Dans leur communiqué, les députés « appellent à nouveau à un cadre juridique européen avec des définitions et des principes éthiques ». Ils expliquent que les règles « doivent garantir que la dignité humaine et les droits de l'homme soient respectés et que les systèmes d'IA soient soumis à un contrôle humain significatif, permettant aux humains de les corriger ou de les désactiver en cas de comportement imprévu ».
Dans le cadre d’un usage militaire, les systèmes d’armes létales autonomes « ne devraient être utilisés qu'en dernier recours et n'être légaux que s'ils sont soumis à un contrôle humain, étant donné que c'est aux humains qu'il incombe de décider entre la vie et la mort ». Les députés ajoutent que « l'utilisation accrue des systèmes d'IA dans les services publics, en particulier les soins de santé et la justice, ne devrait pas remplacer le contact humain ou entrainer de la discrimination ».
Enfin, ils « mettent en garde contre les menaces aux droits fondamentaux dues à l'utilisation des technologies d'IA dans la surveillance de masse dans le domaine civil et militaire » et « appellent à une interdiction des "applications de notation sociale hautement intrusives" par les autorités publiques ».
Le Parlement souhaite que l’Europe joue « un rôle de premier plan dans la promotion d'un cadre mondial sur l'utilisation militaire de l'IA, aux côtés des Nations unies et de la communauté internationale ». Il faudra maintenant voir si de telles ambitions seront suivies de faits concrets, que ce soit au niveau européen ou international.