Les habitants de New-York qui vivent dans des quartiers où le risque de contrôle et de fouille (« stop-and-frisk ») par la police est plus élevé, sont également plus exposés aux technologies de reconnaissance faciale intrusives, révèlent de nouvelles recherches menées par Amnesty International et ses partenaires.
Dans le Bronx, Brooklyn et le Queens, où la proportion d’habitants non blancs est importante, elles montrent que la concentration de caméras de vidéosurveillance compatibles avec la reconnaissance faciale est plus élevée que dans les autres quartiers.
Les conclusions se fondent sur des données faisant appel à la production participative obtenues par des milliers de bénévoles numériques dans le cadre du projet Decode Surveillance NYC, qui a cartographié plus de 25 500 caméras de vidéosurveillance à travers New York.
Les données sur les contrôles d’identité et les fouilles effectuées par le NYPD depuis 2002 montrent que les communautés noire et latino sont les principales cibles.
Amnesty a ainsi lancé un nouveau site permettant à ses visiteurs de découvrir s’ils seraient surveillés par les technologies de reconnaissance faciale lorsqu’ils empruntent tel ou tel itinéraire entre deux endroits à New York.