Nouvelle version majeure pour l’environnement de bureau, dont la bêta peut actuellement être testée dans celle de Fedora 37. La version finale sera donc bien prête pour la distribution, qui sera la première à l’intégrer.
Les améliorations sont très nombreuses. Bien que nous les ayons déjà passées en revue dans notre prise en main de Fedora 37, faisons-en un rappel : gestion des molettes haute résolution pour les souris compatibles, nouveaux réglages rapides dans le menu alimentation, vaste modernisation de Fichiers, support de WebExtensions et de Firefox Sync dans Web, support des applications web, nouveau panneau pour la sécurité du matériel, nouveau fond d’écran, etc.
Comme toujours avec les nouvelles versions de GNOME – comme avec celles de KDE – l’obtention dépendra de la distribution que vous utilisez. Dans un cas classique comme Fedora, il faut en général la version suivante du système. Si vous utilisez une rolling release en revanche, les changements devraient être rapidement répercutés.
Commentaires (27)
#1
Est-ce que Fichier (Nautilus) permettra enfin d’avoir deux panneaux de navigation ? Comme Nemo ?
Edit : non. Donc je pense installer Nemo, issu de Cinnamon.
#1.1
J’utilise Nemo pour la même raison depuis longtemps.
En plus cette nouvelle version de Fichier/Nautilus a perdu la vue arborescente (temporairement: https://gitlab.gnome.org/GNOME/nautilus/-/merge_requests/817)
#1.2
Ah mince, je ne comprends pas qu’il puisse y avoir ce genre de régression.
#1.3
Petit conseil, même si Nemo s’est pas mal amélioré en matière de performances, si jamais tu es amené à manipuler des dossiers avec beaucoup de multimedia et de miniatures, je recommande Thunar (qui vient de xfce).
Très stable, léger et fonctionnel.
Cela s’est calmé au fil des versions, mais fut un temps où il m’était impossible de travailler mes dossiers photo avec Nemo Il figeait au bout de 3 scrolls (sur une bécane avec un Ryzen 7 et 16GB de RAM, je précise).
#2
Mon changement préféré au quotidien sera sûrement le fait de pouvoir changer le périphérique audio sans aller dans les paramètres à chaque fois que je rejoins un appel en ligne. Du moins en attendant que Firefox me laisse choisir le périphérique.
#2.1
Pourquoi as-tu besoin d’aller dans les paramètres ? Tu n’as pas pasystray ?
#3
En attendant sur le pinephone en Phosh, nombre d’interfaces dans les paramètres sont toujours hors écran. Et ça fait maintenant plus de 2 ans que ça dure. Pour un GUI orienté “tactile”, ça pose quelques questions…
#4
C’est typique des concepteurs de GNOME : s’ils n’utilisent pas personnellement telle fonction, ou n’en voient pas l’intérêt eux-mêmes, alors la fonction gicle, en se fichant totalement que d’autres utilisateurs la veuillent ou en aient besoin. Ils vont ensuite te pondre de longs articles pour t’expliquer que leur vision de ce que doit être ou non un environnement de bureau est la seule valable, et qu’il faut arrêter de persister à vouloir faire différemment de leur manière de voir.
C’est-à-dire : arrêter de vouloir personnaliser le DE, à commencer à y appliquer un thème, parce que c’est une fonction qu’ils ont volontairement cassée (tu restes sur Adwaita et te contentes juste de ses variations claire et sombre, et c’est tout ; si tu veux pas risquer d’avoir des défauts visuels si tu forces un thème différent dessus).
#5
Et si tu lisais le lien :
Cela n’a pas été “mergé” parce que ce n’était pas prêt.
the “Expand as a tree” feature, which was not ready for merging
#6
Je crois qu’il y a un peu d’exagération dans ce que tu dis quand même. Mais je comprends.
#7
C’est pour ça que j’utilise Double Commander. Rien à lui reprocher. Et je l’utilise sous windows au boulot à la place de FreeCommander.
Au moins, tu es indépendant de la distribution.
https://github.com/doublecmd/doublecmd
#8
Oui, je schématise. Mais si tu lisais, par exemple, le blog de Tobias Bernard, tu verrais que c’est en substance ce qu’il veut faire comprendre (surtout en ce qui concerne les thèmes de fenêtres).
#9
Je suis plutôt d’accord avec lui. Dès que tu met un thème perso tu perds en intégration et tu peux avoir des buts.
#10
Bah écoute, comme le dit le site même de PinePhone en rouge au moment de l’achat : « while core functionality of the PinePhone still an ongoing effort. Thus, the device cannot considered a consumer-ready product. » …
A partir de là tu peux pas t’attendre, même après x années, à ce que ça marche bien. D’ailleurs je suis sûr que les gars de chez Gnome accepteront volontiers une contribution pour adapter la taille des fenêtres.
