En à peine plus de deux ans, le Fonds pour une presse libre (FPL) se félicite d’avoir pu verser 286 000 euros d'aides financières (avances remboursables ou subventions) à 16 médias et collectifs de journalistes indépendants, émanant de « plus de 2 500 » donateurs, ainsi que de dividendes provenant de l'activité de Mediapart (« environ 100 000 euros »).
L'organisme à but non lucratif (reconnu d'utilité publique), créé à l'initiative des fondateurs et de l'ensemble de l'équipe de Mediapart, mais qui revendique être « complètement indépendant dans son action et son fonctionnement », vient de lancer son nouvel appel à dons (défiscalisables à 66%), avec un objectif de 100 000 euros, et publie également son rapport d'impact 2022.
Ont notamment été aidés StreetPress, Mediacités, Reflets.info ou encore disclose.ngo. FPL y publie aussi un état des lieux de la concentration des médias, ainsi qu'une « Petite histoire des combats pour la liberté de la presse » de l'historienne Mathilde Larrère.
FPL explique que son objectif est aussi de contre-balancer le fait que « l'État finance la presse des grandes fortunes françaises », alors que « 62 % des Français pensent que les journalistes ne sont pas indépendants du pouvoir politique ni des intérêts économiques » :
« Au fil des ans, les aides publiques à la presse, censées enrayer les concentrations et assurer le pluralisme, ont été accaparées par les hommes d’affaires, industriels et financiers, qui contrôlent l’essentiel des grands médias. »