Critiqué par certains pour son choix, ou la manière de l'annoncer de manière unilatérale, sans forcément l'évoquer en amont avec ses partenaires du secteur, l'hébergeur détaille sa décision de quitter Gaia-X. Dans un billet de blog publié en français et en anglais, Yann Léchelle publie « en toute transparence, un retour sur ces 18 derniers mois passés en qualité de membre-fondateur ».
Il y évoque son soutien des premiers mois, mais aussi le temps nécessaire pour participer à une telle initiative pour une entreprise de la taille de Scaleway, l'incompréhension des objectifs réels de l'initiative, puis l'entrée progressive des acteurs non européens.
« Nous voulions éviter une situation où ces entités pourraient, plus tard, prétendre être des contributeurs clés, à travers GAIA-X, à la souveraineté numérique européenne. En voyant comment GAIA-X a fait la publicité de la contribution de Huawei (Europe) à la souveraineté numérique sur Twitter il y a quelques jours, ou en considérant la structure de parrainage du dernier sommet GAIA-X en novembre, je suis triste de constater que la réalité nous a donné raison » ajoute-t-il.
Il évoque aussi des sujets qu'il juge mal traités ou non traités, comme les frais de sortie, lorsqu'un client décide de passer d'un service cloud à un autre et doit faire transiter l'ensemble de ses données, ce qui peut être très coûteux quand la bande passante sortante est facturée.
L'hébergeur dit vouloir désormais se concentrer sur une approche multi-cloud qui n'attend pas Gaia-X pour avancer, et en partenariat avec des coalitions locales, comme Euclidia en France, qui travaille actuellement sur ces sujets, mais n'a encore rien annoncé de concret. Il semblerait néanmoins que cela ne devrait plus tarder.