« Comment magistrats et greffiers ont survécu à une nouvelle semaine noire de l’informatique de la justice », titre Dalloz Actualité.
De nombreux magistrats ou greffiers avaient en effet déploré sur les réseaux sociaux que le progiciel des services pénaux Cassiopée avait été indisponible plusieurs jours durant, empêchant les magistrats et greffiers de travailler normalement.
Le ministère de la Justice explique de son côté que le logiciel n’était pas à l’origine des ratés, qui émaneraient d'une « saturation de l’accès au réseau informatique de l’État permettant un accès sécurisé à internet », entraînant en cascade des problèmes de connexion au centre de données ministériel de Nantes.
« Une journée de travail avec des dysfonctionnements informatiques, c’est déjà une catastrophe, alors imaginez trois jours d’arrêt du logiciel », explique la greffière principale Fadila Taieb, la représentante de l’Unsa-services judiciaires.
Dans un récent rapport, les magistrats de la Cour des comptes avaient relevé les attentes très fortes du personnel du ministère de la Justice sur la transformation numérique de leurs outils de travail, « tout en appréhendant » leur déploiement.
Ce qui s’explique aisément, conclut Dalloz : selon la dernière enquête de satisfaction consultée par les magistrats financiers, qui date de janvier 2020, seul un quart des agents du ministère se déclare « très satisfait » du système d’information.