« De L’Origine du monde de Gustave Courbet à La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix, ou encore de la Descente de Croix de Pierre-Paul Rubens, aux photographies de Lucien Clergue en passant, 4000 ans plus tôt, par la Vénus de Willendorf, les exemples de censure sur les réseaux sociaux sont innombrables et entravent considérablement, chaque jour un peu plus, la promotion de l’Art sur ces médias incontournables ».
Le coup de gueule est signé de l’Académie des beaux-arts, qui fustige les CGU des principaux réseaux sociaux, truffés de clauses interdisant « la nudité », voire « la nudité suggérée », couplées à des algorithmes incapables de faire la différence « entre des œuvres d’art et des selfies et autres clichés personnels de nus portés à la vue de tous ».
Pour ses membres, « les plateformes de diffusion ne sauraient s’arroger le droit de censurer la diffusion d’une œuvre d’art au seul motif que la représentation de celle-ci n’entre pas complètement dans les critères qu’elles ont établis ». Et ceux-ci d’appeler « à se poser la question de la liberté de la diffusion de l’information et des moyens à mettre en œuvre pour la protéger ».