« Très facilement modulables et polyvalents dans leurs usages, les plastiques posent néanmoins un problème de taille : leur dégradation. La plupart d’entre eux mettent un temps considérable à se décomposer dans la nature », rappelle le CNRS.
Un nouveau matériau polymère « très facilement dégradable » a été mis au point par l’équipe de Julien Nicolas (chercheur CNRS de l’Institut Galien Paris-Saclay) « grâce à une technique de polymérisation permettant de concevoir des macromolécules à l’architecture contrôlée et homogène ».
Ainsi, « en insérant un monomère fragile dans le polyacrylamide, un polymère couramment utilisé dans de nombreux secteurs industriels, celui-ci peut, selon la nature du monomère ajouté, soit devenir soluble dans l'eau, soit présenter une solubilité ajustable en fonction de la température, notamment aux alentours de celle du corps humain ». Dans ce dernier cas, cela permet d’entrevoir de nouvelles applications biomédicales.
« À quel point sont-ils dégradables ? » se demande le CNRS : « Dans l’eau, ils peuvent se dégrader à plus de 70 % en l’espace d’une semaine, contre plusieurs mois voire des années pour les polymères biodégradables de référence actuels, comme le PLA ou la PCL par exemple ».