« À l’approche des JO, l’industrie de la vidéosurveillance dans les starting-blocks », titre l'AFP : « les industriels alertent sur le temps désormais limité pour adopter ces technologies ».
Alors que le projet de loi sur les Jeux olympiques, qui veut autoriser l'expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique, sera discuté au Sénat en séance publique ce 31 janvier, les entreprises ont en effet l’impression d’avoir perdu du temps, « en raison notamment de la crise sanitaire et d’atermoiements au niveau politique ».
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« Si on attend trop, on va acheter sur étagère des produits américains, chinois, israéliens ou japonais », met en garde un industriel, qui rêve d’une « vitrine industrielle » pour le secteur français de la sécurité, « mais aussi d’un test grandeur nature pour préparer le marché qui va s’ouvrir ensuite », précise l'AFP :
« Car l’IA est présentée à terme comme la seule solution pour viabiliser les systèmes de caméras vendus depuis des années à presque chaque collectivité. Sans algorithme pour repérer et signaler des évènements, "au-delà de 8 écrans, (un superviseur humain) ne voit plus rien", confirme Dominique Legrand, président de l’Association nationale de la vidéoprotection, qui compte 161 membres ».
« Un projet technique, ça se manie en 6 mois. Ce n’est pas trop tard pour les JO, mais ça commence presque à l’être pour la Coupe du monde de Rugby » de 2023 qui aurait pu être un moment d’expérimentation, précise Legrand.
D'après l'AFP, « plus d’une centaine de solutions, dont beaucoup ont recours à la vidéo "intelligente", ont été auditées fin 2022 ».