Canal Détox est une division de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) « qui lutte contre les fausses informations ». Dans le contexte de la guerre en Ukraine et des risques de radiations, « certains pensent en effet que la prise de ces comprimés pourrait les protéger des effets biologiques et cliniques […] et notamment les prémunir contre le risque de cancers de la thyroïde ».
Canal Détox se propose de répondre à plusieurs questions : « Sur quoi cela se fonde-t-il ? Quels sont les risques sanitaires liés à l’iode radioactif ? Qu’est-ce que l’iodure de potassium et à quoi cet élément chimique peut-il servir ? ».
Un point important à retenir : « En cas d’accident nucléaire ou radiologique, les comprimés qui seraient prédistribués à la population ne doivent être pris que sur instruction formelle des autorités compétentes ».
L’Inserm rappelle ainsi que « la prise de ces comprimés ne serait efficace qu’entre 1 à 2 h avant l’émission radioactive et jusqu’à quelques heures après ». De plus, « pour les adultes après l’âge de 40 ans, les conséquences potentiellement délétères d’une saturation massive en iode stable de la thyroïde dépassent les bénéfices. En effet, elle peut conduire à une dérégulation de l’organe et de sa production d’hormones ».
Et n’espérez pas atteindre les 50 mg d’iode des comprimés avec une consommation de produit de la mer : « il faudrait manger 25 kg de coquillages, 50 kg de poisson ou 100 kg d’œufs ou de fromage sur la même période ».
Dernier point et pas des moindres : « dans le cas d’une explosion atomique, la quantité d’iode radioactif émise étant très inférieure par rapport à un accident de centrale nucléaire, le bénéfice d’une prise de comprimé d’iode reste négligeable ».