#10.1
Pour rappel, la première version de Firefox OS à l’époque était pleinement opérationnelle, sur un matériel beaucoup moins puissant que le pinephone actuel - lequel se rapprocherait plus du Flame de l’époque réservé aux devs.
La politique de Pine a été de faire la partie matérielle : aux libristes de s’occuper du logiciel. Je ne vais pas blâmer Pine qui a fait son boulot : le téléphone dans sa version de base est correct pour le prix (ils ont fait une bourde au début sur l’USB mais ça fait partie du jeu), même si la partie photo reste toujours inutilisable, avec un capteur vraiment merdique.
En revanche, en 2007 (de mémoire), on nous présentait le futur Gnome 3 comme le GUI tactile qui allait révolutionner les tablettes et smartphones sous OS libre. 15 après, je ne peux que constater que les devs Gnome ont pour le moment échoué, là où Firefox OS avait réussi sur ses 3 ans d’existence. Et pour cause : l’HTML gère la rotation de l’écran en natif, et restera toujours plus simple pour faire des interfaces riches.
Les gros trolls de l’époque qui cassaient du bois sur Mozilla sont maintenant heureux : ils ont enfin leur petit terminal chéri, leur vnc, leur vpn ou leur ssh sur le pinephone - soit. Cela étant : un usager non geek, qui représente le marché réel à atteindre (j’entends ces consommateurs qui ne seront JAMAIS des utilisateurs avancés), se tape toujours éperdument de ces fonctions. La convergence ? C’est un gadget pour le moment. Qui utilise réellement son smartphone en PC au quotidien ? On connaît la réponse - ce n’est donc pas la priorité.
Pour le moment, la qualité des appels est toujours bancale (une fois ça passe, l’autre pas), le modem a toujours des bugs et oblige parfois à redémarrer (c’est rare, mais ça arrive), la batterie a une durée de vie généralement sous 4h, l’écran de verrouillage emmerde toujours nombre de gens car il n’est toujours pas débrayable, mon autoradio ne voit toujours pas mes fichiers son en USB (alors que Firefox OS y arrivait…), et quand je viens râler sur les interfaces Gnome qui ne sont toujours pas optimisées pour le pinephone, c’est un problème parmi bien d’autres. Il aura quand même fallu plus de 6 mois à Phosh pour intégrer juste les quelques lignes shell d’activation/désactivation du flash - c’est dire à quelle vitesse avance le projet…
Alors ok : c’est un téléphone de développement, et à sa sortie, on savait qu’il ne serait pas fonctionnel avant des mois. Mais là, les années passent, les problèmes ne semblent pas vouloir se régler, le matériel vieillit, et la version pro ne règle en rien les bugs logiciels cités.
Je ne peux toujours pas compter sur ce téléphone au niveau pro. C’est au mieux une tablette GNU/Linux sympa à bidouiller, un tantinet plus communicante que le Firefox OS de l’époque, soit. Mais je ne peux toujours pas le conseiller à des usagers de base. Or si on veut que les gens s’affranchissent d’android ou ios, il faut quand même une solution qui tienne la route, et qui soit aussi simple que le Firefox OS de l’époque.
Je maudis chaque jour Mme Baker, qui n’a jamais rogné son juteux salaire chez Mozilla, d’avoir suicidé un OS mobile prometteur, qui avait trouvé sa place chez les consommateurs de base, et ne demandait qu’à se bonifier. Et je la maudis doublement pour avoir en plus fermer le magasin d’applications en ligne qui ne coûtait rien à entretenir, et qui recelait des trésors d’ingénierie logicielle pour les webmasters.
#10.2
C’est étrange parce que, d’un côté, tu donnes des arguments pragmatiques: “qui utilise réellement son smartphone en PC au quotidien ? On connaît la réponse - ce n’est donc pas la priorité”, mais de l’autre côté, tu vises des objectifs irréalisable aujourd’hui: “si on veut que les gens s’affranchissent d’android ou ios”.
Si tu veux parler pragmatiquement, c’est déjà extrêmement difficile de convertir qqun de iOS à Android, et la grande majorité des gens s’en foutent d’avoir un OS “libre” (si tant est qu’ils savent même ce que ça veut dire). Aussi, pourquoi Pine essaierait de rivaliser avec Google et Apple? Ce sont des mastodontes intouchables à leur niveau, et ils proposent bien plus qu’un téléphone et un OS, y a tout l’environnement logiciel et cloud qui vient avec. Donc, par ce raisonnement, pour Pine, chercher à attirer les “usagers de base”, c’est se tirer une balle dans le pied.
Pine a bien plus d’intérêt à viser les utilisateurs qui connaissent déjà ce qu’est le libre, et donc, pour la plupart, ce sont “les gros trolls de l’époque qui […] ont enfin leur petit terminal chéri, leur vnc, leur vpn ou leur ssh sur le pinephone”.
