En janvier, la société dévoilait ses dix engagements pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2035. Huit mois plus tard, elle fait un premier point d’étape.
« L’objectif de 100% d’électricité verte est atteint en 2021 en France et en Italie ». Il reste la Pologne où « 50% des approvisionnements y seront d’origine renouvelable dès 2021 pour atteindre 100% en 2022 ».
Sur le réseau mobile, « les fréquences 2600 MHz sont éteintes la nuit depuis le 1er juin dernier, ce qui permet de réduire significativement la consommation énergétique du réseau ». Pour rappel, ces fréquences hautes proposent plus de bande-passante mais portent moins loin que les 700 MHz.
iliad indique aussi que « 100 % des boutiques Free, en France, sont désormais équipées d’une boîte de collecte pour inciter au recyclage et au réemploi des terminaux usagés ».
Le bilan d’iliad est disponible dans ce document.
Commentaires (12)
#1
Je suis abonné à Enercoop, qui ne produit que du renouvelable (si on oublie l’infra). Ma compréhension est que ni moi ni Illiad ne peut sérieusement clamer que l’électricité consommée est du renouvelable: comme la production est intermittente (sauf l’hydrolique qui est pilotable, mais en quantité limitée en France) et que les technos de stockage en très grandes quantités sont à découvrir et industrialiser, le renouvelable dépend du non-renouvelable.
Les deux seules explications que je vois sont que soit cette déclation est un tour de passe-passe contable, soit ils ont achètent de l’hydrolique (enfin, un tampon virtuel) en masse.
#1.1
En soi, évidemment que c’est une vue comptable de dire que 100% de leur électricité est verte. Leur électricité provient de la source de distribution la plus proche qui centralise de nombreuses sources de production (dont une majeure partie de Nucléaire en France).
Mais c’est pareil chez Enercoop pour les particulier.
Pour moi ce qui est important ce n’est pas tant que cette électricité “verte” provienne directement d’un champ d’éoliennes / barrage hydroélectrique, c’est que l’argent dépensé pour payer cette énergie serve uniquement à développer et entretenir des fermes de production d’énergie verte.
Si Free paye son électricité chez un fournisseur qui utilise cet argent uniquement pour développer du renouvelable, je trouve ça bien et pas greenwashing.
Pour ce qui est de l’intermittence et de “si tout le monde le fait c’est pas tenable”, c’est certes vrai mais on n’y est pas encore. Et entre-temps ça permet de développer la production pour augmenter l’offre d’énergie renouvelable. Pour moi ça reste une bonne chose.
#2
Également, je suis très sceptique sur les mesures de compensation, notamment celle par le reboisement choisie par Illiad. La compensation a plein de problème comme s’assurer de la pérennité du stockage sur des décennies, le risque de décomptage de cet effort dans de multiples projets non liés…
J’aimerais bien, ce qui me permettrait de prendre l’avion tout en étant vertueux.
Je dis « greenwashing ».
#3
Donc le débit est réduit la nuit chez Créé, sympa pour ceux qui utilisent la 4G en remplacement d’une ADSL famélique.
#3.1
La nuit, c’est fait pour dormir mon bon monsieur !
#4
Ce sont des entreprises, elles font donc de la comptabilité avec des entrées et des sorties. Des crédits et des dettes. Le choix du CO2 est très pratique car il constitue une devise.
Tout cela est très simpliste car c’est avant tout de la communication : pour les actionnaires, pour les salariés, pour les clients, pour les politiques, pour l’opinion publique…
#5
En effet tous les acteurs de l’IT qui prétendent faire du renouvelable font du Greenwashing, c’est malheureusement commun dans le milieu : Microsoft, Google, Apple font de même.
Quand on doit maintenir son activité 24H sur 24, c’est juste impossible de fonctionner au 100% renouvelable. Il ne font que s’accaparer virtuellement une part de la production renouvelable en la payant un peu plus cher, et ainsi il défaussent la responsabilité de la production pilotable sur d’autre. Mais sans ces autres qui acceptent d’acheter la production non verte, le fonctionnement n’est pas vivable.
#6
Fred, de C’estPasSorcier a très bien expliqué ce qu’était l’électricité verte : https://www.youtube.com/watch?v=Iy5pQEjGXZk
C’est pas dit comme ça, mais très clair quand-même : c’est plus cher (car davantage d’intermédiaires) et c’est juste pour se donner bonne conscience. Rien de plus.
Franchement, quitte à payer plus cher pour quelque chose, préférez des appareils moins gourmands (mais plus cher) que les premiers prix (mais moins optimisés). Au l’investissement vous sert vous, pas le gogo qui trade du CO2.
Pour info : si Tesla (simple exemple) dégage désormais des bénéfices pour la première fois, c’est en vendant des crédits carbone à ses concurrents.
Il n’y a de vert que l’énergie que l’on n’a pas consommé.
#7
Nous visons maintenant le “100% d’électricité arc-en-ciel” pour les consommateurs LGBTQIA+
#8
En même temps, si on considère comme vert ce qui n’émet pas du CO², notre électricité nucléaire est super verte et même plus encore que celle des éoliennes et des panneaux solaires si on prend le cycle de vie complet.
Mais j’imagine que ce n’est pas ce que les clients moyens ont en tête quand on parle de vert.
#8.1
C’est toute la limite du discours de façade écolo.
J’ai pas lu les petites lignes de Free donc je ne sais pas si pour eux vert = sans CO2 (donc avec du nucléaire) ou si vert = renouvelable.
On a le même problème de définition avec le bioplastique. La plupart des utilisateurs pensent qu’il est biodégradable, alors qu’il est “seulement” biosourcé (produit à partir de plantes et pas de pétrole).
#9
Si le fournisseur peut ajouter l’équivalent de la consommation d’Iliad en moyenne sur le réseau, oui.
Sinon, qu’est-ce qui change réellement entre 0%, 50%, 100%, à part la facture ? Peut-être que la production est la même, mais que ce qui était vendu sans certificat de retrouve vendu plus cher avec l’étiquette “verte”.
Il n’y a que quand tous les certificats existants sont vendus que ça oblige à augmenter la production renouvelable pour en vendre plus.