La Chine surveille aussi les réseaux sociaux occidentauxCrédits : Rawf8/iStock

La Chine surveille les réseaux sociaux occidentaux pour fournir à ses agences gouvernementales, militaires et policières des informations sur des cibles étrangères, selon un examen du Washington Post de centaines d'appels d'offres, contrats et documents officiels chinois.

Son « logiciel d'analyse de l'opinion publique » cible principalement les internautes et les médias chinois, mais il aurait aussi été réorienté depuis le début de 2020 pour collecter des données sur des cibles étrangères à partir de sources telles que Twitter, Facebook et d'autres réseaux sociaux occidentaux.

Ces filets de surveillance font partie d'un effort plus large de Pékin pour affiner ses efforts de propagande étrangère grâce aux mégadonnées et à l'intelligence artificielle, écrit le WaPo. Ils forment également « un réseau de systèmes d'alerte conçus pour déclencher des alarmes en temps réel pour les tendances qui sapent les intérêts de Pékin ».

Les systèmes chinois d'analyse de l'opinion publique nationale en ligne sont en effet « un pilier puissant mais largement invisible du programme du président Xi Jinping visant à moderniser l'appareil de propagande chinois et à maintenir le contrôle sur Internet ».

Ces opérations sont une fonction importante de ce que Pékin appelle le « travail d'orientation de l'opinion publique » – une politique visant à modeler le sentiment public en faveur du gouvernement par le biais de la propagande ciblée et de la censure.

En 2014, le journal public China Daily avait estimé que plus de 2 millions de personnes travaillaient comme analystes de l'opinion publique. En 2018, le Quotidien du Peuple, un autre organe officiel, écrivait de son côté que l'industrie de l'analyse d'opinion en ligne du gouvernement valait « des dizaines de milliards de yuans », soit l'équivalent de milliards de dollars, et augmentait à un taux de 50 % par an.

Ce système de réseau de surveillance s'étend pour inclure les médias sociaux étrangers à un moment où les perceptions mondiales de Pékin sont à leur plus bas dans l'histoire récente, analyse le WaPo.

Une enquête de Pew Research publiée en juin a en effet montré que les perceptions de la Chine parmi 17 économies avancées étaient tombées à des creux historiques pour la deuxième année consécutive à la suite de la guerre commerciale américaine, de la crise des droits humains au Xinjiang, de Hong Kong et de la pandémie de coronavirus.

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