Une drôle d’annonce de Microsoft, qui a présenté la nouvelle officiellement dans une note technique. Il est pourtant possible d’installer la version web de Teams depuis des mois sous Linux.
La communication prend cependant un nouveau sens, car l’éditeur affirme que cette PWA va permettre de réduire l’écart entre Linux et les autres plateformes, qui bénéficient d’applications « desktop » beaucoup plus complètes.
Effectivement, elle apporte les mêmes fonctions que les clients pour Windows et macOS. Elle est utilisable comme une application classique, avec sa propre fenêtre, sans le « Chrome » du navigateur. Elle aura même son propre raccourci dans un dock ou une barre des tâches.
Mais ce qui est gagné d'un côté est perdu de l'autre. D'une part, elle n’est annoncée compatible qu’avec Chrome et Edge, déjà un problème en soi puisque l'utilisation dans un autre navigateur ne bénéficiera d'aucun support technique.
Ensuite, le message envoyé aux entreprises est d’abandonner l’application pour se diriger vers cette PWA. Mais une PWA est bien moins pratique à administrer de manière centralisée qu’un paquet deb ou rpm, sans parler des restrictions sur les navigateurs pleinement reconnus.
Microsoft sait parfaitement manier Electron, comme elle l’a très bien montré avec Visual Studio Code. On se demande donc pourquoi il est si difficile de proposer une application correcte qui emballerait simplement la version web, en offrant ainsi toutes les fonctions du service, tout en gardant les avantages d’un paquet pour l’administration.