« TF1, M6 et France Télévisions doivent se réunir dans les prochains jours pour décider ce qu’ils font de leur plate-forme de vidéo à la demande payante [et] prendre une décision : remettre au pot, ou arrêter les frais », précise Le Monde : « Deux ans après son apparition, Salto vit des heures cruciales ».
La Lettre A a récemment affirmé que TF1 voulait en sortir, alors que Delphine Ernotte expliquait récemment aux députés qu'elle recherchait 45 millions d'euros pour boucler le budget 2023 du groupe France Télévisions.
Or, relève Le Monde, « par un hasard comptable, c’est exactement la somme qu’elle était censée obtenir de ses partenaires en échange de la part de France Télévisions dans Salto quand, anticipant la fusion de TF1 et de M6, elle avait annoncé, il y a un an, qu’elle s’en retirerait ».
« Il y a trois possibilités, explique un acteur du dossier. Soit aucun des trois actionnaires ne remet d’argent, et il faut liquider, soit ils s’entendent pour renforcer la plate-forme – mais ce n’est pas le scénario le plus probable –, soit l’un des partenaires ou un acteur extérieur, tel qu’un producteur, rachète les parts des autres. Mais alors, il devra avoir les reins solides. »
« 60 % des abonnés à Salto ont moins de 35 ans, alors que seulement 10 % des téléspectateurs ont moins de 35 ans, ce qui prouve la complémentarité entre cette offre et la télévision classique », met en avant Thomas Follin, le directeur général de Salto, qui « pourrait atteindre le million d’abonnés à la fin de l’année, selon certaines sources ».
« C’est quasiment miraculeux, insiste-t-on chez l’un des groupes concernés, quand on sait que les fournisseurs d’accès à Internet ont fait de l’antijeu en refusant de distribuer Salto ». Ce qui est encore le cas de SFR, Free, Orange, mais pas de Bouygues, « qui la distribue depuis le début, ni Amazon, qui le fait depuis juin ».