Sur LinkedIn, Nicolas Guillaume (CEO du FAI Netalis), rappelle que « l’exploitation des RIP est désormais engagée dans un mouvement de concentration autour de 3 acteurs (XpFibre – l’entité issue du rachat de l’opérateur de RIP Covage par SFR –, Altitude et Orange) ». Il ajoute que l’opérateur historique, après « avoir combattu les RIP en fait désormais un pilier de son activité avec une filiale dédiée Orange Concessions ».
Un problème selon lui : « si Orange est tenue […] à une série d’obligations imposées par l’Arcep au terme de décisions d’analyse de marché, ce n’est pas le cas de sa filiale Orange Concessions ». « En effet, à notre connaissance à ce jour, les décisions d’analyse de marché ne visent qu’Orange et nullement sa filiale Orange Concessions qui a été constituée postérieurement », ajoute-t-il.
Il pointe du doigt des soucis sur les RIP repris par Orange Concessions, notamment en Haute-Saône où « les opérateurs historiquement clients assistent à une dégradation significative des conditions proposées ». Pêle-mêle, la « pérennité de prestations initialement fournies n’est plus assurée », « l’équilibre économique de certaines prestations se retrouve brutalement remis en question », etc.
Bref, « tout semble mis en œuvre pour dissuader les opérateurs de proximité de proposer leurs services aux entreprises et collectivités adressables au moyen des RIP, alors que dans le même temps la branche de détail d’Orange cible ces marchés de façon très agressive ».
Il a donc décidé de passer à l’attaque : « Netalis a récemment saisi l’Arcep d’une demande d’enquête administrative de nature à permettre au régulateur de disposer de l’ensemble des éléments de nature à dresser un constat de la situation pouvant fonder des actions correctrices visant à remédier aux dysfonctionnements rencontrés ».
Il invite enfin « le plus grand nombre de nos confrères à se joindre à cette action d'alerte ».