Europe 1 a appris qu'une enquête a été ouverte par la DGSI et l’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) après le piratage ce mercredi du site web de Charlie Hebdo et de sa boutique en ligne (toujours inaccessible ce jeudi soir) :
« Des données auraient par ailleurs été mises en vente sur le darkweb, ainsi que des informations personnelles de plusieurs milliers d’abonnés de charliehebdo.fr. Des listings des ventes de novembre et de décembre 2022 auraient aussi été publiées. »
Le journal a déposé plainte pour altération d’un système de traitement automatisé des données (Stad).
La section cyber du parquet de Paris aurait ouvert ce mercredi une enquête des chefs « d’accès frauduleux à un système de traitement de données », « maintien frauduleux », « introduction de données », « modification frauduleuse de données » et « entrave au fonctionnement ».
La cyberattaque fait suite à la publication ce mercredi de caricatures du Guide suprême de la République islamique d’Iran, Ali Khamenei, publiées à l'issue d'un concours organisé en décembre par Charlie Hebdo sur le régime iranien et « jugées insultantes par Téhéran » :
« C’était une manière de montrer notre soutien aux Iraniennes et aux Iraniens qui mettent en jeu leur vie pour défendre leur liberté face à la théocratie qui les opprime depuis 1979. C’était aussi une manière de rappeler que les raisons pour lesquelles avaient été assassinés les dessinateurs et rédacteurs de Charlie, il y a huit ans, sont malheureusement toujours d’actualité. »