Le 25 février, les Nigérians vont devoir voter pour leur futur président. Avec près de 80 millions d’entre eux en ligne, les réseaux sociaux jouent un grand rôle dans les débats politiques à l’échelle nationale. Et, comme souvent, ils sont aussi l’espace de manipulations du discours.
Dans une longue enquête, la BBC révèle comment des partis politiques des deux bords ont secrètement payé des influenceurs pour pousser les messages qui les arrangent. Certains ont par exemple partagé des publications associant Kashim Shettima, candidat de l’APC (Congrès des progressistes) à la vice-présidence, au groupe islamiste Boko Haram. Quelques semaines plus tard, c’est Peter Obi, membre du Parti travailliste, qui se retrouve accusé sans preuve d’être lié à un mouvement séparatiste. Et dans chacun des cas, les publications sont partagées des milliers de fois sur Twitter, WhatsApp et d’autres plateformes sociales.