« Par un jugement du 17 mars 2022, le tribunal de commerce de Lyon a décidé de placer la société Scopelec SA en procédure de sauvegarde […] Au premier avril 2022, à moins que la situation n'évolue dans un sens favorable, plus de 1 000 collaborateurs pourraient se retrouver sans activité », explique la société, comme le rapporte La Tribune.
La société a récemment perdu de gros contrats de sous-traitance avec Orange, avec effet à partir du 1er avril justement. Le FAI s’était justifié fin 2021 : « Le choix des partenaires a été guidé par la stratégie d’Orange d’assurer un haut niveau de qualité de service partout en France, au bénéfice des clients ».
Orange accusait directement son sous-traitant : « Après plusieurs avertissements ces dernières années, la qualité des prestations proposées par certains prestataires actuels, dont Scopelec qui a reçu plusieurs dizaines de mises en demeure en raison de manquements sur certains territoires, a conduit Orange à revoir l’attribution des zones confiées à chacun ».
Nicolas Dieudonné, membre du conseil de surveillance de Scopelec et responsable technique des infrastructures, s’était expliqué auprès de nos confrères en janvier :
« Il peut y avoir eu quelques dizaines de réclamations au regard du volume affiché. Nous sommes dans les indicateurs du marché, on ne se prétend pas meilleur ou pire. Il n'y a pas de débat sur la qualité de notre travail, aujourd'hui le débat est sur le sauvetage de nos emplois. Il y a un vrai risque de mort de Scopelec. Quand vous êtes amputés de 40 % de votre chiffre d'affaires, sur un total de 470 millions d'euros, cela fragilise l'ensemble du groupe ».