l’attention dans la mesure où elles ont, à elles seules, déjà accumulé 2,5 milliards de vues.
Parmi les profils mentionnés, celui d’Andrew Tate, influenceur misogyne actuellement détenu en Roumanie pour constitution d’un groupe criminel organisé, trafic d’être humain et viol, celui de Robert Malone, un médecin réputé pour ses mensonges sur les vaccins contre la Covid, ou encore Ronnie Steven Islam, aussi bien connu pour sa promotion de thèses antisémites et homophobes que pour sa rhétorique anti-vaccins.
Auprès du Washington Post, le directeur de la CCDH Imran Ahmed a expliqué qu’il y avait une raison « aussi banale que déprimante » au retour de ces profils en ligne : Elon Musk cherche par tous les moyens à rendre Twitter rentable. Or la haine et les théories du complot sont très rémunératrices, en ligne, puisqu’elles attirent le chaland, l’enferment (quelquefois) dans des boucles de radicalisation, et permettent de lui montrer énormément de publicité.