Le CNRS le reconnaît lui-même : ce n’est pas une surprise et c’est d’ailleurs un des points qui a poussé les scientifiques à choisir cette zone pour le rover.
« Comme on s'en doutait, le cratère Jezero, le site de 35 kilomètres de diamètre où s'est posé le rover en février 2021, a bien accueilli un véritable lac il y a plusieurs milliards d'années de cela ». Il mesurait vraisemblablement plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Ces travaux sont issus des images récupérées par l’instrument franco-américain Supercam.
« Car malgré leurs nombreux apports, les observations orbitales n'avaient pas permis de discerner les surfaces verticales telles que les falaises, pour confirmer cette hypothèse. Seul un rover avec des caméras embarquées peut les étudier directement », explique le CNRS.
D’autres résultats intéressants ont été annoncés : « L’équipe de recherche a également noté au-dessus des dépôts lacustres des strates drastiquement différentes caractérisées par la présence de gros galets et de blocs rocheux de plus d’un mètre de côté ».
« Ces dépôts témoignent de forts courants fluviaux, comme lors de crues soudaines. La fin de la période lacustre du cratère a donc été le théâtre d’un changement radical d’hydrologie, probablement signe d’un changement climatique majeur », explique le Centre national pour la recherche scientifique.