Deux textes symboliques ont été stockés sur de l’ADN : la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de 1791. Deux capsules métalliques contiennent chacune 100 milliards de copies des textes.
« Les Archives nationales ont officiellement enregistré le dépôt de ces archives numériques encodées sur ADN, une première mondiale pour une institution publique », explique le CNRS. La technologie DNA Drive est développée par les chercheurs Stéphane Lemaire et Pierre Crozet, respectivement directeur de recherche au CNRS et maître de conférences à Sorbonne Université.
Dans cet article du Journal du CNRS, il est indiqué que « le procédé est simple : la donnée numérique binaire (0 ou 1) est transformée en donnée quaternaire (les quatre nucléotides de l’ADN : A,T,C G où A=C=0 et T=G=1 pour un code à 1 bit/base) ».
« La lecture de l’information peut être effectuée, comme pour les oligonucléotides, avec des séquenceurs d’ADN nomades qui font aujourd’hui la taille d’une clé USB », explique Stéphane Lemaire. Enfin, il faut savoir que « l’encodage prend plusieurs jours ; le décodage, plusieurs heures », du stockage à froid de grande capacité en quelque sorte.
Selon le CNRS, « le DNA Drive se veut une solution de stockage écoresponsable : durable, écologique, et ultra-compacte, elle peut être conservée durant des millénaires dans des capsules métalliques à l’abri de l’eau, de l’air et de la lumière sans apport énergétique ».