Bouygues Télécom pactise avec les régies des trois groupes pour proposer la publicité segmentée sur les écrans connectés à ses box. Selon la localisation, les centres d’intérêts mais aussi « l’affinité aux programmes » voire les données des annonceurs, les publicités d’un foyer vont donc différer de celles du voisin.
Cette exploitation des données à caractère personnel supposera néanmoins l’accord préalable des personnes concernées. Attendez-vous en conséquence à voir un bandeau sollicitant votre consentement, sachant que votre éventuel feu vert pourra se transformer en feu rouge à n’importe quel moment.
Ces traitements à des fins publicitaires ont été rendus possibles suite à la diffusion d’un décret au plein cœur de l’été 2020. Un texte motivé par le souhait de combler « l’iniquité (…) entre les chaînes de télévision et les acteurs de l’Internet au détriment du financement des chaînes de TV qui ont un rôle majeur à jouer dans le paysage audiovisuel », expliquait Franck Riester, alors ministre de la Culture.
Plutôt que limiter le profilage sur Internet, le choix a donc été d’enclencher cette pratique sur les écrans autrefois passifs. Depuis cette publication, la course à la publicité dite « adressée » est lancée. Bouygues avait déjà signé avec CANAL+ Brand Solutions ou Google Ad Manager, Orange avec France TV et TF1, etc.
En somme, quand vous regardez la télévision aujourd’hui, c’est aussi elle qui vous regarde.