Début janvier, le PDG de TikTok Shou Zi Chew tentait de calmer les inquiétudes de la Commission européenne. En mars, ce sera devant le Congrès américain qu’il devra se présenter pour répondre aux interrogations de l’institution sur les risques que son application pourrait représenter pour les États-Unis.
Le 23 mars, Shou Zi Chew se présentera donc devant la Commission de l’énergie et du commerce de la Chambre des représentants - il s’est porté volontaire et sera, en cela, le premier PDG de l’entreprise à se plier à cet exercice.
Le but : les convaincre de ses bonnes intentions, alors que ByteDance est suspectée depuis au moins 2020 d’être utilisée par la Chine pour lui fournir des informations sensibles, pour espionner les usagers et pour diffuser de la propagande.
« TikTok a présenté une proposition détaillée à un panel fédéral secret qui décidera de son avenir aux États-Unis et qui s'appuie largement sur le géant américain de la technologie Oracle pour atténuer les risques de sécurité perçus de l'application vidéo virale », précise Cyberscoop :
« Selon les termes de la proposition, TikTok divulguerait des segments essentiels de sa technologie à Oracle et à un ensemble d'auditeurs tiers qui vérifieraient que l'application ne fait pas la promotion de contenu conformément aux souhaits de Pékin ou ne partage pas les données des utilisateurs américains avec la Chine. »
La proposition de TikTok s'appuie en effet sur Oracle pour exploiter des « passerelles » qui isoleraient l'application américaine et les données des utilisateurs américains du reste du monde, écrit Cyberscoop.
« Tant que TikTok reste la propriété de ByteDance, une entreprise légalement redevable au Parti communiste chinois, aucun accord ne répondra jamais aux principaux problèmes de sécurité de l'application », a déclaré le sénateur Marco Rubio, républicain de Floride, à CyberScoop.
Fin décembre, le Congrès a par ailleurs validé l’interdiction de TikTok sur tous les appareils gouvernementaux.