Le régulateur commence par rappeler que, dès la création de Mon réseau mobile, il « a reconnu que ses cartes [réalisées par les opérateurs, ndlr] étaient perfectibles ». Depuis, des critiques reviennent régulièrement, notamment par le biais d’associations de consommateurs et d’élus, « insistant sur un décalage entre les cartes et la réalité perçue sur le terrain ».
Récemment, Éric Bothorel et Laure de La Raudière ont invité l’Arcep « à renforcer le niveau de fiabilité des cartes de couverture mobile de 95 % à 98 % ». Le gendarme a entendu le message et lance une consultation publique (jusqu’au 6 mars) sur un projet de décision en ce sens. Le régulateur détaille son plan de bataille :
« Plus précisément, le projet de décision soumis à consultation publique propose la fixation d’un seuil de fiabilité « global » des cartes à 98%. En complément, pour dépasser le seul « effet de moyenne » et proposer une information pertinente au plus proche des usagers, il est proposé de décliner cette exigence de fiabilité localement.
Ainsi, le seuil de fiabilité sera fixé à 98% pour toute zone de plus de 1 000 kilomètres carrés, et de 95% pour toute zone de plus de 50 kilomètres carrés. Ces seuils s’appliquent aussi bien aux cartes du service voix/SMS qu’aux cartes du service de données mobiles. »
L’Arcep veut aussi « imposer aux opérateurs de publier des cartes combinant 2G et 3G, en plus des cartes "uniquement 2G" publiées aujourd’hui ». Ces nouvelles exigences entreront en vigueur au troisième trimestre 2020.