Aussi, à voir comment Mozilla se porte aujourd’hui, je pense que Mme Baker n’avait pas vraiment d’autre choix que de couper ce qui ne rapporterait pas d’argent sur le moyen et long terme. Quand c’est ton argent qui part en fumée, il faut que tu trouves une solution, même si ça implique de terminer des projets que tu aimes.
#11
Ou alors, c’est juste qu’ils ont réécrit de grosses parties, que ça prend du temps, qu’ils manquent de contributeurs et que ladite fonctionnalité n’était pas prête à temps (les sorties a date fixe ont leurs avantages mais également leurs inconvénients).
Ils avaient donc le choix, soit de repousser cette fonctionnalité à la version suivante, soit de la maintenir, mais dans ce cas, ils ne pouvaient proposer aucune des nombreuses nouveautés. Après réflexion, ils ont du considérer les nouveautés comme étant plus utiles à bien plus de monde.
Après, c’est aussi le souci des libristes qui refusent toujours toute forme de télémétrie, ce qui empêche les développeurs d’avoir une idée précise des usages et de connaître l’importance de telle ou telle fonctionnalité.
#12
Hello, il m’arrive parfois de vouloir signaler un bug sur leur repos gitlab (suivant l’application), mais je n’arrive jamais à m’y connecter : est-ce que vous avez ça ou ça ne vient que de moi (j’ai essayé web et firefox sans succès) ? Merci
#13
Ils ont raison, il y a des alternatives pour ceux refusant la philosophie de GNOME. Ce DE se veut être minimaliste pour focus sur la productivité. Toutes les apps en GTK4 avec libadwaita s’adaptent parfaitement bien et donnent un ensemble très esthétique et cohérent. C’est très prometteur pour la suite.
#14
Y a toujours un flot de commentaires négatifs à chaque nouvelle release de GNOME. Souvent de gens qui préfèrent comme c’était avant, à l’epoque de GTK2, ou bien des gens qui trouvent que KDE est bien mieux, ou bien des gens qui trouvent que telle application est une meilleure alternative à l’application par défaut de GNOME…
C’est somme toute assez fatiguant de lire ça. Surtout que ces gens se plaignent en disant qu’ils ont des alternatives à tous les niveaux, on marche un peu sur la tête là.
Moi je suis super content de GNOME et chaque nouvelle release est un peu mieux que la précédente, ce qui me convient parfaitement. J’ai 2 ou 3 extensions d’installées car j’ai quelques besoins spécifiques, ce qui me semble tout à fait correct.
Je suis particulièrement content du sélecteur audio (dis dans un commentaire précédent), ça me fera une extension en moins! 😉
#15
Si tu t’es créé un compte et que tu ne passes donc pas par l’authentification Google, GitHub et compagnie, il faut faire attention à bien cliquer sur l’onglet Standard. Par défaut, c’est le GNOME Account qui est sélectionné, et qui semble réservé aux contributeurs GNOME.
#16
#17
Quand ces alternatives se retrouvent à devoir subir elles aussi les choix des concepteurs de GNOME (je pense à XFCE, mais aussi MATE et Cinnamon, les autres DE majeurs en GTK), c’est moyen. Parce que ça mène à une situation analogue à celle des navigateurs Web aujourd’hui : un mastodonte (GNOME/Chrome) dicte sa loi à tous les autres (XFCE, MATE, Cinnamon/Vivaldi, Opera, Edge…), et seule une poignée d’autres peuvent encore prétendre ne pas être directement concernés (Plasma, LxQt/Firefox, Palemoon).
Déjà, avec Libadwaita, je perds la cohérence de certaines applis sur la prise en compte du thème clair ou sombre avec XFCE : j’ai beau rester justement sur les thèmes Adwaita par défaut (clair le jour, sombre la nuit), je dois maintenant forcer le choix du thème clair ou sombre à la main via l’éditeur Dconf pour Evince 42+, File-roller 3.42+, la visionneuse de polices (passée en GTK4, et avec une UI aux textes légèrement flous alors que je suis en 96 ppp de base)… Alors que ça basculait automatiquement avant ces versions.
Bizarrement, j’ai constaté que ce problème ne se produisait pas quand je choisissais un autre thème GTK comme Arc : la bascule se fait bien… à condition de ne pas changer le thème quand les fenêtres des applis en question sont ouvertes.
