Le FBI a diffusé des publicités ciblées sur Facebook, Twitter et Google, visant les seuls téléphones portables situés à l'intérieur ou juste à l'extérieur de l'ambassade de Russie à Washington, révèle le Washington Post.
Elles tablent sur le mécontentement ou la colère au sein des services diplomatiques ou d'espionnage russes – ou parmi les émigrés russes aux États-Unis – face à l'invasion de l'Ukraine, un événement que les experts du contre-espionnage considèrent comme une énorme opportunité de recrutement pour la communauté du renseignement américain.
L'annonce renvoie vers une page web du programme de contre-espionnage du bureau extérieur du FBI à Washington. Elle encourage, en russe et en anglais, les personnes intéressées à se rendre sur place en personne afin d'en parler.
Dans un tweet de l'ambassade de Russie jeudi, l'ambassadeur russe Anatoly Antonov qualifie le stratagème du FBI de « ridicule » et le qualifie de tentative de « semer la confusion et d'organiser la désertion parmi le personnel de @RusEmbUSA », accusant le Washington Post d’agir « aux ordres » du renseignement américain.
Un ancien du FBI qualifie l'opération de « succès du contre-espionnage pour le FBI », à mesure qu'elle pourrait alourdir la charge du contre-espionnage russe, qui avait probablement autre chose à faire que d'enquêter sur tous celles et ceux qui auraient pu consulter la publicité.