L’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA) a attribué un contrat-cadre pour la livraison de ce nouveau système au consortium français mené par IDEMIA et Sopra Steria, relève Matthias Monroy.
D’ici 2022, ce dispositif partagé de correspondances biométriques (BMS partagé ou sBMS) sera l’un des plus grands au monde. Il intégrera une base de données comprenant les empreintes digitales et portraits de plus de 400 millions de ressortissants de pays tiers, afin de lutter contre l'immigration irrégulière et la criminalité transfrontalière.
IDEMIA (ex-Morpho), qui se présente comme « le leader mondial de l’Identité Augmentée » et Sopra Steria, « leader européen de la transformation numérique et de la sécurité intérieure », percevront pour cela 302 millions d'euros. La durée du contrat-cadre est de quatre ans, avec une option de prolongation pouvant aller jusqu'à six ans.
En 2023, un portail de recherche européen (ESP) doit également être ajouté, permettant d'interroger les cinq systèmes biométriques en un seul clic. Un détecteur d'identités multiples (MID) s'exécutera alors en arrière-plan pour chercher et signaler les doublons.
Outre sa contribution à l’initiative « Smart Borders » et au cadre pour l’interopérabilité des systèmes d’information de l’UE, le sBMS sera utile, précise le communiqué de presse, au futur système d’entrée/sortie (EES), mais également à de nombreux autres systèmes européens déjà en service.
En font partie le système d’information Schengen (SIS), le système d’information des visas (VIS), Eurodac (base de données européenne des empreintes digitales des demandeurs d’asile) et le futur ECRIS-TCN (système européen d’information sur les casiers judiciaires pour les ressortissants de pays tiers).