Alors, oui : je pourrais faire plein de choses qui pourraient éviter ou contourner ce problème, mais j’aime bien XFCE, et j’ai ni envie de passer à GNOME, Plasma ou un autre (j’ai essayé MATE, ça n’a pas duré plus de quelques heures), ni demandé à ce que la prise en compte des variantes claires et sombres du thème soit cassée pour certaines des applis que j’utilise, juste parce que ça a toqué les devs de GNOME de tout changer par rapport à un truc qui marchait très bien (et était donc totalement satisfaisant en l’état). Parfois, ils pourraient se rappeler que « le mieux [peut être] l’ennemi du bien ».
Surtout que c’est le problème inverse qui touche les utilisateurs de GNOME : les applis en GTK4 prennent bien en compte le thème choisi, mais pas celles restées en GTK3 (et j’ose pas parler des quelques demeurant encore en GTK2 ou celles en Qt).
#18
C’est une norme Freedesktop. elementary OS (qui en est à l’origine), GNOME et KDE l’ont déjà implémenté. Ça permet enfin à des applications hétérogènes de respecter le choix de l’utilisateur, peu importe son environnement de bureau.
Par contre, ça nécessite un toolkit moderne (c’est mort pour les vieilles applications en GTK 2, par exemple) et que les différents environnements bureau respectent la norme. Il y aura donc une période de transition plus ou moins longue et problématique selon ce qu’utilise l’utilisateur.
Maintenant, si Xfce ou d’autres environnements n’ont toujours rien fait, on y peut rien 😕
#19
Ben, en l’occurrence, vu d’ici, c’est pas (ou, plutôt, ce n’est plus) le cas ! Car ça l’était justement, avant ! Bon, OK, les applis en Qt5 nécessitent de passer par l’outil qt5ct et le paquet
qt5-styleplugins(à recompiler à chaque nouvelle version de Qt5…) pour garder un thème cohérent, je te l’accorde. Mais c’est un truc que tu fais une fois et ensuite, tu l’oublies.Clairement.
De GTK2, je n’ai plus que GIMP (que je force, là aussi, à utiliser le thème du système) et Double Commander (même s’il existe aussi en version Qt5 sur Linux ; j’imagine que je devrai basculer sur cette dernière quand GIMP 3 sortira enfin et que les mainteneurs des dépôts d’Arch décideront alors que c’est le moment de dégager GTK2, comme ils viennent de le faire hier avec Python2).
XFCE est passé en full GTK3 depuis la version 4.16, sortie à Noël 2020. Viens pas me dire que GTK3 n’est pas un toolkit moderne !
Enfin, je suppose et espère que la prochaine version améliorera cette prise en charge de Libadwaita…
#20
J’ai oublié d’ajouter qu’une préférence système pour le thème sombre va bien plus loin que les seules interfaces d’applications. Ça permet également d’adapter le fond d’écran (GNOME propose désormais une variante claire et sombre des siens), mais également les sites web, puisque ils sont de plus en plus nombreux à proposer un thème sombre.
Autrefois, c’était de la bidouille. Quand on demandait un thème sombre sous GNOME, les applications KDE, elementary OS, Cinnamon ou ce que vous voulez, ne le prenaient pas en compte (bon, ok, pour les applications Qt il existe le projet QGnomePlatform pour faire en sorte que ça s’intègre mieux sous GNOME, mais ça montre bien le souci des applications disparates au sein de chaque environnement).
Puis dans le même temps, le fond d’écran ou les sites web ne changeaient pas non plus (l’utilisateur devant lui-même changer diverses options à droite à gauche).
Maintenant, pour peu que l’environnement le prenne en compte et que les développeurs d’applications ne soient pas trop à la traîne, je trouve que c’est bien plus simple (on peut tout changer d’un seul clic) et plus cohérent (applications, fond d’écran, sites web et peut être d’autres idées à venir).
#21
Je le disais dans les commentaires ici du temps de Firefox OS : il fallait facilement 10 ans pour pouvoir prendre une part de marché acceptable vu comment le marché s’était stabilisé sur Android/iOS, et parce que les usagers ont une inertie (on ne va pas changer de smartphones/TV ni d’habitudes comme ça).
Mais à la manière de Google, il semble que les décideurs/ingénieurs confondent la rapidité de l’évolution technologique informatique avec la rapidité d’adaptation des usagers. En clair, ils s’attendent à ce que tout le monde change en masse en 2 ans. Evidemment ça ne sera jamais le cas, et donc ils abandonnent dans les 3 ans. D’où le fameux « cimetière » Google et autres : on a une génération d’individus qui semble incapable d’analyser correctement le marché et qui n’apprenent jamais.
Firefox OS sur mobile, c’était 2013-2015.
Si c’est pour avoir un tel manque de réalisme, autant n’avoir rien lancé dès le départ. J’attendais Firefox OS sur davantage de smartphones, j’ai été déçu le jour où la fin était annoncée.
C’est au point où que je n’accepte plus la nouveauté venant de certaines entreprises. Pourquoi utiliser leurs produits pour devoir changer dans 3 ans ?